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Criminalité au Sénégal: Les chiffres de 2017-2018
Publié le mardi 28 mai 2019  |  Enquête Plus
Arrestation
© aDakar.com par SB
Arrestation d`une quinzaine de braqueurs par la police
Dakar, le 11 octobre 2018 - Les forces de police ont mis hors d`état de nuire des malfaiteurs qui opéraient la nuit sur les autoroutes de Dakar.
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Le trafic de stupéfiants demeure l’une des infractions les plus jugées devant les tribunaux sénégalais, entre 2017 et 2018. Selon le magistrat Boubacar Ndiaye Fall, il a représenté 22,3 % des cas, sur les 21 363 affaires pénales jugées par les tribunaux.

Pour d’aucuns, les infractions sexuelles dominent les rôles des tribunaux. Mais, d’après les chiffres fournis par le magistrat Boubacar Ndiaye Fall, il s’agit d’une fausse perception, car sur les 21 363 affaires pénales jugées par les tribunaux sénégalais, entre 2017 et 2018, les infractions sexuelles ne représentent que 565 cas, soit 2,6 %. Alors que pour le trafic de drogue, il y a eu 4 755 cas, soit 22,3 %. Après le trafic de stupéfiants, il y a les homicides involontaires avec 2 166 cas. Il s’ensuit l’abus de confiance avec 1946 cas, soit 9,1 %. L’escroquerie arrive ensuite, avec 1 466 cas et 176 affaires de meurtre, soit 0,8 % des dossiers.

Le magistrat a présenté ces chiffres, lors de la conférence-débat sur le thème ‘’Insécurité et justice privée : Quelle lecture à l’aune de l’actualité récente au Sénégal ?’’, organisée ce samedi par la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh).

La justice privée aggrave l’insécurité

Revenant sur le thème, le juge au tribunal de grande instance de Dakar a laissé entendre qu’il y a une absence de statistiques pour quantifier la justice privée. Mais le constat est que celle-ci a pris des proportions inquiétantes, au regard des vidéos publiées sur les réseaux sociaux et des comptes rendus de vindictes populaires relayés par la presse.

Quoi qu’il en soit, le panéliste estime que ‘’même un seul cas est dommageable pour l’Etat de droit’’. En fait, selon son argumentaire, la justice privée a tendance à dénier au suspect tout droit et expose à l’arbitraire, parce qu’on peut être confondu à un malfaiteur et lynché. Le pire, déplore-t-il, ‘’elle aggrave l’insécurité’’ et c’est la raison pour laquelle les voleurs sont maintenant surarmés.

Et la meilleure manière d’éradiquer ce mal, pour Boubacar Ndiaye Fall, c’est de faciliter l’accès à la justice aux populations. Cela passe, à son avis, par l’augmentation de l’effectif de la police et de la gendarmerie pour diligenter les enquêtes, l’accélération du travail de la justice pour que les justiciables puissent exécuter leurs décisions sans se décourager. Mais aussi la simplification de certaines procédures car, explique-t-il, ‘’même si la justice est gratuite, elle nécessite un coût que certaines populations besogneuses n’ont pas les moyens de payer. C’est le cas des certificats médicaux, en cas de violence’’.

En outre, le juge préconise l’éducation des masses, afin que les populations comprennent qu’on ne peut pas se faire justice soi-même, sous peine de subir les rigueurs de la loi. Car, souligne le panéliste, la vengeance est souvent disproportionnée par rapport à l’attaque et il arrive qu’un voleur soit lynché à mort, à cause d’une banale histoire de téléphone portable. C’est pourquoi le juge estime également que les lyncheurs doivent subir les foudres de la justice. ”Il faut faire des efforts dans ce sens, car ils bénéficient souvent de la complicité de la foule”, soutient-il.
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