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Accès à la commande publique : Le Dg de l’ARMP plaide pour l’opérationnalisation des textes en faveur des PME
Publié le mercredi 10 juillet 2019  |  Agence de Presse Sénégalaise
L`ARPM
© aDakar.com par DF
L`ARPM tient un atelier de partage avec les autorités contractantes
Dakar, le 27 Novembre 2015 - L’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) a organisé un atelier de partage avec les autorités contractantes. Cette rencontre s`est tenue à l’issue de la revue a posteriori de marchés publics des gestions 2013 et 2014,
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Le directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), Saër Niang, a souligné mardi la nécessité d’un environnement à même de faciliter l’opérationnalisation des textes permettant un plus grand accès des petites et moyennes entreprises (PME) à la commande publique.

"L’Etat a l’ambition de soutenir le secteur privé, mais il faut, après le texte, savoir comment le décliner, comment le rendre opérationnel pour les autorités contractantes. Il faut qu’un environnement soit créé pour pouvoir le rendre opérationnel", a-t-il souligné.

"Nous devons former les PME. Il faut que la PME comprenne qu’il n’est plus simplement question d’aller acheter comme si on va acheter du poisson. La commande publique, c’est des techniques, des mécanismes et des méthodes", a fait valoir Saër Niang lors d’un atelier de restitution de l’étude portant sur l’accès des petites et moyennes entreprises à la commande publique.

"Aujourd’hui, tous les pays du monde l’ont compris. Et cela demande que les gens investissent dans le recrutement de spécialistes de passation de marchés publics", a-t-il ajouté au cours de cette rencontre dont il présidait l’ouverture.

M. Niang fait remarquer qu’il y a au Sénégal "une grande expertise dans le domaine des marchés publics". "Maintenant, il y a des instruments disponibles, mais pas forcément opérationnels parce que si vous voulez soumissionner dans les marchés publics, il ne suffit pas seulement d’être qualifié, d’avoir une entreprise", précise-t-il.

"Dans la qualification, il faut systématiquement intégrer l’expertise et le savoir-être, de manière à pouvoir soumissionner correctement dans les marchés publics", a insisté le directeur général de l’ARMP.

"Vous pouvez avoir une bonne entreprise avec une bonne offre, mais si vous ne pouvez pas soumissionner, vous n’êtes pas compétitifs, vous pouvez même être éliminés alors que vous avez une bonne offre, ce qui ne suffit pas. Il y a des règles systématiques dans les marchés publics qu’il faut savoir respecter, mettre en ligne son offre avec les exigences d’un dossier d’appel d’offres’’, a poursuivi M. Niang.

Déjà, dans le code des marchés publics, il existe "beaucoup d’outils et d’instruments en faveur des entreprises nationales et communautaires, parce que nous sommes dans un environnement où les entreprises des pays membres de l’UEMOA ont en partage un code des marchés publics, qui est favorable à l’ensemble de ces pays", a-t-il souligné.

Dans sa présentation des résultats de l’étude sur l’accès des PME à la commande publique, le consultant El Hadji Ibrahima Sall, ancien ministre du Plan, note que les PME représentent 90% du secteur privé national en nombre, mais en valeur elles ne remportent au plus que ¼ des marchés publics.

Cette étude avait pour mission de proposer des mécanismes et stratégies économiques jugés idoines, dans le but d’améliorer la réglementation et de favoriser un accès facile des PME aux marchés publics.

Revenant sur les entraves liées à l’accès de ces entreprises à la commande publique, M. Sall estime que "la majorité des PME qui évoluent dans le secteur informel ne tient pas une comptabilité d’entreprise".

Il y a aussi, selon lui, "la faiblesse des capacités techniques et organisationnelles des PME, le déficit d’information, les principaux procédés utilisés pour dépasser les délais de paiement contractuels".

Dans ses recommandations, il souhaite que les PME puissent "autant que possible participer en tant que titulaires des marchés et pas toujours en tant que sous-traitants".

M. Sall suggère aussi que ces entreprises soient formées aux marchés publics, de même qu’il recommande de "favoriser les regroupements temporaires des entreprises".

Dans ce sillage, le directeur de l’ARMP juge qu’il "faudra renforcer les outils déjà disponibles, de manière à donner un avantage certain aux entreprises communautaires de pouvoir soumissionner sur les marchés publics communautaires".

"Au Sénégal, quand on regarde la commande publique, les budgets mis en place par l’Etat augmentent de manière substantielle. Entre 2008, l’année de démarrage des grandes réformes sur les marchés publics, et 2019, les marchés publics sont passés de 700 milliards à 2.500 milliards de francs CFA", a-t-il signalé.

"Il faut aussi avoir des quotas pour les entreprises nationales ou communautaires, et cela existe. Mais sur le plan pratique, ce n’est pas opérationnel. Cela demande une grande réflexion de l’Etat, avec la participation du secteur privé’’, afin de donner "un contenu à ces grandes ambitions", recommande M. Niang.
SKS/BK/ESF/OID
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