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Aïda Diarra, nouvelle directrice Afrique de Western Union, doit relever le défi de la baisse des frais de transfert
Publié le mercredi 23 avril 2014   |  Agence de Presse Africaine




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Promue vice-présidente Afrique de Western Union depuis 2006, la Malienne Aïda Diarra (44 ans), qui dirige depuis le début de cette année la direction continentale du leader mondial du transfert d'argent, a la charge de relever le défi de faire abaisser les frais d'envoi vers l'Afrique pour favoriser le développement économique et social du continent.


Elle a maintenant sous sa responsabilité une soixantaine d'employés basés à Casablanca, Lagos et Johannesburg et un chiffre d'affaires de plusieurs centaines de millions d'euros.

Son entreprise a d'ailleurs atteint, en 2013, quelque 640 millions d'euros en revenus cumulés en Afrique et Moyen-Orient.

Partie poursuivre ses études aux Etats-Unis, après un diplôme de finance et d'économie à l'American Business School de Paris, la native de Dakar d'un père malien et d'une mère nigérienne, a très tôt pris le goût des affaires et du risque.

C'est ainsi qu'elle tente, aux Etats-Unis, sa première expérience dans les télécommunications, en association avec un compatriote malien, pour mettre sur pied une entreprise dénommée Electro Ink Jet, spécialisée dans le commerce de matériel de télécommunication en direction de l'Afrique. Mais l'expérience ne dura que cinq ans et pris fin parce qu'elle qui voulait mettre l'accent sur le partenariat avec l'Afrique, n'avait pas la même vision que son associé. « Nous étions d'accord pour ne pas être d'accord », se souvient-elle aujourd'hui.

Elle atterrit alors à Western Union en 1999, son panafricanisme en bandoulière, renforcé par un MBA de gestion et affaires internationales obtenu à l'université de Hartford, dans le Connecticut.

En cinq ans de présence à Western Union, elle
devint vice-présidente de cette entreprise mondiale qui satisfait son envie de travailler pour l'Afrique dont les besoins de la diaspora en matière de transfert d'argent n'avaient aucun secret pour elle.

C'est ainsi qu'avec le poste de directrice marketing adjointe qui lui est confié, elle est chargée du développement des flux en direction de l'Afrique alors que Western Union étend ses tentacules sur le continent.
Son expérience africaine va se renforcer lorsqu'elle est mutée au Maroc, à Casablanca, en 2004.

« Mon choix en a surpris plus d'un, se souvient-elle. Normalement, on part de l'Afrique pour rejoindre les États-Unis, pas l'inverse ! », déclare-t-elle dans les colonnes de Jeune Afrique.

« Je suis persuadée que nous avons joué un rôle très important pour permettre aux plus pauvres d'accéder aux services financiers grâce à nos 27.000 points de vente. Et si nos partenaires bancaires ont pu étendre leurs réseaux d'agences, c'est en partie grâce aux flux générés par les transferts des migrants ».

Le marché africain des transferts, estimé à 46,5 milliards d'euros en 2013, aiguise des appétits mais provoque aussi l'ire d'ONG internationales qui estiment que l'Afrique, le continent le plus pauvre, supporte anormalement les frais de transfert les plus élevés.

Selon un rapport de l'ONG britannique Overseas Development Institute (ODI), l'Afrique perdrait environ 1,8 milliard de dollars par an en frais de transfert d'argent depuis l'étranger vers le continent.

A titre d'exemple, les migrants de l'Asie du Sud paient en moyenne 6 dollars par envoi de 100 dollars tandis que les Africains paient souvent plus de deux fois pour ce même montant.

La Banque mondiale et la Commission de l'Union africaine ont d'ailleurs prévu de mettre sur pied un Institut africain pour les transferts de fonds (African Institute for Remittances, AIR) dont le but est d'abaisser non seulement le coût des transferts vers l'Afrique mais entre pays africains.

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