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Abdoulaye Wade en route pour le Sénégal après bien des péripéties
Publié le vendredi 25 avril 2014   |  AFP


Abdoulaye
© AFP
Abdoulaye Wade


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Dakar - Après bien des péripéties, l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade était en route vendredi soir pour son pays qu’il avait quitté après sa défaite de 2012 et où revient soutenir son fils en prison et en instance de jugement.

Bloqué depuis mercredi au Maroc, Wade a finalement pu quitter Casablanca à
bord d’un jet privé et était attendu à Dakar vers 21H00 GMT, ont annoncé à
l’AFP des proches voyageant avec lui.

C’est la deuxième fois cette semaine que l’arrivée d’Abdoulaye Wade est
annoncée par son parti, le Parti démocratique sénégalais (PDS), après un
premier retour avorté mercredi, sur fond de controverse avec le gouvernement.

Il aurait dû arriver vendredi après-midi et il était alors prévu de
"l’accueillir et de former un cortège" de l’aéroport au siège du PDS à Dakar,
où Wade devait s’adresser aux militants. Ce programme risque d’être bouleversé
par son arrivée tardive.

Abdoulaye Wade, 87 ans, qui a dirigé le Sénégal pendant douze ans de 2000 à
2012, était parti en France après sa lourde défaite face à Macky Sall, un de
ses anciens Premier ministres, le 25 mars 2012 au second tour de l’élection
présidentielle.

"J’ai compris depuis longtemps que Macky Sall ne veut pas que j’arrive de
jour", a affirmé jeudi l’ex-chef de l’Etat en dénonçant "des manoeuvres",
depuis Casablanca au Maroc où il se trouve depuis mercredi.

M. Wade a accusé les autorités sénégalaises d’avoir refusé de lui donner
l’autorisation de survol et d’atterrissage nécessaire à son arrivée.

A la suite de ce "blocage", le PDS, dont il est toujours le secrétaire
général, avait annoncé qu’il rentrerait jeudi, puis finalement vendredi.

Ses accusations ont été démenties par le porte-parole du gouvernement
sénégalais, Abdou Latif Coulibaly, qui a évoqué des modifications de dernière
minute sur la liste des passagers, imposant une nouvelle requête auprès des
autorités aéronautiques sénégalaises.

Il a accusé l’ex-chef de l’Etat d’avoir cherché à provoquer "un effet
politique" en vue de se faire passer pour une victime et de "discréditer" le
gouvernement.

- Le jour "de tous les dangers" -

Depuis mercredi, le retour annoncé et retardé de Wade crée la polémique et
a installé une atmosphère fébrile à Dakar.

"Un vendredi lourd de menaces", titrait le quotidien Le Populaire alors que
le journal Walfadjri évoquait le jour "de tous les dangers".

Les forces de sécurité sont sur le pied de guerre et des policiers
anti-émeutes sont postés en différents lieux et grands axes de Dakar.

Le gouvernement avait interdit mercredi un meeting prévu à l’arrivée
d’Abdoulaye Wade qui avait tenu à affirmer qu’il ne rentrait pas pour
"déstabiliser" le régime, tout en demandant à ses partisans de venir au
meeting interdit.

L’ex-président est attendu alors que son fils Karim Wade, qui fut aussi
ministre durant son mandat, est en détention préventive depuis un an.


Karim Wade doit être jugé en juin pour enrichissement illicite présumé,
dans le cadre de la traque des biens mal acquis déclenchée par le président
Sall après son élection.

La justice sénégalaise reproche à Karim Wade, 45 ans, qui a eu des pouvoirs
étendus sous le régime de son père, d’avoir un patrimoine "illicite" d’abord
estimé à 1,2 milliard d’euros, puis ramené à 178 millions d’euros, accusations
qu’il nie en bloc.

Le PDS, auquel appartient également Karim Wade, a dénoncé une "chasse aux
sorcières" qui touche aussi d’autres responsables du parti.

Dans un entretien au quotidien français Le Monde lundi, Abdoulaye Wade a
accusé Macky Sall, un de ses anciens Premier ministres, d’avoir "utilisé
l’idée de la traque des biens mal acquis pour combattre Karim, le faire
condamner, le priver de ses droits civiques pour qu’il ne se présente pas" à
la présidentielle de 2017.

Avant des élections locales prévues en juin, Abdoulaye Wade a dit aussi
rentrer à Dakar pour reprendre en mains son parti affaibli et divisé depuis
son départ.
mrb/stb/cs/jlb



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