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Arriérés de salaires à Excaf Telecom et Direc Info, situation à la RTS: Le Synpics étale sa colère
Publié le mercredi 2 octobre 2019  |  Sud Quotidien
Xe
© aDakar.com par DF
Xe Congrès du Syndicat national des professionnels de l`information et de la Communication du Sénégal (Synpics)
Dakar, le 26 janvier 2019 - Le Syndicat national des professionnels de l`information et de la Communication du Sénégal (Synpics) a tenu, ce samedi, son Xe Congrès à l`occasion duquel un nouveau secrétaire général national a été élu. Photo: Ahmadou Bamba Kassé, Secrétaire général du Syndicat national des professionnels de l`information et de la Communication du Sénégal (Synpics)
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La situation que Groupe Excaf Télécom et au quotidien Direct Info où des journalistes courent respectivement derrière 3 mois et 8 mois de salaires et la gestion de la RTS dont le directeur général est atteint par la limite d’âge préoccupent le Synpics. En conférence de presse, hier mardi au siège de Reporters sans frontières, Mouhamadou Bamba Kassé et les représentants de ces médias ont dénoncé les problèmes de gestion des salaires et la discrimination au sein de ces trois organes.

La situation à la RTS, au Groupe Excaf Télécom et au quotidien Direct Info inquiète au plus haut le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics).

En conférence de presse hier, mardi 1er octobre 2019, au siège de Reporter sans frontières (Rsf, une organisation internationale crédible) Mouhamadou Bamba Kassé, le Secrétaire général du Synpics, à côté des Secrétaires généraux des sections Synpics de ces trois organes de presse, a dénoncé les dysfonctionnements constatés dans ces boites, notamment les employés. «Notre secteur traverse des moments très difficiles.

De façon globale, c’est l’irrespect par les organes dirigeants des travailleurs des médias, un manque de respect total. Pour les deux entités privées que sont Excaf et Direct Info, ils sont restés plusieurs mois sans recevoir leurs salaires. Ils continuent de travailler et lorsqu’ils s’en ouvrent à leurs directeurs respectifs, il n’y a aucune réponse encourageante. C’est pourquoi nous voudrions, à l’endroit de ces deux organes là, demander solennellement à ceux qui assurent la Direction, de respecter leurs droits et la loi. Quand quelqu’un travaille, il faut le payer. Vous ne pouvez pas encaisser des ressources et ne pas payer les journalistes et techniciens, c’est impossible. Nous ne pouvons pas laisser cet état de fait se poursuivre.

Le premier droit du travailleur, c’est le droit à un salaire décent, donc qu’ils payent leurs employés et qu’ils s’acquittent des cotisations sociales. Sinon, qu’ils ferment et les gens vont trouver du travail ailleurs; c’est aussi simple que ça», a déclaré Bamba Kassé. Et le Secrétaire général du Synpics de renchérir sur le cas de la télévision nationale, la RTS: «pour une entité publique, qui bénéficie de fonds publics, il ne devrait y avoir aucun problème.

Voir ce qui se passe aujourd’hui à la RTS (télévision) est inquiétant. Il se passe qu’il y a un directeur général… qui est atteint par l’âge de la retraite, qui est maintenu là-bas et qui ne considère pas qu’il est dans une situation de bénéficiaire de privilège. Ce n’est pas normal qu’un retraité continue à diriger la télévision nationale sénégalaise. La RTS est en train de se transformer en une entité hors la loi. Il y a des actes que prend la Direction de cette boite-là qui sont aux antipodes de la loi, ce sont des abus à l’encontre de nos confrères et consœurs. On coupe un salaire sans préavis, sans qu’on ait au préalable constaté une faute ou prononcé une sanction. Ces genres de situations sont légions à la RTS: «tu te réveilles un jour, on te coupe 20.000, 40.000, 50.000 FCFA, sans signifier ce qui justifie cela».

D’autant plus que la RTS bénéficie de l’appui de l’Etat du Sénégal. Mais nous avons l’impression que celui qui est à la tête de l’entité pense que cela lui appartient, qu’il peut faire ce qu’il veut. Nous lui disons que cela est inadmissible car nous sommes tous actionnaires de cette boite, nous les Sénégalais car, c’est avec notre argent que fonctionnent la RTS, l’APS (Agence de presse sénégalaise) et le quotidien national Le Soleil, grâce à nos factures. La RTS doit être au service des Sénégalais et non de celui qui en est le chef. Il faut qu’on arrête cet embrigadement-là qui s’y passe», a-t-il terminé.

MOUSTAPHA CISSE, SECRETAIRE GENERAL DU SYNPICS/RTS «Privilégier une partie et en dissoudre une autre ne nous empêche pas de parler»

Pour Moustapha Cissé, Secrétaire général du Synpics/RTS, le changement de la situation à la télévision nationale doit être le combat de tous les Sénégalais. «Nous avons des problèmes et utilisons les moyens légaux nécessaires (Inspection travail, Tribunal…). Il faudrait vraiment une gestion qui relève de notre évoque. Privilégier une partie et en dissoudre une autre ne nous empêche pas de parler. Tous les pouvoirs qui se sont succédé ont abusé de la RTS. L’Etat doit le régler, plus la société civile, car c’est dans l’intérêt de tout le monde». Le Synpics et ses membres comptent se battre en tant que professionnels et syndicalistes afin que la RTS cesse d’être l’otage de l’Etat. Ils en appellent à toutes les forces vives, à travers une lettre de dénonciation officielle à l’encontre de Racine Talla, afin que la RTS redevienne la télé des Sénégalais, mais également que la Convention collective qui est une base sur laquelle tout le monde est payé s’applique en rigueur dans l’espace médiatique sénégalais.

LANSANA DIANDY, SECRETAIRE GENERAL DE LA SECTION EXCAF «Ils payent certains et laissent les autres»

Lansana Diandy, Secrétaire général de la section Excaf déplore la discrimination sur le traitement salarial, le versement des cotisations à l’Institution de prévoyances retraite du Sénégal (IPRES) et la gestion des contrats au sein du Groupe Excaf Télécom. «Il y a beaucoup de personnes qui n’ont pas perçu leurs salaires cela fait maintenant trois mois. On a rencontré la Direction hier (avant-hier, ndlr), mais jusque-là rien n’a encore été signé. On a un traitement inéquitable au niveau de la RDV et de la DTV. Ils payent certains et laissent les autres. Nous avons prévu une nouvelle rencontre mercredi prochain (aujourd’hui, ndlr) afin de discuter du sujet pour voir ce qui en découlera».
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