Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Education
Article
Education

Rentrée scolaire, aujourd’hui: Des écoles pas encore prêtes
Publié le mardi 1 octobre 2019  |  Sud Quotidien
Rentrée
© aDakar.com par SB
Rentrée scolaire 2018/2019
Dakar, 4 octobre 2018 - Les élèves ont repris le chemin des écoles, ce jeudi 4 octobre, pour l`année scolaire 2018/2019.
Comment


Le concept «Ubbi Téy, Jàng Tey» sera encore différé cette année 2019/2020. Et pour cause ! Beaucoup d’écoles et établissements ne sont pas prêts pour accueillir le personnel enseignant aujourd’hui, mardi 1er octobre 2019, pour leur premier jour de rentrée. Ce sera certainement le cas pour les élèves, deux plus tard, le 03 octobre. A Saint-Louis, le redéploiement des élèves dans d’autres lieux est envisagé à cause de la vétusté des bâtiments des écoles. C’est aussi le cas des 39 écoles envahies par les eaux à Kaolack. Pendant ce temps, la circonscription de Bambey enregistre un déficit de 100 enseignants. Quant à la région de Matam, pour sa part, elle est confrontée au déficit en tables-bancs.

SAINT-LOUIS– DES ECOLES VETUSTES : Redéploiement des élèves envisagé

A Saint-Louis, ça craint dans les écoles et établissements publics. En effet, la vétusté de bâtiments reste une grande problématique. Les autorités envisagent même de redéployer les élèves au regard du danger qui peut guetter les potaches.

Des écoles en état de délabrement avancé vont recevoir sous peu la visite de la Commission auxiliaire de Protection Civile. Un recensement a été fait concernant les écoles. Il est prévu un plan de redéploiement des élèves en cas de besoin, assure l'Adjoint au Gouverneur de Saint-Louis, Khadim Hanne qui a présidé, jeudi dernier 26 septembre, le Comité Régional de Développement (CRD) préparatoire à la rentrée scolaire. Les acteurs ont passé en revue le bilan de l'année scolaire 2018 - 2019 dans la région de Saint-Louis. «Le bilan a été satisfaisant, notamment en termes de statistiques par rapport aux taux de réussite aussi bien au niveau préscolaire, élémentaire et moyen secondaire. On se réjouit des résultats obtenus», a soutenu Khadim Hanne, tout en annonçant des mesures pour un bon déroulement des enseignements et apprentissages dans la région pour l'année 2019-2020. Pour ce faire, il faut bien des efforts pour les écoles menaçant de ruines. "Les bâtiments sont vieillissants et pas seulement les écoles. C'est une réalité à Saint-Louis. On a recensé toutes les écoles qui sont dans cette situation. Celles-ci méritent d'accueillir une visite de la Commission auxiliaire de protection civile. Elle y sera déployée par le Préfet du département pour faire la situation. Et si le besoin se fait sentir, elle élaborera, en rapport avec les inspections de l'éducation et de la formation (IEF) concernées au niveau de l'Académie de Saint-Louis, un plan de redéploiement des élèves de ces différents établissements scolaires pour plus de sécurité. Et l'autorité administrative d'insister sur la nécessité aujourd'hui de réhabiliter ces vieilles écoles. La question relative aux écoles inondées a été aussi abordée par les acteurs du secteur éducatif. Dans ce sens également, le gouverneur adjoint Khadim Hanne a révélé avoir donné des instructions fermes à l'endroit des éléments des sapeurs-pompiers et du service d'hygiène pour que des mesures soient prises notamment les dispositions de pompage des eaux de pluie au niveau de ces écoles qui y sont déjà en cours.

A LA QUETE D'UNE EFFECTIVITE DES LE PREMIER JOUR DE LA RENTREE

L'Inspectrice de l'éducation et de la formation de Saint-Louis, Ndeye Selbé Badiane, compte bien sur la présence des enseignants et du personnel administratif dès le premier jour de la rentrée, pour le démarrage effectif des cours. Elle en appelle aux enseignants, Directeurs d'écoles et Chefs d'établissements scolaires pour le respect du jour fixé pour leur rentrée à savoir ce 1er octobre. Ndeye Selbé Badiane a aussi invité les parents d'élèves à faire en sorte que les écoles soient toutes accessibles ce 1er octobre pour que nos enseignants puissent venir partager avec leurs supérieurs hiérarchiques dans les écoles. Egalement, les membres de Conseil de gestion des écoles (CGE) à partager avec les jeunes des quartiers pour le nettoiement surtout des salles de classe et des écoles en général. La Mairie de St-Louis a également initié un projet de réhabilitation des écoles vétustes, avec un appui de l'État à hauteur de 700 millions FCfa.

KAOLACK : 39 écoles envahies par les eaux, trois occupées par les sinistrés

Outre la dernière réunion du Comité départemental pour le développement (Cdd) qui mentionnait dans son rapport l’existence de trois (39) écoles non habilitées à accueillir la prochaine rentrée scolaire à cause soit, de la présence des eaux stagnantes (35 écoles), soit occupées par des sinistrés (3) lors des dernières intempéries ou présentant des toitures envolées ou défectueuses (1), l’inspection académique de Kaolack n’entend pas baisser les bras. Car, sur l’initiative de son chef Mme Khadidiatou Diallo, une équipe de supervision a été dépêchée vendredi dernier, pour une mission d’inspection de l’ensemble de ces établissements déclarés inondés. Non pas pour porter la contradiction aux directeurs d’écoles ou autres principaux de collèges, mais surtout dans le but de prendre en amont toutes les dispositions nécessaires afin de rendre l’accès à ces établissements et concrétiser le concept «Ubbi Tey Jang Tey». Le rapport issu de ce dernier Cdd, a annoncé l’engagement de la plupart des collectivités locales du département de Kaolack à poursuivre les opérations de routine liées au désherbage et assèchement des sites, surtout le délogement des sinistrés qui logeait dans les salles de classe au sein de ces établissements. Aussi, mettre en place les intrants et autres moyens de subsistance dans les établissements. Attendant la finalisation de tout ce projet, prévu lors de la réunion du comité régional pour le développement (Crd) demain 2 octobre, l’inspection académique de Kaolack appuie de plus en plus sur le bouton accélérateur. Son objectif est surtout d’éliminer tous ses impairs ou à défaut, réduire au plus faible degré le nombre d’écoles et de collèges n’étant pas encore prêts à accueillir cette prochaine rentrée scolaire. Toutefois, dans la démarche, l’implication absolue des associations de parents d’élèves (APE), des syndicats d’enseignants et partenaires excentrés de l’école a aussi été pris en compte. Ceci, dans le but de prétendre à de meilleurs résultats à tous les niveaux d’enseignement en perspective de la prochaine année académique 2019/2020.

MATAM : Le déficit en tables-bancs persiste

Autorités scolaires, administratives et territoriales ainsi que plusieurs acteurs de l’éducation multiplient les initiatives au niveau des structures scolaires pour rendre effectifs les enseignements apprentissages dès le premier jour de la rentrée des classes. Seule grande problématique notée, est la persistance du déficit en tables-bancs.

Le traditionnel Comité régional de développement (CRD) convoqué par le gouverneur de la région à la veille de chaque année scolaire, a été une occasion pour procéder à un état des lieux de l’ensemble des facteurs mobilisant l’effectivité d’une bonne rentrée scolaire. Laquelle rencontre a permis à l’inspecteur de l’académie Mbaye Babou de faire un diagnostic complet, de la situation scolaire pour mieux cerner d’éventuelles difficultés afin de prendre les dispositions indiquées pour un bon déroulement de la rentrée. L’accent a été surtout mis à ce niveau sur la situation des écoles, par endroit, inondées ou ayant connu des dégradations du fait de l’hivernage et subséquemment sur la situation du personnel enseignant. Devant la matérialisation du concept «Ubi tey Jang Tey», les différents acteurs de l’éducation se sont ainsi accordés sur «le fait que l’ensemble des établissements ont besoin d’être désinfectés, désinsectisés, désherbés et remblayés pour mettre les élèves dans les conditions optimales pour démarrer normalement les enseignements apprentissages». A cet effet, la principale instruction du gouverneur de région a été de mettre en pratique une semaine de nettoyage du 23 au 30 septembre à travers des opérations de grande envergure durant lesquelles tous les partenaires (Etat, Collectivités territoriales, Parents d’élève et les amis de l’école) sont associés et mis à contribution. Aux regards des activités qui se font sur le terrain, on peut dire que cette volonté de l’autorité en charge de l’exécutif régional d’assurer une rentrée des classes normale, est sur la voie de la concrétisation. Au niveau des écoles d’applications situées dans la commune de Matam, les activités tournent déjà au désherbage et au grand nettoiement des salles de classes. La même dynamique prévaut, de l’avis de l’inspecteur de la formation et de l’éducation (IEF) de Matam, Serigne Bamba Seck, au niveau des établissements de l’enseignement moyen où les principaux s’activent à la confection des listes des collégiens.

DEPARTS MASSIFS DES ENSEIGNANTS

De l’avis de l’inspecteur d’académie, le déficit en tables-bancs est toujours là, parce que certaines tables doivent être renouvelées ou réparées. «Nous l’avons expliqué au ministre de l’éducation. Seulement, nous faisons avec les moyens du bord, parce ce qu’il y’a au niveau des établissements permet de démarrer normalement les cours et le ministre de l’éducation est en voie d’apporter une solution au déficit constaté», déclare-t-il.

Pour les manuels scolaires, il fait savoir qu’il n’y a pas de problèmes majeurs. Expliquant à cet effet qu’avec la présence du programme «lecture pour tous», il y’a eu suffisamment de manuels pour les premières étapes. Avant d’ajouter, «qu’en ce qui concerne les autres étapes, le ratio est convenable à cause de la dotation en manuel que le ministère a eu à faire dans le cadre du Projet d'amélioration de la qualité et de l'équité de l'éducation de base (PAQUEEB)». Parlant du personnel enseignant, l’autorité académique fait savoir que la région de Matam est une région fortement perturbée par les départs massifs des enseignants. «Nous sommes une région de départ et lors de chaque mouvement national, nous enregistrons des départs. En termes de dotation en personnel, le ministère nous fait une discrimination positive, l’année dernière, nous étions la région la mieux dotée et cela, nous a permis de régler certains déséquilibres dans certaines matières comme la philosophie, les sciences de manière générale et en histoire et géographie. Cette année aussi, nous espérons disposer du nombre de professeurs nécessaires pour pouvoir bien gérer les enseignements apprentissages. Parce que le ministère met particulièrement l’accent sur le renforcement de l’efficacité et de l’efficience du système et cela, il nous faudra avoir le personnel nécessaire à disposition», explique-t-il.

ACCELERATION DE L’ACCES AU NIVEAU DE L’ACADEMIE

L’académie de Matam étant une académie en retard de scolarisation, ne cesse de multiplier les initiatives allant dans le sens du relèvement de son taux brut de scolarisation. De l’avis de l’inspecteur d’académie, Il y’a une politique d’accès équitable qui est déjà en cours de réalisation au niveau de l’académie. «Nous avons pu bénéficier particulièrement cette année de classes passerelles à partir d’un projet appuyé par l’Unicef. Ceci, nous a permis de prendre en charge plus de 2000 enfants déscolarisés ou en âge d’être scolarisés qui étaient en marge du système», informe t-il. Avant d’expliquer que «la mise en œuvre de cette expérience-pilote, favorisera, à termes la réinsertion des enfants au niveau de l’élémentaire et permettra de relever le taux de scolarisation dans la région».

BAMBEY Un déficit de 100 enseignants enregistré

La rentre scolaire des enseignants pour ce mardi 1er et celle des élèves pour le 3 octobre prochain risque d’être à deux vitesses. Certains établissements scolaires sont dans les eaux et sont envahies par les herbes sauvages. D’autres écoles ont été nettoyées durant la semaine nationale de la propreté de l’école. Cependant, l’inspecteur de l’éducation et de la formation de Bambey invite les acteurs à jouer chacun sa partition pour une bonne rentrée scolaire. Certains établissements scolaires sont sous les eaux de pluies et sont envahis par les herbes sauvages. A l’école Cheikh Awa Balla Mbacke et à l’école 3 dans la commune de Bambey, les eaux stagnantes sont un peu partout. Il est difficile d’accéder au niveau de ces écoles élémentaires sans pour autant patauger dans les eaux sales. C’est le cas dans les communes rurales. Ici, la plupart des écoles sont transformées en champs de culture. C’est une façon pour permettre au comité de gestion et aux associations des parentes d’élèves d’avoir des fonds de leur caisse. Pape Amadou Sidibé l’inspecteur départemental de l’éducation et de la formation de Bambey explique : «nous allons tenir prochainement un Comité départemental de développement (Cdd) sur la rentrée scolaire pour sensibiliser toutes les collectivités locales pour que les écoles soient nettoyées préparées, désherbées et désinfectées pour que les élèves puissent trouver les écoles dans de bonnes conditions. Il y a certaines écoles qui sont inondées mais, on va tout faire pour que ces établissements soient trouvés dans de meilleures conditions d’ici la rentrée ou bien des jours qui suivent».

L’inspecteur départemental de l’éducation et de la formation de Bambey, Pape Amadou Sidibé relève d’autres difficultés. «Le déficit en tables bancs existe. Mais, on essaie de réparer le maximum de tables bancs. Ce qui nous permet d’en récupérer. Ce déficit n’est pas énorme et ne pourrait pas entacher le déroulement des enseignements apprentissages», a-t-il lancé. En ce qui concerne le personnel, confie-t-il, «il y a un déficit de 100 enseignants. Mais, il sera moindre comparé à l’année dernière car, au niveau du mouvement national, il y a plus d’arrivés que de départs. On pourra absorber ce déficitlà. Mais le déficit reste encore et tourne autour d’une centaine.» L’inspecteur départemental de l’éducation et de la formation salue l’engagement et l’appui des autorités locales pour le bon fonctionnement des établissements. «Les autorités locales ont compris que l’école est une compétence transférée aux collectivités locales. Elles le montrent à travers les actes qu’elles posent», a indiqué Mr Sidibé. Et de poursuivre : «l’école n’est pas l’affaire exclusive des enseignants, mais aussi de l’affaire de la communauté. Les acteurs se mobilisent pour une amélioration des résultats des examens du BFEM et du CFEE. D’ailleurs, l’inspecteur de l’éducation et de la formation de Bambey a lancé un appel aux enseignants et aux parents d’élèves. «En ce qui concerne les enseignants, il faut qu’il sache que les vacances sont terminées. Il faut qu’ils rejoignent le plus rapidement possible leurs postes pour que les enseignements apprentissages puissent démarrer à temps». Il a invité également les parents à libérer leurs enfants et qu’ils les dotent de fournitures scolaires.

Yves TENDENG, Abdoulaye FALL, Pape Moctar NDIAYE, Adama NDIAYE
Commentaires