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Matam : Dans la rue, les populations dénoncent l’absence de l’Etat
Publié le mercredi 11 septembre 2019  |  Walf Fadjri L’Aurore
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© Walf Fadjri L’Aurore par DR
Matam : Dans la rue, les populations dénoncent l’absence de l’Etat
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Arborant des brassards rouges et autres pancartes, jeunes, femmes, hommes et adultes ont marché pacifiquement sous une forte canicule pour exiger une meilleure prise en charge de leurs préoccupations. Les jeunes de ce terroir soutiennent que leur localité souffre de l’absence de projets d’envergure dans les domaines économique et social.

Correspondance) – Ourossogui a décidé de prendre son destin en main. Ses jeunes entendent unir toutes leurs forces pour interpeler les autorités locales et administratives, et autres partenaires au développement sur les maux dont souffre leur ville. «Capitale économique et ville carrefour, Ourossogui se distingue par l’absence de l’Etat à travers ses politiques de développement», explique Amadou Dia, un des responsables du collectif pour la défense des intérêts des populations d’Ourossogui. Pour Mamadou Tapha Sy, étudiant en droit et chargé de communication dudit collectif, leur localité vit un problème récurrent dans le domaine de l’accès à l’eau en quantité et en qualité. Il s’indigne du démarrage tardif du programme Promovilles. Autres difficultés soulevées par ces jeunes, l’extension du périmètre communal. Aujourd’hui, la commune de Ourossogui étouffe. Car, elle ne dispose plus de terres. Ses réserves foncières censées servir les générations futures et même actuelles sont sous l’autorité d’autres collectivités territoriales. Une situation qui a fini de favoriser l’anarchie et occasionner des morcellements irréguliers du domaine de la collectivité. S’y ajoute l’absence d’éclairage public qui a fini de plonger les populations dans une insécurité totale.

Autre doléance, la réhabilitation du stade municipal de leur ville qui se trouve dans un état de délabrement total. Cet outil menacerait même ruine selon les jeunes de la ville. L’autre mal soulevé, c’est la situation dans laquelle se trouve la gare routière de Ourossogui. Cette gare, selon eux, n’existe que de nom. En effet, cette infrastructure rencontre un problème de management, c’est-à-dire que personne n’est capable de la diriger. Cette gare routière est, d’ailleurs, au coeur d’un différend qui divise les transporteurs. A ce jour, la gare routière n’a toujours pas de patron. Et, ce sont plusieurs personnes qui se sont déclarées responsables de ladite gare. Ce qui fait que les différentes parties sont au quotidien à couteaux tirés. Tout récemment, des accrochages ont failli éclater entre les différents camps qui étaient en face. Malheureusement, la situation perdure. C’est comme si les autorités n’en pouvaient plus car dépassées par ce qui se passe aujourd’hui dans cette gare. Et pour éviter des accrochages aux conséquences incalculables, les populations invitent les autorités étatiques à solutionner le problème avant qu’il ne soit trop tard.

L’autre aspect relevé par ces populations de la ville de Ourossogui, c’est surtout l’achèvement des travaux de la construction de l’Espace numérique ouvert (Eno). Depuis plus d’un an, cet espace est toujours à l’arrêt, alors que beaucoup de bacheliers du département de Matam sont orientés malheureusement à l’université virtuelle. Enfin, les populations de la commune ont exigé et continuent de demander la réhabilitation de leur hôpital régional. Cet hôpital qui reçoit pratiquement des malades de toute la sous-région reste confronté à un manque de plateau technique. La structure hospitalière qui n’existe que de nom manque même du minimum. Ce qui a fini d’occasionner de réelles difficultés de prises en charge des personnes malades. La réfection de la digue de protection de la ville est aussi une autre exigence formulée par les populations de cette ville. Pour les responsables du collectif, les populations sont depuis 2008 dans une situation très inconfortable. «Les populations sont chaque année envahies d’eaux de ruissellement qui leur causent beaucoup de tort. Les dégâts matériels dans les quartiers et points bas de la commune sont perceptibles partout dans la ville», soutiennent les jeunes. Qui laissent entendre que la réalisation de cette digue contribuerait beaucoup à l’amélioration du cadre de vie. Cette marche pacifique encadrée par les forces de l’ordre a eu comme point de chute la place de l’indépendance surnommée Diakka.

Abou KANE
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