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Éclairage public: 50.000 panneaux solaires installés d’ici 2022
Publié le vendredi 30 aout 2019  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par SB
Lancement des travaux d`installation de 50.000 lampadaires solaires autonomes
Dakar, le 28 août 2019 - Le ministre du Pétrole et des Énergies a procédé, ce mercredi, au lancement des travaux d`installation de 50.000 lampadaires solaires autonomes.
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Le Sénégal opte pour l'énergie solaire, en matière d'éclairage public, en vue de réduire la facture de l'électricité. Avant-hier, dans la commune de Hann-Bel Air, le ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé, a procédé à l'inauguration de ce projet, pour une enveloppe de 57 milliards de francs Cfa.

L’éclairage public coûte cher à l'État du Sénégal, particulièrement aux collectivités locales. Surtout que le secteur demande un financement de 17 milliards de F Cfa. C'est fort de ce constat que le ministère des Energies a opté pour un projet d'éclairage public solaire, grâce à l'initiative de l'Agence nationale pour les énergies renouvelables (Aner).

En effet, d'ici trois ans, 88 communes des 14 régions du Sénégal bénéficieront de 50 000 lampadaires. Pour l'heure, ce sont au total 2 500 lampadaires qui ont été installés dans les rues de Dakar, Pikine, Guédiawaye et Thiès. "Ce projet nous permet d'accompagner les populations sénégalaises, à travers un éclairage de qualité. Il garantit une plus grande durée de vie au matériel, à savoir six ans. Une période pendant laquelle la maintenance sera assurée par l'entreprise Fonroche. Les panneaux vont fonctionner tous les 365 jours de l'année, avec des batteries rechargeables tous les deux jours. De plus, ces lampadaires peuvent être contrôlés à distance", explique le directeur général de l'Aner Djiby Ndiaye. Il plaide pour l'implication de la main-d'œuvre locale dans l'exécution des travaux.

C'est suite à un projet pilote de deux ans semblable, financé par l'Uemoa (implantation de 1 800 lampadaires) que l'agence a voulu mettre cette innovation et son expertise au service du ministère des Energies. D'une hauteur de 7,3 m, ces panneaux sont dotés d'un système à même de détecter l'absence de lumière. Ils éclairent donc de façon automatique les rues sombres et sont espacés de 30 m.

Une dimension sociale économique

et sécuritaire

A ce jour, la commune de Hann-Bel Air en compte 460 sur les 3 000 panneaux solaires prévus pour la capitale. Selon son maire Babacar Mbengue, c'est un "projet qui vient à son heure. Avec un impact sur la vie des populations en termes de sécurité. L'éclairage n'est pas une donnée nouvelle au Sénégal. Toutefois, nous étions confrontés au vol des batteries. Aujourd'hui, elles sont fixées en hauteur, à 7 m du sol, une innovation à saluer".

Dans la même veine, le maire de Dakar estime que ce projet vient réduire les factures d'électricité des collectivités locales et résoudre la problématique de l'éclairage public.

L'entreprise française Fonroche, spécialisée dans l'éclairage public solaire, existe depuis 2008. Elle est implantée au Sénégal depuis 2018 et ce projet constitue son plus grand investissement à l'échelle mondiale. L'Etat du Sénégal a eu recours à un prêt du Trésor public français pour une enveloppe de 57 275 721 800 F Cfa. Une somme loin d'être comparable aux bénéfices tirés, selon le ministre Makhtar Cissé.

"Aujourd'hui, toutes ces braves dames qui font du commerce, le soir, peuvent travailler en toute sérénité. L'éclairage public est aussi et surtout une question de sécurité. Donc, ce projet revêt à la fois une dimension sociale, économique et sécuritaire. Je suis déjà satisfait des premières installations, car j'ai la chance de pouvoir accomplir un des vœux du président de la République qui nous a demandé d'être le plus proche possible des populations. Cela n'a pas de prix, le bénéfice tiré n'est pas calculable", a-t-il déclaré.

Selon lui, l'innovation de ce projet, à l'égard des précédents du même type, réside dans le choix d'un matériel de qualité à plus grande durée de vie. "En général, au bout de deux à trois ans, on perdait le matériel. Ce ne sera plus le cas, désormais. J'en profite pour inviter les conducteurs au respect du bien commun. Car, très souvent, les lampadaires sont démolis à cause de leur incivisme", a-t-il ajouté. Non sans rappeler les emplois générés par le projet, avec l'installation d'une unité de montage locale, l'allègement de l'approvisionnement de la Senelec et une diversification des sources de production aujourd'hui possible.
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