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Me Moustapha Mbaye (Ps) sur la succession de Tanor : «Il y a un vide juridique»
Publié le mardi 23 juillet 2019  |  Le Quotidien
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© Autre presse par DR
Me Moustapha Mbaye (Ps) sur la succession de Tanor
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Ousmane Tanor Dieng a laissé un lourd héritage au Parti socialiste. Car ni sa succession à la tête du parti ni son vœu de réunir la famille socialiste ne se feront sans anicroche.

Aminata Mbengue Ndiaye «exerce la plénitude des fonctions de Secrétaire général du Parti socialiste», dixit Serigne Mbaye Thiam. Logiquement oui, en tant que premier secrétaire général adjoint de Ousmane Tanor Dieng, comme l’avait entériné le Bureau politique du 7 février 2015. Pas textuellement comme l’affirme le chargé des Elections au Ps à l’émission Jury du dimanche. Ce qui est constant, c’est que «le Secrétaire général est assisté, dans ses fonctions, par les membres du Bureau politique, organisés en une équipe de secrétaires généraux adjoints et de secrétaires nationaux, non hiérarchisée», dispose l’alinéa 5 de l’article 18. OTD avait justifié cette promotion de la présidente nationale des femmes par le souci de «respecter la parité» puisque c’est Abdou Khadre Cissokho qui venait juste derrière le Sg avant Birahim Diagne de l’Union régionale de Louga.
Sur la base des textes du Parti, «les secrétaires généraux adjoints assistent le Secrétaire général du parti dans ses fonctions et le suppléent en cas d’absence ou d’empêchement», ajoute le 7ème alinéa du même article qui définit le rôle des secrétaire généraux adjoints. Donc, n’importe qui des secrétaires généraux peut assurer cette suppléance. Il pourrait se poser un problème d’interprétation avec le terme «empêchement» puisqu’il ne le qualifie pas de temporaire ou définitif. L’exemple de la Constitution sénégalaise qui, expressément, a envisagé «l’empêchement définitif». Il est vrai que la loi est plus fondamentale que les statuts et règlements des partis politiques. Mais on s’en inspire tout de même pour réguler le pouvoir et la succession. L’on est donc dans une situation d’empêchement définitif. Si on suit la logique, quel que soit celui qui assure la suppléance, la transition ou l’intérim -parce qu’il n’est pas élu-, son seul souci devrait être d’organiser un congrès pour choisir un nouveau Secrétaire général.

Impossibles retrouvailles ?
L’on a beau souhaiter le retour des frondeurs, exclus du Parti socialiste, ça peut ressembler à de la fiction. Tant les enjeux de pouvoirs se posent avec acuité. Tanor avait lancé l’opération retour au lendemain de la Présidentielle. Il a pris deux poissons qui ont mordu à l’hameçon : Banda Diop et Bamba Fall. Mais l’idéal était de pêcher les grands comme Khalifa Sall. On ne peut jurer que c’est dans l’ordre de l’impossible, mais il va falloir régler certains préalables. D’abord, un Khalifa Sall ne peut revenir au bercail sans avoir l’assurance de diriger le parti. Or, il y a quelque chose qui l’échappe déjà, et ce n’est pas négligeable dans le processus de désignation d’un Secrétaire général. Il s’agit de la vente des cartes qui a commencé, mais qui semble connaître un coup de frein du fait de la Présidentielle et de l’absence de Ousmane Tanor Dieng. Qui mieux que l’ancien chargé de la Vie politique, superviseur de la vente des cartes pour le 15ème Congrès, pour comprendre le poids d’un tel processus ? Aujourd’hui, s’il devrait y avoir un Congrès, Khalifa Sall n’y maîtriserait rien. A moins que les cartes soient redistribuées avec une reprise du processus. Ce qui semble peu probable.
Mais l’on ne serait pas loin d’un rêve si, en dépit des retrouvailles chantées par la direction du Ps, l’on prête à Serigne Mbaye Thiam ou Aminata Mbengue Ndiaye d’être aussi flexibles au point de laisser Khalifa Sall prendre les rênes du parti. Eux qui ont participé, défendu et voté l’exclusion des «frondeurs» ont aussi l’ambition de succéder à Tanor. Ils n’ont pas travaillé à cela pour rien ! Ce n’était pas un jeu d’enfants non plus. Et puis, voudraient-ils laisser un anti-Macky casser le compa­gnonnage ? N’est-ce pas ce toupet de participer aux Locales sous sa propre bannière, de voter «Non» au référendum, contre la décision du parti de poursuivre l’idylle de Benno bokk yaakaar, qui a d’ailleurs valu à l’ancien maire de Dakar et ses proches d’être sanctionnés ? Et pourtant Serigne Mbaye Thiam a été clair, dimanche, en traçant la ligne de soutien au Président Sall. «Ce n’est pas une organisation (les retrouvailles avec Khalifa Sall et Cie) que nous faisons en concurrence avec Benno bokk yaakaar. Nous le faisons en restant dans Bby pour continuer à travailler avec le Président Macky Sall et les autres forces de cette coalition. Le pays a besoin d’une base politique et sociale la plus large possible pour faire face aux défis que nous avons», a déclaré le Secrétaire général de l’Union régionale du Ps à Kaolack. Autrement, ce ne serait possible que si Khalifa Sall rejoint la ligne laissée par Tanor. Bon, après tout, nous sommes dans un pays de tous les possibles !
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