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Surpopulation carcérale : « Des détenus passent la nuit dans les toilettes »
Publié le mercredi 3 juillet 2019  |  Seneweb.com
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© Autre presse par DR
Surpopulation carcérale : « Des détenus passent la nuit dans les toilettes »
Ce mardi, en marge de la conférence de la presse organisée par la famille de Baye Modou Fall dit Boy Djiné, le président de l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (ASRED), Ibrahima Sall a déploré les mauvaises conditions de détention en prison.
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Ce mardi, en marge de la conférence de la presse organisée par la famille de Baye Modou Fall dit Boy Djiné, le président de l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (ASRED), Ibrahima Sall a déploré les mauvaises conditions de détention en prison. Il a fait savoir que le rapport intitulé « World prison population » a classé le Sénégal comme étant le 3e pays en Afrique de l’Ouest qui compte beaucoup plus de détenus. « Cela est extrêmement grave dans un pays qui se présente comme une exception démocratique. La prison de Rebeuss date de 1889 et sa capacité d’accueil est largement dépassée. Il y a des détenus qui passent même la nuit dans les toilettes», a-t-il déclaré. Avant d'ajouter: « Si je prends l’exemple de la chambre 9, sa dimension est de 12 mètres sur 8 mètres et il y a plus de 210 détenus. Il appartient au président Macky Sall de prendre sa responsabilité face à cette situation d'une extrême gravité. Au Sénégal les gens vont facilement en prison. Et c’est grave ! ».

En effet, la surpopulation dans les cellules a toujours préoccupé les acteurs du système judiciaire. Mieux, les droits-de-l’hommistes l’ont dénoncée. Dans un de ses discours, la présidente de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté (ONLPL) déclarait que « cela entraine une perte d’intimité et constitue sans nul doute un traitement cruel inhumain et dégradant ».

« Les maisons d’arrêt et de correction du ressort de la Cour d’appel de Dakar connaissant un surpeuplement assez marqué se traduisant dans les cellules par une surface d’occupation très faible par détenu. L’impact de la surpopulation carcérale sur la promiscuité, l’insalubrité, la santé des détenus apparaît clairement dans nos nombreux rapports de visite ou monitoring des prisons et cela presque sur toute l’étendue du territoire», avait soutenu Marceline Lopez Ndiaye.
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