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14 mois d’arriérés de salaire : La Direction de PCCI dément et « rétablit la vérité »
Publié le vendredi 30 aout 2019  |  Seneweb.com
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© Autre presse par DR
Centre d`appel PCCI
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Suite à un mouvement d’humeur d’une vingtaine de ses ex-salariés, le centre d’appels PCCI à Mermoz dit vouloir rétablir la vérité au sujet du collectif qui soutient que la boite leur doit 14 mois d’arriérés de salaire. Des informations balayées d’un revers de la main par la Direction de PCCI qui déclare ne rien devoir à ces personnes, « un petit groupe très peu représentatif » des 1300 employés que compte la boite après restructuration.

« La satisfaction de nos clients, notre seule préoccupation »

Seneweb a effectué ce jeudi une visite guidée des locaux de PCCI à Mermoz. Sur place, 1300 agents répartis par équipes, casques vissés sur la tête, s’activent au bout du fil, devant un écran, pour décrocher les appels des clients des différents opérateurs de téléphonie, les orienter, les renseigner. Orange, Expression et Tigo disposent chacun d’une plateforme au niveau de ce centre d’appels créé en 2002 par Abdoulaye Sarré, Abdoulaye Mboup et Yérim Sow, tous des Sénégalais. Dans le bâtiment qui s'impose de par sa hauteur, difficile de deviner qu’un millier de personnes s’y relaient chaque jour, de 6 heures à 00 heure.

PCCI s’est beaucoup développé depuis lors et emploie aujourd’hui 1300 personnes. Mais du fait de la conjoncture économique, le groupe a connu une traversée du désert, de janvier 2018 à février 2019. Les employés sont restés 12 à 13 mois sans salaire, ce qui a contraint l’entreprise à recourir à un plan social pour réduire les charges. Il a fallu donc, se séparer de certains de ses agents pour sauver les emplois : 66 départs négociés, 10 licenciements économiques, et 11 collaborateurs licenciés pour faute lourde. Il fallait passer par là pour remettre la boite sur les rails, et sauver l’entreprise, se défend la Direction, qui précise que certains départs ont été négociés entre PCCI, ses collaborateurs et l’Inspection du travail.

A la question de savoir si PCCI vous doit des arriérés de salaires : « non ! », répondent une dizaine d’agents, de responsables managers que nous avons interrogés. « Absolument rien », répond Mme Faye, arborant un sourire qui laisse deviner que les arriérés de salaires, c’est de l’histoire ancienne. Même la paie a été anticipée pour la Tabaski. En revanche, la direction de PCCI conteste les 395 millions de salaires réclamés par le collectif. « Nous reconnaissons leur devoir 190 millions qui ont été payés. Et 170 millions bloqués dans une banque de la place (du fait de la procédure : ndlr), dont 86 millions au titre d’arriérés de salaire (salaires des démissionnaires et membres du collectif). Ce à quoi il faut ajouter 65 millions bloqués par une autre banque de la place », détaille Alioune Badara Niang, responsable Communication à PCCI. Il informe que «145 sur 1400 se sont constitués en collectif, au départ. On a payé l’intégralité des 1300 employés qui n’étaient pas concernés » par le mouvement d’humeur.

« J’invite leur avocat (Me Ndione : ndlr) à venir devant la presse pour dire à l’opinion si PCCI leur doit 14 mois ou pas. Ces gens qu’ils appellent des ‘patrons voyous’ ont investi à PCCI depuis 17 ans. Plus de 15000 étudiants sont passés par PCCI et c’est là qu’ils ont fait leur expérience professionnelle », souligne le responsable de la communication.

PCCI, c’est 1 milliard de francs déboursés pour création de la société anonyme, en 2002. La masse salariale avant la restructuration était à 350 millions, 4,2 milliards à l’année, rapportés sur 17 ans. Aujourd’hui, après restructuration, l’entreprise est à 250 millions de masse salariale, recrute sur bac + 2 et offre ses services à 8 pays de la sous région.

Les voyants sont de nouveau au vert, se réjouit-on. « Le licenciement économique a respecté toutes les phases. Les personnes qui s’expriment dans la presse, ne sont pas plus de 10. Ils cherchent du buzz. Nous, à PCCI, on est focus sur notre restructuration. Il y a un climat social qui est des meilleurs », reconnait M. Niang.

Mieux : L’entreprise dit bien traite ses salariés, car, « en cas de décès d’un collaborateur, PCCI continue de verser le salaire à la famille du défunt, jusqu’à ce que les enfants atteignent l’âge de la majorité. On emploie beaucoup de personnes à mobilité réduite ; nous faisons une discrimination positive en leur faveur. 1300 salariés à PCI, c’est près de 10 000 familles sénégalaises qui sont impactées ».

Aujourd’hui, se réjouit-il, « Les salaires ont été payés à temps. Le responsable du service paie en train de travailler sur les salaires de ce mois d'août qui vont être payés la semaine prochaine. Pour le licenciement économique, les droits qui leur restent à payer seront réglés dans le courant de ce mois », assure la direction.

Quant au collectif qui entend marcher demain vendredi 30 août devant les locaux de Sonatel, ils cherchent à entretenir un amalgame pour mettre PCCI en mal avec un de ses clients, à savoir Orange, dénonce Alioune Badara Niang. « Ces gens qui prétendent organiser une manif devant les locaux de la Sonatel vendredi, je les mets au défi de mobiliser ces 1600 personnes. Ils ne pourront pas mobiliser 50 personnes. Et ces 50 personnes ne sont pas des salariés de PCCI qui ne leur doit pas un rond. Ils seront potentiellement composés d’anciens de PCCI mais aussi des activistes qu’on ne peut pas compter dans les rangs de PCCI. Demain, ces 1600 personnes auront autre chose à faire, ils seront sur nos plateaux de production en train de délivrer par rapport aux objectifs qui nous ont été assignés par nos clients. Ils seront derrière les machines à CCI plutôt qu’à la Sonatel. Ils ont d’autres préoccupations qui ne sont pas les leurs », minimise la direction de PCCI qui a promis de ne pas laisser un petit groupe saper 17 ans d'investissement.
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