Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Quotidien N° 3371 du 24/4/2014

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Retour mouvementé de l’ancien Président Wade : Couacs en plein vol
Publié le jeudi 24 avril 2014   |  Le Quotidien


La
© aDakar.com par DF
La permanence du PDS pris d`assaut par les militants pour souhaiter la bienvenue à Abdoulaye Wade
Dakar, le 23 Avril 2014- Le retour de l`ancien président de la République Abdoulaye Wade a été reporté à demain. Le secrétaire général du Parti Démocratique Sénégalais a été retardé à Casablanca. Il est attendu demain, vendredi 24 avril, à l`aéroport Léopold Sédar Senghor, à partir de 15 heures.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le retour annoncé de l’ancien président de la Répu­blique Abdoulaye Wade a suscité hier, une grande mobilisation des militants libéraux à la Permanence nationale de leur parti, lieu de leur rendez-vous. Finalement, son avion trop longtemps immobilisé à Casablanca ne décollera pas. Il est attendu aujourd’hui à 15 heures.
Viendra, viendra pas ?
Ça promettait une orgie. Des retrouvailles majuscules doublées d’effusions passionnées entre un amateur indécrottable de bains de foule et une escouade de militants déchaînés qui en redemandent. Une façon pour les acteurs libéraux de revivre le passé dans le présent. Après toutes les vraies et fausses alertes sur son retour, les militants du Parti démocratique sénégalais et autres inconditionnels de Me Abdoulaye Wade ont décidé de ne pas mégoter sur la ragoûtante perspective de revoir leur mentor. Il y a quelques jours, le buzz était lâché : «Abdoulaye Wade, ancien Président du Sénégal, fera son retour au pays le 23 avril 2014.» Il n’en faut pas plus pour exciter davantage les militants libéraux. En cet après-midi du 23 avril, ils sont des milliers à être au rendez-vous. Viendra ou viendra pas ? Même s’il est faible, le doute est permis. «Ça faisait longtemps qu’on avait plus vécu ça. Wade nous manque et nous lui manquons ! Qu’il vienne donc, parce que notre amour pour lui est resté intact !» claironne une bonne dame, la perruque batailleuse et la moue enjouée.
Ici, point de bravade. L’ambiance est surtout à la communion. Le Peuple bleu occupe la Vdn sur plusieurs centaines de mètres et la barrière humaine cerne la double piste d’asphalte. Ils laissent leur excitation s’exprimer à grands coups de sifflet, par de grands cris hystériques. Les voitures roulent au pas pour éviter le flot de personnes. L’entrée de la Permanence du Pds est noyée de monde. La poussière se conjugue à l’odeur de la nourriture bon marché. Ici, il faut jouer des coudes pour progresser. La déferlante bleue et jaune grouille.
Devant le bâtiment principal, ça parle et gigote dans tous les sens. L’accès en est bouché. Le parking d’en face se meut en piste de danse. La foule de bonnes dames qui ont retrouvé cette effervescence des grands rendez-vous s’invite à la fête. Khaly Gabon, un fidèle du Pds, de concert avec le Dj, s’emploie à l’animation. Gorgui Doyalouniou, le tube fétiche de Pape et Cheikh lors de la Présidentielle de 2007 est remis au goût du jour. Il n’en faut pas plus pour déchaîner les bonnes dames qui retrouvent leurs jambes de 20 ans et se perdent dans une sarabande folle. Le rappeur Pacotille embraie avec son morceau Le féticheur veut manger le bâtisseur.

«Ils ont leur 23 juin, nous avons notre 23 avril»
A travers les évolutions et les agitations de cette foule, transparaissent sa fougue, son endurance dopée par la nostalgie. L’ombre de Wade se profile insidieusement. A mesure que l’attente se prolonge, une chaleur diffuse émane et entretient la patience. Il est 16 heures quand les oreilles qui épient les péripéties du voyage de Wade renseignent que son vol sera retardé à Casablanca.
Loin de saper l’ardeur des militants, cet impair ravive la flamme. Un vent froid commence à pénétrer cette marée humaine. Pourtant les rumeurs vont bon train. Elles prennent des allures de : «Macky Sall a interdit l’atterrissage de l’avion de Wade», «Macky Sall a demandé aux autorités marocaines de retarder le vol de Wade pour qu’il arrive en pleine nuit.»
A ce stade, il est impossible de démêler le vrai du faux. Les responsables libéraux défilent, téléphone souvent scotché à l’oreille. Oumar Sarr, Madické Niang, Babacar Gaye, Bara Gaye, Toussaint Manga, Farba Senghor, entre autres, sont venus rehausser de leur présence la permanence du Pds. Les militants décryptent à leur façon : «Macky Sall a peur. Il ne fait pas le poids devant Wade, c’est pourquoi il fait tout pour qu’il ne vienne pas au Sénégal.» Pour les militants massés dans la permanence, c’est une revanche à prendre. «Ils ont leur 23 juin, nous avons notre 23 avril», savourent-ils tout haut.
Viendra pas
Les effigies de l’ancien Président ainsi que les images de son fils, rangées au placard depuis la dernière branlée électorale, retrouvent le jour. Les tee-shirts flanqués de l’épi de maïs paradent. Les slogans militant pour la libération de Karim Wade rivalisent d’ingéniosité. La hâte fébrile se teinte d’un peu d’énervement au fur et à mesure que l’attente se prolonge.
Le Comité directeur du Pds planche à l’intérieur des locaux. L’animation met les bouchées doubles pour tuer l’attente. Devant le micro et les caméras, plusieurs Libéraux s’emploient à jeter le discrédit sur la personne du président de la République. Les chanteuses s’y collent, improvisant des panégyriques en l’honneur et à la gloire de Wade.
Docteur, l’humoriste, joue sa partition. C’est le moment que choisit Serigne Modou Kara Mbacké pour s’inviter à la permanence du Pds. Le leader du Parti de la vérité pour le développement (Pvd) est venu apporter son soutien et témoigner de son attachement aux Libéraux.
Dehors, sur la grande route, la volonté des milliers de militants ne faiblit pas devant le froid de plus en plus mordant. La demie de 19 heures est déjà passée et les fausses informations ne cessent toujours pas de circuler.
Plusieurs camions de la gendarmerie viennent déposer des hommes parés à tous les extrêmes. Les responsables libéraux avertissent : «Ne les provoquez pas, ils n’attendent que cela.» Peu après, Oumar Sarr prend la parole. Il arrondit le point final de cette attente infructueuse : Abdoulaye Wade ne viendra pas.



Articles associés

Agence de Presse Sénégalaise
Me Wade finalement attendu à Dakar, vendredi
 
Agence de Presse Sénégalaise
Retour avorté de Wade : l’ANACIM invoque des ’’modifications’’ aux paramètres du vol
 

 Commentaires