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Décès de Tanor: Le PS ne sera plus comme avant
Publié le mardi 16 juillet 2019  |  Rewmi
Macky
© aDakar.com par DR
Macky Sall réunit sa coalition pour une victoire du "OUI" au référendum
Dakar, le 04 mars 2016 - Le président de la République Macky Sall a réuni la coalition "Benno Bokk Yakaar" pour lancer son offensive en faveur de la victoire du "OUI" au référendum du 20 mars prochain. Photo: Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général national du Parti socialiste
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Ousmane Tanor Dieng, Premier Secrétaire du Parti socialiste, a tiré sa révérence hier. Il a ainsi plongé la République dans un grand émoi. L’euphorie de la CAN n’ayant été que de courte durée.

Tanor était un homme d’Etat à l’image de Djibo Leyti Kâ qui a nous quitté, et ils ont tous les deux été formés par Léopold Sédar Senghor.

Il a réussi à maintenir le parti debout alors que le navire prenait beaucoup d’eau, au moment de la défaite de 2000 où, nous ayant reçus en interview, il nous disait avoir beaucoup appris de la défaite, surtout sur la nature humaine.

Il se réservait, toujours, de dire du mal de ses adversaires ou détracteurs. Il est resté calme, digne, discret, surtout par rapport au secret d’Etat qu’il n’a jamais trahi.

Tanor est ainsi parti après une longue maladie dont nous avions de vagues échos. Le Président du HCCT va laisser un grand vide dans le cœur des Sénégalais qui sont habitués à composer avec lui dans le jeu politique.

Mais, il va surtout laisser un parti orphelin. Un parti qui, au fil des ans, avait épousé le ‘’made in Tanor’’ dans tous les aspects de son fonctionnement.

Bien avant le départ de Diouf en 2000, le Ps fonctionnait déjà selon le rythme tanorien dont le génie politique avait fait que tous ses adversaires internes avaient été écartés. La liste est longue et certains comme Moustapha Niass, Robert Sagna, Abdourahim Agne et bien d’autres vivent encore.

Il faudra alors que le parti apprenne à se passer de lui, ce qu’il n’a pas fait depuis des décennies. Donc, ce ne sera pas facile. Car c’est un secret de polichinelle, les velléités de scission sont bien présentes. A Yène, il y a de cela quelques jours, de hauts responsables socialistes avaient rendu public un discours très proche de celui des cadres exclus du parti comme Khalifa Sall, Bamba Fall, Aïssata Tall et autres.

Certainement, l’un des plus grands regrets de Tanor a été de n’avoir pas fait la paix avec Khalifa Sall, de ne l’avoir pas vu sortir de prison.

Mais, il aura regretté de n’avoir pas réussi une dévolution pacifique du pouvoir dans un parti qu’il avait fini de façonner à sa guise.

Tanor aura été ainsi cet homme controversé, aux compétences et qualités avérées, mais dont les orientations politiques n’agréent pas beaucoup de Sénégalais.

Mais, en politique, il faut faire des choix en partant de réalités objectives et subjectives, parfois non-connues du grand public.

Aujourd’hui, le PS se trouve confronté à la problématique de son unité pour répondre positivement à un souhait de tout de cujus, celui de voir ses successeurs être ensemble.

Et il appartient à Macky de faciliter la tâche au parti en desserrant l’étau autour de Khalifa Sall.

En tout état de cause, le PS ne sera plus comme avant. S’il sait manœuvrer et amorcer un vaste mouvement de réconciliation entre ses partisans, il pourrait rebondir.

A défaut, il devra sombrer davantage dans les divisions internes et les querelles de clocher.

Mais chacun doit se rappeler d’une chose : C’est que tout a une fin.

Nos condoléances à la Nation toute entière.

Assane Samb
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