Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Instrument coordination politiques économiques : le nouveau plan de redressement du fmi
Publié le mercredi 25 septembre 2019  |  Enquête Plus
Instrument
© Autre presse par DR
Instrument coordination politiques économiques : le nouveau plan de redressement du fmi
Comment


En conférence de presse hier, le Fonds monétaire international (Fmi) a proposé à l’Etat sénégalais des actes ciblés qui vont donner des résultats en termes de croissance inclusive. Au niveau macroéconomique, cela devrait permettre une atteinte des objectifs budgétaires dans une dynamique d’accompagnement et d’éclairage dans l’élaboration des programmes en cours.

En vue de mettre sur pied une croissance tirée par le secteur privé, le Fonds monétaire international (Fmi) propose à l’Etat du Sénégal un programme d’une durée de trois ans. Il s’agira, pour l’institution financière, d’accompagner le gouvernement sans soutien financier, dans une dynamique favorable à l’essor de l’investissement privé. Et cela passe par le paiement de ses dettes envers les structures privées.

‘’Vous pouvez avoir toutes les initiatives, mais le plus important, c’est que vous payiez vos factures. C’est cette mesure qui sera la plus importante pour le développement. Nous avons beaucoup insisté sur cela pendant les discussions avec les autorités sénégalaises qui ont fait preuve d’une bonne volonté. L’idée, c’est qu’au terme de ce programme, l’Etat ne soit plus le seul moteur de la croissance. Les entreprises devraient pouvoir voler de leurs propres ailes, sachant qu’il y a un cadre juridique de résolution des conflits commerciaux viable. Ainsi, l’Etat ne sera plus le facteur premier de création d’activités économiques’’, explique Mme Corinne Deléchat, la cheffe de l’équipe en charge de la question.

Au terme de discussions menées du 12 au 23 septembre, le gouvernement et le Fmi ont conclu un accord de principe concernant ledit programme soutenu par l’Instrument de coordination des politiques économiques (Icpe). L’Icpe promeut, en effet, un élargissement de l’accès au financement des entreprises privées et des petites et moyennes entreprises, la réforme du Code du travail et la facilitation de l’accès au foncier.

De nouvelles mesures de redressement

La viabilité des finances publiques est aussi prise en compte dans cet accord de principe. En effet, pour le Fonds monétaire international, une assiette fiscale élargie est un bon moyen de mobilisation de recettes. Déjà en cours avec les nouvelles taxes douanières, le Fmi estime que cela permettra de récupérer les impayés du passé et de s’assurer que les contribuables inscrits paient ce qu’ils doivent. A cela s’ajoute l’augmentation de la contribution des contribuables, surtout que beaucoup d’entreprises de particuliers participent aux recettes. Le deuxième pilier pour maintenir viable les finances publiques n’est autre que le réaménagement des dépenses qui inclue la maitrise de la dette.

Selon Mme Deléchat, il est important, pour le gouvernement, de ‘’réduire son train de vie, de faire des efforts pour dégager un espace pour les dépenses sociales et l’investissement, tant que cela n’empêche pas le fonctionnement normal de l’Administration’’. Troisièmement, le règlement des impayés ou obligations antérieurs permettra à l’Etat de repartir, dès 2021, sur des bases de finance publique saines. ‘’Cela revient à limiter les coûts de l’endettement. L’Etat s’est engagé à couvrir une partie des impayés antérieurs de la Senelec. Et pour la dette envers les entreprises d’hydrocarbures, il a été proposé soit un rajustement des coûts soit de repenser leur subvention. Il va falloir également construire une loi de finances de 2020 qui est réaliste pour payer les dettes de 2017 et 2018, et inclure la totalité des montants non budgétisés en 2019’’, ajoute la représentante du Fmi.

Si ce programme ne bénéficie d’aucun appui financier, le Fonds monétaire international pense que c’est un gage de bonne tenue des finances publiques qui aboutira à un décaissement d’appui budgétaire de la Banque mondiale. Une sorte de catalyseur de financement dont le Sénégal peut se servir pour attaquer les marchés régionaux.

Ce programme de redressement économique comprend, en outre, une gouvernance transparente et soutenable des ressources issues de l’exploitation des récentes découvertes d’hydrocarbures. Selon Mme Deléchat, le gouvernement compte mettre en œuvre un cadre de gestion qui répond aux meilleures pratiques. ‘’Le volume de production d’hydrocarbures est inférieur à celui de certains pays comme le Gabon. Il constitue 5 % du Pib en ressources et 2 % du Pib en recettes. Ce sont donc des montants gérables qui ne vont pas dominer l’économie du pays et je salue la stratégie au niveau énergétique d’inclure le gaz dans la production d’énergie’’, ajoute-t-elle. Contrairement à l’Ispe (Instrument de soutien à la politique économique), l’Icpe est ouvert à tous les pays et se trouve être plus flexible au niveau des échéances. Il pourrait faire passer à 7 % le taux de croissance, entre 2020 et 2021.
Commentaires

Dans le dossier

Économie 2019
Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux

Comment