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Tambacounda : la Journée mondiale du paludisme célébrée à Kidira
Publié le samedi 26 avril 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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La région médicale de Tambacounda a célébré la Journée mondiale de lutte contre le paludisme ce vendredi à Kidira, l’un des districts qui notifient le plus grand nombre de cas, a indiqué le même jour Dame Fall, chef du bureau régional de la supervision, de la formation et de la recherche à la région médicale.

‘’La Journée mondiale du paludisme est célébrée cette année à Kidira’’, a indiqué à l’APS M. Fall, avant le départ pour cette ville située à la frontière avec le Mali. Expliquant le choix porté sur cette localité, il a relevé que ‘’Kidira, qui est l’un des districts qui notifie le plus grands nombre de cas (de paludisme) dans la région’’, et concernant particulièrement les cas notifiés au niveau communautaire, en concentre le plus grand nombre.

Ce district a la ‘’particularité d’avoir une zone très difficile d’accès pendant l’hivernage’’, a-t-il poursuivi

La célébration de la journée à Kidira est une ‘’occasion de magnifier les efforts faits pour les districts et pour motiver (davantage) les acteurs au niveau communautaire’’, qui contribuent bénévolement à la prise en charge de la santé des communautés, a dit le technicien supérieur de santé.

Elle sera aussi une tribune pour lancer des messages de prévention relatifs à l’utilisation des moustiquaires, à l’élimination des gîtes larvaires et surtout au ‘’recours précoce devant un cas de fièvre’’.

La région médicale a profité de cette journée, pour partager le bilan du premier trimestre 2014 de la prise en charge du paludisme. Avec 3.225 cas notifiés dans la région et un décès dans le district de Dianké Makha, le premier trimestre a enregistré par rapport à la même période l’année dernière, une ‘’augmentation sensible du nombre de cas’’.

Par contre, la mortalité proportionnelle due au paludisme a sensiblement baissé, passant de ‘’presque 30%’’ l’année dernière à ‘’5% cette année’’, a dit le responsable de la supervision, de la formation et de la recherche.

Hormis les stratégies menées habituellement dans la région, à savoir l’aspersion intra-domiciliaire (AID) dans le district de Koumpentoum, il a été mis en œuvre l’année dernière dans le district de Dianké Makhan, la chimio-prévention saisonnière ciblant des enfants de 0 à 10 ans.

‘’Cette année, a-t-il annoncé, nous allons reconduire l’AID dans le district de Koumpentoum, la chimio-prévention saisonnière des enfants de 0 à 10 ans sera élargie à l’ensemble des sept districts de la région (et elle aura lieu) pendant la saison des pluies, une période de forte transmission du paludisme’’.

La chimio-prévention consiste à ‘’donner aux enfants des médicaments pendant trois jours de suite pendant trois mois’’.

En outre, la région médicale compte cette année mettre en œuvre la couverture universelle en moustiquaires, en collaboration avec le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), avec l’appui de l’ONG Intrahealth.

‘’Nous avons commencé le processus hier avec la formation des équipes cadres du district et nous comptons la dérouler d’ici le 14 juin pour terminer la distribution proprement dite au niveau de l’ensemble des ménages de la région’’, a ajouté le responsable sanitaire.

Avec un objectif de distribution d’‘’au minimum 400.000 moustiquaires’’, il est envisagé de ‘’couvrir tous les couchages’’. Sur la base d’un recensement au préalable des lits sans moustiquaires, d’autres seront remises aux ménages pour compléter le déficit.

Concernant le slogan ‘’pour un Sénégal émergent sans paludisme’’, Dame Fall estime que ‘’parler actuellement d’éradication du paludisme, c’est rêver’’. M. Fall préfère qu’on parle de contrer ou d’éliminer le paludisme, plutôt que de l’éradiquer, ce qui signifierait de faire en sorte qu’il n’y ait plus aucun cas dans le monde. Ce qu’un seul pays ne peut faire.

‘’Le ver de Guinée dont on entend plus parler depuis plusieurs années, a été éliminé au Sénégal, mais pas éradiqué, dès lors qu’il est présent dans des pays limitrophes où l’on peut le contracter au cours d’un voyage et le ramener’’, a-t-il fait remarquer.

Pour lui, le pays devrait dans un premier temps faire des efforts pour réduire les cas, dans les régions sud, comme Sédhiou, Ziguinchor, Kolda et Tambacounda, pour arriver au même niveau qu’au Nord, notamment à Richard-Toll qui est le ‘’district de référence dans le pays’’ en matière de lutte contre le paludisme.

‘’Il faut être politique pour parler d’éradication’’, a-t-il noté, relevant que ‘’depuis que le monde existe, la seule maladie qui a été éradiquée, c’est la variole’’.

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