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Walf Fadjri L’Aurore N° 6105 du 22/11/2013

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Marche avortée à Saint-Louis : les étudiants réclament la tête de Mary Teuw Niane
Publié le jeudi 28 novembre 2013   |  Walf Fadjri L’Aurore




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Suite à l’interdiction de leur marche par le préfet de Saint-Louis, les étudiants de l’Université Gaston Berger (Ugb) ont tenu une assemblée générale à l’issue de laquelle un mémorandum a été remis au recteur. En somme, les étudiants demandent le départ pur et simple du ministre de l’Enseignement supérieur.

(Correspondance) – La marche envisagée hier par les étudiants a été étouffée dans l’œuf par une forte présence dissuasive des forces de l’ordre qui avaient bouclé les verrous stratégiques du pont Faidherbe, Ngallèle et autres passages obligés conduisant à l’Université de Saint-Louis. Ainsi, les étudiants contenus dans les limites de l’université ont tenu une assemblée générale au cours de laquelle ils ont demandé le départ de Mary Teuw Niane de la tête du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Mais les étudiants s’opposent également aux réformes envisagées dans l’enseignement supérieur.

Cheikh Mbacké Sène, président de séance de la coordination des étudiants, souligne que «toutes les universités de notre pays sont actuellement en croisade contre ces réformes suicidaires». Il a ainsi demandé au nom de tous les étudiants sénégalais, le départ du ministre de l’Enseignement supérieur. Sène a invité le chef de l’Etat et le peuple sénégalais à s’investir pour mettre fin «aux dérives du ministre de l’Enseignement supérieur contribuant à saper la stabilité et la bonne marche de nos universités». Cheikh Mbacké Sène indique, d’ailleurs, que la revendication relative aux inscriptions des étudiants dont les frais oscillent entre 25 et 75 mille francs Cfa, n’est qu’un point de leur plate-forme revendicative.

Par ailleurs, Sène s’est élevé contre le fait que les autorités ne veulent pas accompagner les étudiants de Saint-Louis en encadrant une marche pacifique. Pour lui, les raisons avancées par le préfet du département de Saint-Louis pour interdire leur marche ne sont pas fondées. Selon l’orateur, les autorités doivent savoir qu’il est encore temps de négocier au lieu d’attendre la dernière minute pour prendre langue.

Donnant sa version des faits, le préfet de Saint-Louis, Alioune Badara Samb, a réfuté les accusations portées à son endroit. Devant la presse, le préfet a souligné qu’après avoir étudié la déclaration de marche, d’autres itinéraires avaient été proposés aux étudiants. «Nous les avons contactés pour leur faire comprendre que cette marche n’est pas autorisée pour la bonne et simple raison que l’itinéraire choisi devait être revu», indique le préfet. Qui précise que les étudiants avaient envisagé de démarrer cette marche à partir du commissariat central de Sor pour aller à la gouvernance en passant par l’avenue De Gaulle et le pont Faidherbe. «Nous n’avons pas rejeté cette marche car nous savons que la marche est un droit, c’est un principe constitutionnel», a poursuivi Alioune Badara Samb. Selon lui, le fait d’occuper l’avenue De Gaulle et de monopoliser le pont Faidherbe, considéré comme le poumon économique de la ville, la seule voie d’accès à l’île, entrave la libre circulation des personnes et des biens. «Nous avons également rejeté un autre itinéraire qui consistait à emprunter cette même avenue De Gaulle pour rallier le croisement de Pikine Elton en passant devant le lycée technique André Peytavin. Ce qui allait bloquer toute la circulation entre le faubourg de Sor et le centre-ville», a encore précisé Alioune Badara Samb.

Pour sa part, le recteur Lamine Guèye, qui a reçu le mémorandum, a exhorté les étudiants à adopter une démarche pacifique et réfléchir avec la tutelle afin de trouver des solutions à ces problèmes. Et, selon lui, des solutions ne peuvent être trouvées que s'il y a une ambiance calme et sereine. «L'université, c'est un lieu de paix, de formation, de confrontation d'idée avec des contradictions sur le plan intellectuel. Nous ne souhaitons pas avoir des troubles qui baissent les bons résultats que l'université enregistre annuellement», a laissé entendre le Professeur Lamine Guèye.


Aïda Coumba DIOP

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