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Des victimes de Karim Wade tirent la sonnette d’alarme
Publié le mardi 4 juin 2019  |  Enquête Plus
Karim
© AFP par DR
Karim Wade, fils de l`ancien président Abdoulaye Wade
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Les anciens travailleurs de la société Aéroport bus service (Abs Sa) d’Alioune Samba Diassé appellent l’Etat à diligenter leur situation. En chômage depuis juin 2016, le collectif des anciens travailleurs de l’Abs réclame une indemnisation et un redéploiement à l’Aibd.



Alors qu’il est actuellement beaucoup question de Karim Wade dont Me Abdoulaye Wade assujettit sa participation au dialogue national, en partie, à la révision de son procès, des victimes collatérales de sa ‘’mise à mort’’ se signalent à l’opinion. Ce sont les anciens travailleurs de la société Aéroport bus service (Abs Sa), spécialisée dans le transport entre les aéronefs et les terminaux de l'aéroport Léopold Sédar Senghor, en son temps dirigée par Alioune Samba Diassé. Qui a été condamné à 5 ans de prison ferme, dans le cadre du procès Karim Wade.

Ces ex-agents tirent la sonnette d’alarme sur leurs difficiles situations. En effet, Abs Sa a été citée, au même titre que Ahs, Eden Rock, comme appartenant à Karim Wade. Raison pour laquelle le Dg Alioune Samba Diassé a été emporté par cette affaire dite des biens mal acquis. Au terme de ce long feuilleton judiciaire, l'État a obtenu gain de cause et la société aéroportuaire, qui assurait alors le transport de la plateforme aéroportuaire de Yoff, depuis 2002, a été classée patrimoine de l’Etat depuis le 30 juin 2016.

Tous les travailleurs licenciés

Les conséquences de cette décision sont dramatiques pour les travailleurs. Malgré leurs contrats en Cdi, ils ont tous été licenciés, en juin 2016. En chômage depuis lors, ils courent toujours derrière l’Etat pour être indemnisés ou redéployés. La nationalisation de la société, estiment-ils, qui devait être un soulagement pour eux, a plutôt été un pur cauchemar. Pour cause, après sa mutation au nom de l’Etat, l’entreprise Abs Sa a aussitôt été remplacée par Senecartour et les employés remerciés.

‘’Les travailleurs qui espéraient continuer à aider l'État à asseoir une société qui était à la norme de la sûreté et de la sécurité, suivant les textes de l'Oaci, pour un transfert vers l’Aibd, se sont vu expulsés manu-militari, le 30 juin 2016 à 00 h par la gendarmerie nationale, sur injonction de Pape Maël Diop, Directeur des Ads. Il convient de signaler que, jusqu'à ce jour, aucun document, ni préavis n'a été remis à ces travailleurs qui, pourtant, avaient tous des contrats à durée indéterminée’’, informe Yar Fall du collectif des anciens travailleurs de l’Abs.

Dans le cadre des revendications, les travailleurs ont rencontré, en 2017, le directeur des Transports aériens. Celui-ci leur avait promis de payer les arrières de salaires et de redéployer les travailleurs dans d’autres structures de l’Aibd. Après cette rencontre, ils ont reçu deux mois de salaire. Mais après ces deux mois, plus aucune somme ne leur a été versée. Une situation devenue insupportable pour ces pères de famille qui peinent à joindre les deux bouts.

‘’Nous vivons des moments très difficiles. Nos familles sont disloquées, nos enfants sont exclus des écoles privées, sans compter des problèmes de location avec nos bailleurs. Certains travailleurs sont même expulsés de leurs appartements’’ regrette M. Fall.

Pour trouver toujours des solutions face à leur problème qui perdure, le collectif a adressé, en mars 2017, une lettre au président de la République, pour réclamer l’indemnisation et le redéploiement au niveau de l’Aibd. De cette interpellation, ils n’ont obtenu qu’un accusé de réception de la présidence leur signifiant que leurs doléances ont été transmises aux services compétents pour étude et traitement approprié.

Depuis lors, la situation de ces travailleurs, qui affirment avoir capitalisé plus de 13 ans d'expérience sur la plateforme aéroportuaire, ne cesse d’empirer.
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