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Médicaments prohibés: 2 084 articles retirés des officines de Touba
Publié le vendredi 31 mai 2019  |  Enquête Plus
Médicaments
© Autre presse
Médicaments trafiqués
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Le Service régional du commerce de Diourbel est en croisade contre la vente de médicaments prohibés. Il a pu récupérer du circuit de commercialisation 2 084 articles au niveau des pharmacies régulièrement établies. Cinquante tonnes de produits impropres à la consommation ont été incinérées en présence du ministre du Commerce.

Les médicaments font aussi partie des dossiers de Diourbel et particulièrement de Touba. ‘’Dans la cité religieuse, on décompte plus de 35 pharmacies régulièrement installées et plus de 250 dépôts de vente de médicaments qui officient publiquement et ne sont pas inquiétés. Nous nous sommes dit que la réponse que l’on peut donner, c’est de retirer des circuits de distribution toutes les boites frappées par les dates limites d’utilisation, lors des grands évènements, pour enrayer les velléités de présence de ces produits. Sur ces trois éditions-là, ce que nous avons comme retrait, c’est autour de 2 084 articles pour une valeur de plus de 2 millions de francs Cfa. En attendant que cette question soit tranchée par l’Etat dans sa globalité, avec l’onction du guide religieux’’, déclare Amadou Touba Niane, Chef du Service régional du commerce de Diourbel.

Il faisait ces révélations hier, lors de la visite de travail que le ministre Aminata Assome Diatta effectue dans la région de Diourbel.

‘’La problématique de la commercialisation, de la vente illicite de médicaments dans la région de Diourbel est un problème que le service du commerce à lui seul ne peut régler. Mais nous avons au moins mis un pied dans le secteur. A la veille du Magal, ils se débrouillent pour qu’il n’y ait pas de produits frappés par la date de péremption dans leurs rayons. Et c’est là où nous en sommes. Nous avons aussi récemment contrôlé les pharmacies qui se trouvent au niveau des hôpitaux, des districts sanitaires, des postes de santé et avec beaucoup de résistance, parfois. Nous avons le droit juridiquement de procéder au contrôle. Un rapport sera produit à cet effet pour donner les résultats de ces contrôles. Notre présence à Touba est dissuasive’’, dit-il.

Le chef du service régional du commerce a aussi plaidé pour un renforcement des effectifs dans le département de Mbacké, ‘’parce que l’envergure du contrôle à ce niveau requiert beaucoup plus de moyens et d’effectifs’’.

Le ministre Aminata Assome Diatta a insisté sur la question du contrôle dans les structures de santé. ‘’Ce que vous avez commencé avec les hôpitaux, les textes nous donnent cette compétence. Malheureusement, nous ne faisons pas le travail à ce niveau, en tout cas pas assez. Et, finalement, ce sont des secteurs qui, de plus en plus, considèrent que le ministère du Commerce n’a aucun droit de regard sur eux. Ce que vous êtes en train de faire, c’est la voie à suivre. Si nous ne le faisons pas, nous allons de plus en plus perdre des pans importants de notre compétence. Et nous avons le devoir de protéger le consommateur, parce que, quelque part, le patient est un consommateur de service. Il est important, pour tous les secteurs, services, comme le commerce des marchandises, que vous puissiez marquer la présence du ministère du Commerce’’.

Le ministre a aussi annoncé des changements et compte sur les concertations avec les acteurs. ‘’L’aspect commercialisation est le plus important pour la pérennité d’une structure. Donc, il faudrait qu’on réfléchisse un peu dans ce sens. Notre rencontre du vendredi va nous permettre de recueillir les avis des uns et des autres et d’avoir quelques éléments à partir desquels nous pouvons travailler à une certaine reconfiguration de nos services régionaux’’, dit-elle.

Incinération

A Mbacké, le ministre du Commerce a assisté à l’incinération de produits impropres à la consommation. Elle a fait un certain nombre de constats : ‘’L’essentiel des produits, 70 %, me dit-on, provient de la ville de Touba qui est l’épicentre qui approvisionne des marchés des différents départements de la région. Il y a plus d’une cinquantaine de tonnes de produits pour une valeur de 20 millions de francs Cfa composés de vinaigre, 65 fûts de 200 litres d’acide citrique impropre et très dangereux pour la santé des populations, plus de 4 000 boîtes de tomate de 2 kg qui ne sont pas conformes à la norme sénégalaise sur la tomate. C’est un travail de 2 à 3 ans de retraits effectués surtout lors des grands évènements comme celui du Magal de Touba. Si le service du commerce a pu retirer autant de produits, c'est parce qu'il y a la collaboration des hautes autorités religieuses qui ont intérêt à défendre les populations’’.

Ainsi, Aminata Assome Diatta a souhaité une sensibilisation des opérateurs économiques sur la nécessité de préserver la santé des populations, mais également appeler les consommateurs à collaborer avec les services du commerce et de veiller à ce que les produits qui sont dans les circuits de distribution soient adaptés et conformes à la législation sénégalaise.
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