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Alerte de Sonko sur un « trou » de 100 milliards Cfa…
Publié le vendredi 31 mai 2019  |  Actunet
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© Partis Politiques par DR
Meeting de “Pastef, les patriotes“ en Casamance
Ziguinchor, le 27 janvier 2019 - Le candidat du parti “Pastef, les patriotes“ Ousmane Sonko est arrivé en Casamance où il a tenu un meeting politique à Ziguinchor.
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100 milliards Cfa ! C’est le gap budgétaire qui caractérise présentement les finances publiques, d’après Ousmane Sonko qui tenait ce mercredi une conférence de presse à Dakar. Pour le leader de «Pastef Les patriotes», les difficultés budgétaires de l’État pourraient même s’aggraver avec un trou de 345 milliards Cfa. À ses yeux, c’est une des raisons qui expliquent la volonté de Macky Sall d’organiser cette «conférence nationale».
Par El Hassane SALL
Le dialogue national lancé le 28 mai dernier par le président de la République n’est pas anodin : c’est la réponse de Macky Sall aux difficultés qu’il rencontre, notamment au plan économique et budgétaire. Telle est la conviction exprimée par Ousmane Sonko lors de sa conférence de presse organisée mercredi au nouveau siège du parti qu’il dirige. Selon le leader de «Pastef Les Patriotes», ce dialogue est une manœuvre pour se décharger de la situation catastrophique du pays. Il cacherait la réalité des finances publiques qui traîneraient un gap budgétaire de plus de 100 milliards Cfa. Un montant qui pourrait grimper à 345 milliards Cfa si rien n’est fait pour stopper l’hémorragie, ajouté l’ex candidat arrivé troisième à la présidentielle du 24 février 2019. «La situation du pays est dramatique», a-t-il renchéri.
S’abstenir de participer à «une autre grotesque mascarade», c’est la posture du Congrès de la renaissance démocratique qui considère que le chef de l’État prépare les Sénégalais à des mesures d’ajustement structurel qui vont impacter des populations déjà en souffrance avancée tout en oubliant de faire prévaloir la reddition des comptes.
« Ce n’est pas la peine d’envoyer tous les émissaires du monde, nous ne sommes pas intéressés par le dialogue de Macky Sall », a déclaré Ousmane Sonko face à la presse mercredi. Qui poursuit : «Pour un homme de dialogue, il avait péremptoirement décidé le 1er mai de rompre avec la tradition sociale de concertation en assénant qu’aucune augmentation ne serait acceptable pour les travailleurs».
Suffisant pour Sonko de tonner : «Jusqu’à preuve du contraire, la parole de Macky Sall ne vaut pas un kopeck». Il en veut pour preuve «le non respect de son engagement solennel de réduire son premier mandat de 7 à 5 ans, son premier et deuxième bluff nationaux, parce que le dialogue, nous en sommes au troisième ou quatrième essai avec les dialogues mort-nés de 2016 et 2018, la trahison contre les conclusions des Assises nationales et de la Commission nationale de réforme des institutions», rappelle le leader de Pastef. Non sans ajouter : «Et je suis ébahi de voir des acteurs qui se disent des Assises nationales se bousculer au portillon du palais pour aller assister à un dialogue. Qu’est-ce qu’on peut dire aujourd’hui dans ce dialogue qui n’ait été dit lors de ces Assises nationales que Macky Sall s’était engagé à appliquer ?», s’est interrogé Sonko. Selon lui, «on est en train de s’amuser avec le peuple sénégalais, on va perdre du temps, on va mettre de l’argent pour satisfaire les desiderata et le projet funeste d’un homme».
Dans le même tempo, Ousmane Sonko de poursuivre : «la commission nationale de réforme foncière qui avait déposé ses conclusions, il a mis le coude dessus ; les grands messes des Assises de l’éducation et de l’administration, on se rappelle, inaugurées en grande pompe, il y avait des affiches partout ; on va réformer l’administration, on avait mobilisé toute la fonction publique à Diamniadio pendant 4 ou 5 jours, aujourd’hui rien», se désole Sonko précisant que la liste n’est pas exhaustive. Comment peut-on accorder du crédit à cet homme», s’est-il encore demandé.
Selon Sonko, on est en train d’assister à un «vaste cirque sous présidence neutre». Même s’il dit n’avoir rien contre ceux qui ont été désignés, Ousmane Sonko soutient qu’il ne les considère pas si neutres que ça. «Où étaient ces personnalités crédibles quand Macky Sall, pendant 7 ans, foulait du pied les règles fondamentales et sacrées de notre consensus national ?», s’est il encore demandé. Relevant au passage : «On n’en a jamais entendu, ne serait ce qu’un seul, faire une tribune pour rappeler à l’ordre par rapport à ces dérives. Ils étaient où, quand par manque de patriotisme le même Macky Sall livrait notre économie aux intérêts étrangers et vendangeait nos ressources naturelles dans une gestion nébuleuse et clientéliste ?», s’interroge de plus le patron de Pastef. Qui renchérit : «Osent-ils seulement parler à leur commanditaire des criminels économiques et financiers qu’il protège et même encourage par des nominations ? On ne parle pas de la gouvernance dans ce fameux dialogue, la corruption endémique, tous ces criminels à col blanc qui ont pillé La Poste, qui ont pillé le Coud, qui ont pillé la direction générale des Impôts et domaines, qui ont pillé le Port autonome et qui, aujourd’hui, sont protégés par ce Macky Sall qui les promeut même quelque fois dans des postes de ministre et de directeur général ? Est-ce qu’ils oseraient aller lui parler de ces questions alors qu’ils ont été épinglés par des rapports des corps de contrôle ?», s’interroge Ousmane Sonko.
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