Une quantité de 12 tonnes de semences de riz certifiées ont été collectées pour la présente campagne agricole par les producteurs membres de l’Entente de Diouloulou, a annoncé, vendredi, le président de cette structure, Arona Diédhiou.
‘’Pour la présente campagne, nous avons pu collecter 12 tonnes de riz pour 120 participants. La collecte se fait à travers le surplus que détiennent certains ménages’’, a-t-il dit, à l’occasion d’une mission conjointe des agences onusiennes dirigée par le coordonnateur régional humanitaire pour le Sahel, Robert Pipper.
La délégation a visité le Projet d’appui intégré à la sécurité alimentaire (AISAN), financé par Programme alimentaire mondial (PAM), le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Une Banque céréalière villageoise (BCV) a vu le jour à Kabiline 2, grâce au projet conjoint des organismes des Nations unies, contribuant ainsi à ‘’une souveraineté alimentaire’’ pendant les périodes de soudure, a souligné Arona Diédhiou.
Il a indiqué que les producteurs de l’Entente de Diouloulou ont travaillé sur 16 variétés de riz de plateau, de bas-fond et de la mangrove.
L’Entente de Diouloulou regroupe 12.000 producteurs qui mènent des activités de multiplication de semences de riz certifiées, de maraîchage, de reboisement et d'aménagements hydro-agricoles, a-t-il indiqué.
Arona Diédhiou a évoqué les difficultés que rencontrent les producteurs de la zone dans le domaine de la commercialisation et de la collecte des semences de riz, mais aussi le sous-équipement et le manque de formation.
Ces derniers veulent, selon lui, se professionnaliser en diversifiant leurs productions, maîtriser l’eau pour pratiquer le maraîchage pendant la saison morte et disposer d'unités de décorticage de riz pour alléger le travail des femmes.
Leur objectif, a-t-il fait savoir aux responsables des agences onusiennes, c’est de pérenniser le Projet d’appui intégré à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, en prenant en charge eux-mêmes leurs besoins en alimentation.
Le chef du sous-bureau du PAM à Ziguinchor, Fatouma Diadié, a signalé que les banques céréalières villageoises consistent en une participation de céréales par sociétaire, à hauteur de 100 kg.
‘’Pendant la première année, le PAM fournit 113 kg de vivres à chaque sociétaire, avec interdiction formelle de les vendre. Les 100 kg qu’il a donnés à titre de participation, pourront être vendus pendant la période de soudure à un prix fixé en commun par la communauté’’, a-t-elle signalé.
A travers les banques céréalières villageoises, ’’le PAM veut encourager la solidarité, l’autoconsommation, l’organisation, la résilience, pour permettre aux producteurs de la zone d’être autosuffisants, des entrepreneurs’’, a expliqué la responsable du sous-bureau du PAM.
La coordonnatrice au Sénégal du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Bintou Djibo, la directrice du bureau pays du PAM, Ingeborg Maria Breuer, la représentante de l’UNICEF, Giovanna Barberis, et le représentant-résident de la FAO, Vincent Martin, ont pris part à la mission conjointe de deux jours.
