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Une coalition internationale pour la capture du dividende démographique en 2020
Publié le mercredi 6 novembre 2019  |  Agence de Presse Sénégalaise
Ouverture
© aDakar.com par DF
Ouverture d`une rencontre de haut niveau sur le dividende démographique et l’autonomisation des femmes
Dakar, le 12 novembre 2018 - Une rencontre de haut niveau sur le dividende démographique et l’autonomisation des femmes et des filles du continent s`est ouverte, ce lundi, à Dakar. (Photo) Mabingué Ngom, directeur régional du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA)
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Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), misant sur les vertus d’un "partenariat global", compte lancer en 2020 une coalition internationale pour la capture du dividende démographique en Afrique au Sud du Sahara, a annoncé son directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Mabigué Ngom.

"Il faut un partenariat global pour pouvoir aider" les pays concernés à faire face aux difficultés qu’ils rencontrent en matière de financement de la santé, a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS, en perspective de la prochaine Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD+ 25).

La prochaine CIPD, prévue du 12 au 14 novembre, à Nairobi, au Kenya, sera axée sur le thème : "Accélérer les promesses".

"Nous avons une initiative pour lancer en 2020 une coalition internationale pour la capture du dividende démographique en Afrique au Sud du Sahara", a ajouté M. Ngom.

Selon le directeur régional du FNUAP pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, cette coalition "pourra financer les services de planification familiale et les services pour s’occuper de la douloureuse question de la mortalité maternelle mais également des programmes pour faire rester les filles à l’école, des solutions efficaces pour régler le mariage des enfants".

Le dividende démographique, dit-il, "est un agenda intégré qui va au-delà du discours. La deuxième chose est qu’on n’a plus besoin de faire le lien entre le mariage d’enfants et la mortalité maternelle. Le dividende démographique nous permet cette approche intégrée, globale".

"L’Afrique doit être fière d’avoir cet outil" représentant une feuille de route, "un cadre, un modèle qui nous permet de focaliser les partenariats, les énergies autour des synergies qu’engendre cette capture du dividende démographique qui permet de régler tous les problèmes", a indiqué Mabigué Ngom.

"Si chaque année, des milliers d’enfants sont exclus sans compter les filles qui quittent l’école pour le mariage, en fin de compte, il ne restera pas beaucoup d’enfants", a-t-il avancé.

Et lorsque parmi ces élèves, "certains qui auront la chance d’aller à l’université sortent sans trouver du travail, la moitié de ces étudiants prendront le chemin du désert et les autres la mer pour la Libye ou l’Europe. Ce n’est pas comme cela que nous allons construire l’Afrique", a insisté Mabigué Ngom.

Parlant de la crise sécuritaire au Sahel, il fait observer que certains pays de cette région "traversent des situations difficiles" qui font qu’une part importante de leur budget est affectée aux dépenses de sécurité.

"Nous devons faire que ces dépenses de sécurité qui sont indispensables ne soient pas financées par des ponctions sur les dépenses de santé qui sont déjà à des niveaux très bas", a préconisé le directeur régional du FNUAP.

"Au Mali, c’est 5 %, au Cameroun c’est en-deçà. C’est à ce niveau que le partenariat international pour la prospérité, la paix et la stabilité doit se jouer. Nous ne pouvons pas demander à un pays de ne pas financer la sécurité de ses concitoyens, mais nous savons tous qu’à Abuja, il y avait ces fameux 15 % qui devraient être réservés à la santé", a indiqué Mabigué Ngom.

A l’occasion du sommet de l’Union africaine (UA) tenu à Abuja au Nigéria, en 2001, les pays africains avaient pris l’engagement d’affecter au moins 15 % de leurs budgets nationaux à la santé publique d’ici à 2015.

"Entretemps, dans tous ces pays, la population a doublé et l’objectif de 15 % pour le budget de la santé n’est plus discutable, parce que ce sont des pays qui font face à des défis tels qu’ils sont obligés de financer les dépenses de sécurité", a fait observer M. Ngom.

Cela explique selon lui "pourquoi les progrès sont lents mais également pourquoi nous allons continuer à avoir des difficultés de plus en plus marquées, si nous continuons à ne pas prendre en compte ces dépenses sociales qui, d’ailleurs, contribuent à fragiliser des pays qui sont déjà dans des situations difficiles".
SKS/BK/ASG
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