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Les sujets du documentaire de la BBC sur les contrats pétroliers au menu
Publié le vendredi 7 juin 2019  |  Agence de Presse Sénégalaise
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© aDakar.com par MC
L`adoption du code de la presse continue de faire débat au Sénégal
Photo: Revue de presse; Journaux
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La presse quotidienne continue d’évoquer en long et en large, dans sa livraison de vendredi, les accusations de corruption en lien avec l’attribution de contrats pétroliers et gaziers au Sénégal, "une marée noire sans fin", selon la formule du Témoin quotidien.

"Les révélations de la BBC sur un +scandale à 10 milliards de dollars+ au parfum de corruption impliquant Frank Timis et Aliou Sall, à travers les sociétés Pétrotim, Timis Corporation et Agritrans, une société appartenant au frère du président de la République, annoncent une marée noire sans fin", observe Le Témoin Quotidien.

Selon ce journal, la République "dans toutes ses composantes est totalement secouée par une affaire qui n’a pas encore révélé ses contours...en offshore profond".

Si l’on en croit le quotidien L’Observateur, de "nouvelles révélations" de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye "mouillent Macky Sall", le président de la République.

"L’affaire éclabousse la République. Elle est jugée gravissime. Elle touche directement le petit frère du chef de l’Etat, la porte de Timis pour +braquer+ le pétrole sénégalais qu’il est ensuite parti revendre au prix cher à British Petroleum, avec des royalties sur 40 ans estimées à presque 6.000 milliards de FCFA", écrit L’Observateur.

Le même journal d’ajouter : "Mais comment cela est-il arrivé ? Qui en sont les principaux responsables ? Au-delà de Aliou Sall, principal mis en cause, l’affaire semble relever du +banditisme+ d’Etat. On cite les noms de Aly Ngouille Ndiaye, à l’époque ministre de l’Energie, du président Sall et de son Premier ministre d’alors, Abdoul Mbaye".

"Mais si le président Sall avait le dernier mot sur cette affaire, Abdoul Mbaye reconnaît avoir signé du faux, avant d’alerter par la suite le chef de l’Etat. Aly Ngouille Ndiaye qui refuse de parler de l’affaire, renvoie au mémorandum du gouvernement, publié mercredi, pour démentir les accusations de BBC", indique L’Observateur.

Il y a aussi que le Parti démocratique sénégalais (PDS), formation de l’ancien président Abdoulaye Wade, "+huile+ la polémique", indique Walfquotidien. "L’opposition brise la ligne de défense du gouvernement", avance à ce sujet ce journal.

"Abdoulaye Wade publie les contrats datés de juin 2012. Quant à l’opposition regroupée autour du Congrès de la renaissance démocratique, elle met à nu les +éléments oubliés par le mémorandum du gouvernement+, pour démonter un par un les arguments avancés par Ndèye Tické Diop", sa porte-parole, écrit Walfquotidien.

Le journal Le Quotidien note que depuis la publication de ce documentaire dans lequel la BBC mouille Aliou Sall, frère du président Macky Sall, qui aurait touché des pots-de-vin dans le cadre des opérations de cession de blocs pétroliers et gaziers au Sénégal, "toute la République a décidé de voler au secours du maire de Guédiawaye, qui est une nouvelle fois dans le tourbillon du pétrole".

Or, le chef de l’Etat et le ministre de la Justice Malick Sall avaient dit que les révélations de la BBC relevaient d’une affaire privée. "Mais alors, se demande Tribune, pourquoi l’Etat du Sénégal et la République toute entière se mettent-ils au service d’un homme d’affaires agissant pour son compte propre et qui semble s’être brûlé les ailes au contact de requins impitoyables ?"

"Depuis quand on a vu un gouvernement, toute une République, monter au créneau sur une affaire privée ?", s’interroge également l’opposant Ousmane Sonko à la une de Voix Populi. "Nous avons un gouvernement qui panique...", en réalité, dit le leader de PASTEF (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité).

Pour un traitement approprié, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDH0) et la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH) "plaident respectivement la prise en charge de cette question par les corps de contrôle de l’Etat et une renégociation des contrats en question", rapporte Sud Quotidien.

Sadikh Niass et Me Assane Dioma Ndiaye, responsables de ces deux structures, "exigent des mesures radicales de la part de l’Etat pour élucider une fois pour toute la lanterne des Sénégalais" sur ce dossier, ajoute Sud Quotidien.

Le Forum du justiciable en revanche, "invite au respect de la présomption d’innocence du frangin du président de la République" (Source A), alors que ce dernier, maire de Guédiawaye et directeur général de la Caisse des dépôts et consignation (CDC), est invité à la démission par une partie de l’opinion.

Mais la CDC "fait bloc autour de son DG", annonce L’As. Mais Kritik’ croit savoir que le président de la République "va démissionner Aliou Sall de la tête de la CDC dans les heures à venir. C’est l’option qui a été retenue au palais pour dégonfler la bulle médiatique et faciliter une bonne instruction de la justice".

Le maire de Guédiawaye, commune de la grande banlieue dakaroise, s’est par contre "rétracté" concernant la plainte qu’il comptait déposer en Angleterre contre la BBC, "après avoir nuitamment rencontré le chef de l’Etat", indique le même journal.

Enquête en profite pour dresser un portrait de Aliou Sall. "L’envers du frère", affiche le journal en suggérant que la personnalité du maire de Guédiawaye serait à l’opposé de celle de son frère de président.

"Sous ses airs d’un monsieur calme et posé, se cache un homme ambitieux, téméraire, fougueux, insouciant parfois et très bagarreur", écrit le journal, ajoutant que depuis 2011, "Aliou Sall patauge dans le liquide très inflammable qui lui vaut encore des déboires".
BK/ASG
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