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Mbour: La collectivité mandingue prépare la sortie du Kankourang
Publié le jeudi 22 aout 2019  |  Agence de Presse Sénégalaise
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La collectivité mandingue de Mbour (ouest) va procéder, à partir du 1er septembre prochain, à la circoncision d’environ 500 à 600 enfants, une activité qui marque la sortie du Kankourang (personnage mystique chez les mandingues), a appris l’APS des responsables de cette structure.

Pour cette année, cinq cellules vont abriter les circoncis, à savoir Thiocé-Ouest, Santessou, Diamaguène, Thiocé-Est, Woyinka Kunda et la quatrième qui sera basée dans le village de Mboulème dans la commune de Malicounda, renseigne l’ancien commissaire de Police Kadialy Seydi, secrétaire général adjoint de la collectivité mandingue.

Selon lui, les périodes de sorties du Kankourang sont établies dans les cinq cellules, du 8 au 29 septembre, dans la commune de Mbour et à Mboulème, dans la commune de Malicounda, du 7 septembre au 28 septembre, conformément à l’arrêté préfectoral.

Il s’exprimait mercredi lors de la traditionnelle réunion du Comité départemental de développement (CDD) présidé par le préfet, Saër Ndao, en présence de différents chefs de service, entre autres.

"Monsieur le préfet, l’association qui nous rassemble si affectueusement, une culture partagée et qui est basée sur la tradition est un patrimoine culturel d’une extrême vulnérabilité, qui nécessite une protection, d’autant plus que le contexte de mondialisation implique la tentation d’un modèle culturel unique et la possibilité de renforcer et de développer l’immense trésor de notre diversité", a déclaré le secrétaire général adjoint de la collectivité mandingue.

"La valorisation de la culture mandingue est la condition indispensable à sa promotion et à sa sauvegarde en ce qu’elle renforce son utilisation dans tous les aspects de la vie quotidienne", a-t-il fait valoir, estimant qu’il est attendu de la collectivité mandingue "une ouverture d’esprit et une pureté", car les défis qui l’interpellent dans son organisation seront toujours nombreux.

D’après lui, la reconnaissance par l’UNESCO du Kankourang comme "patrimoine mondial et immatériel" est tout le symbole de son importance, car appartenant à toute l’humanité.

"Economiquement, cette culture bien et mieux maitrisée doit profiter aux populations. Culturellement, elle se veut respectueuse des identités culturelles des uns et des autres, tout en polissant les désagréments périphériques que sont l’intolérance, la violence, le manque de retenue et certaines actions regrettables ou irresponsables. C’est une des raisons pour laquelle nous refusons sa banalisation qui tue notre culture", a dit M. Seydi.

Le préfet du département, Saer Ndao, a insisté sur la sécurité des personnes et des biens qui, selon lui, a toujours posé problème dans le cadre des sorties du Kankourang.

Mais, depuis deux ans, une "franche collaboration" entre la collectivité mandingue et les autorités administratives a permis de renforcer l’aspect sécuritaire de cet évènement socio-culturel.

"Nous travaillons à faire en sorte que la prise en charge de la question sécuritaire soit profitable à tout le monde. Nous avons eu des réunions sectorielles avec les forces de défense et de sécurité et la collectivité mandingue, qui vont être reconduites afin que les populations aussi se sentent en sécurité durant cette période", a assuré M. Ndao.

Il a promis de renforcer le dispositif qui a été mis en place l’année dernière par "une collaboration étroite", par "une sensibilisation améliorée", pour permettre aux mandingues de mener à bien leurs activités et aux populations de vaquer "librement" à leurs occupations.



ADE/MD/BK
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