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L’avenir politique de Khalifa Sall en débat dans les journaux
Publié le mardi 1 octobre 2019  |  Agence de Presse Sénégalaise
L`adoption
© aDakar.com par MC
L`adoption du code de la presse continue de faire débat au Sénégal
Photo: Revue de presse; Journaux
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Les quotidiens parvenus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS), passée l’euphorie suscitée par la libération de Khalifa Sall à la faveur d’une grâce présidentielle, mettent en débat l’avenir politique de l’ancien maire de Dakar sous l’angle de son éligibilité.

A croire qu’ils n’en attendaient pas moins pour débattre des possibilités pour Khalifa Sall de briguer à nouveau les suffrages des Sénégalais, alors que la loi électorale prive officiellement l’ancien maire de la capitale ses droits civiques, suite à sa condamnation pénale définitive.

Ainsi, 48 heures après son élargissement, après deux ans et demi derrière les barreaux, la parole est donnée dans les journaux à des juristes et autres spécialistes du droit.

"La libération de Khalifa Sall avant-hier a redonné espoir à des militants et sympathisants qui rêvent de le voir briguer le suffrage des Sénégalais à la présidentielle de 2024. Mais leur enthousiasme risque d’être refroidi par le juriste Ibra Barry Camara, lequel estime que l’ancien maire de Dakar ne pourra recouvrer ses droits civiques que s’il bénéficie de l’amnistie. Autrement, il faudra l’abrogation pure et simple de l’article L31 du Code électoral", écrit le quotidien L’AS.

Un avis que ne partage pas, dans les colonnes du même journal, le constitutionnaliste Ngouda Mboup. Il souligne que la perte de la qualité d’électeur prévue par l’article L 31 du Code électoral est "une peine complémentaire et l’inéligibilité en résultant ne peut durer que pendant cinq ans".

"Si Khalifa Sall ne peut plus se présenter à une élection, c’est à cause de l’article L 31 du Code électoral. C’est la loi électorale qui interdit à une personne condamnée à une peine de 5 ans de briguer des suffrages", soutient l’avocat Moussa Sarr dans des propos rapportés par le quotidien Source A.

Me Amadou Aly Kane, catégorique, déclare dans les colonnes du journal : "Le juge constituitionnel s’est basé sur cet article pour rejeter la candidature de Khalifa Sall. S’il retourne là-bas, sa candidature sera encore rejetée".

"Rien ne pourra nous arrêter", réagit l’intéressé dans une déclaration relayée par Walfquotidien. Selon cette publication, Khalifa Sall en a cure de l’épée de Damoclès qui pèse sur sa tête avec le risque de confiscation de ses droits civiques et politiques suite à sa condamnation".

"Il est toujours d’attaque et déclare, dans une lettre publique, à qui veut l’entendre, que rien ne pourra freiner ses ardeurs si ce n’est la volonté divine", ajoute le journal.

Pendant ce temps, d’autres journaux continuent de s’intéresser aux péripéties de l’élargissement de prison de l’ex-candidat déclaré à la présidentielle de février dernier.

C’est le cas du Témoin qui affiche : "Pourquoi sa libération a tant tardé". Le journal fait savoir que l’ex-maire de Dakar aurait en réalité dû recouvrer la liberté depuis juillet. La décision de l’élargir a été retardée par le décès du leader du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng, selon le journal.

Le Quotidien n’hésite pas de son côté à évoquer une polémique autour de la grâce accordée à Khalifa Sall et pointe une "bataille d’opinion". Selon le journal, le camp du pouvoir affirme que c’est l’ancien maire de Dakar qui a demandé à être gracié, alors que celui de Khalifa Sall réfute catégoriquement.

Loin de ce sujet, Le Soleil met en relief les difficultés notées dans les services d’accueil des urgences dans les structures sanitaires du pays en soulignant à sa Une qu’à "96 %, nos urgences ne sont pas aux normes".

De son côté, Sud Quotidien s’intéresse à la rentrée scolaire prévue jeudi au Sénégal, en estimant que des écoles ne sont encore prêtes, notamment à Saint-Louis, Kaolack, Bambey et Matam.

AKS/BK
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