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Sud Quotidien N° 6695 du 23/4/2014

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Fermeture de la frontière Gambienne: La route Saré Alkaly-Koungheul pour s’affranchir
Publié le mercredi 23 avril 2014   |  Sud Quotidien


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Alors que les usagers de la transgambienne attendaient la matérialisation par la signature des autorités sénégalaises et gambiennes de l'accord arrêté mercredi dernier entre des transporteurs sénégalais et des responsables gambiens sur la baisse des tarifs, jusque-là appliqués pour la traversée du ferry, les autorités gambiennes ont décidé unilatéralement de fermer la frontière entre les deux pays.

Selon Papis Touré, le président de la gare routière de Ziguinchor, interrogé par nos confrères de l’APS, les transporteurs sénégalais qui empruntent la transgambienne ont été informés de la fermeture de la frontière, samedi aux environs de 11h. «Nous ignorons les motifs. Nous avons demandé aux gambiens qui nous ont informé que c’est une décision venant du président de la République de Gambie, Yaya Jammeh», a-t-il confié.

Conséquence, depuis l’entré en vigueur de l’arrêté du président gambien, soient quelques heures après l’accord trouvé entre les transporteurs sénégalais affiliés à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) et à la CNTS/FC et des autorités gambiennes sur la baisse des tarifs jusque-là appliqués avec à la clé la levée du mot d’ordre de boycott des bacs gambiens de Farafégny et de Bara, aucun véhicule sénégalais n’a franchi la frontière entre les deux pays.

Du coup, depuis trois à quatre jours, les transporteurs sénégalais sont contraints à prolonger le (mouvement) contournement par Tambacounda qu’ils avaient initié avec le boycott de la transgambienne depuis plus de trois mois. D’autres, l’interdiction étant toujours de mise, sont obligés soit à s’arrêter aux postes frontaliers. Toutefois, ces transporteurs invitent les autorités Sénégalaises à prendre ce problème à bras-le-corps en construisant la route Koungheul Saré Alkaly pour mettre fin, et ce pour de bon, aux tracasseries répétées qu’ils subissent en Gambie et gagner en temps et en distance.

Pour cela, Papis Touré a demandé l’ouverture du tronçon su-cité, rappelant que la distance Ziguinchor-Dakar, en passant par Saré Alkaly et Koungheul, est longue de 500 kms, soit 50 kms de plus en empruntant la transgambienne (450 kms). «Nous demandons au président Macky Sall d’ouvrir la route qui mène de Saré Alkaly à Koungheul, sans passer par la Gambie. Si on construit cette route, longue de 130 kms, la Casamance est totalement désenclavée», a plaidé le président de la gare routière de Ziguinchor.

Quant aux passagers, ils ont toujours le choix entre emprunter cette transgambienne, en procédant par étapes, ou suivre la voie de contournement. Néanmoins, l’un dans l’autre, ces derniers sont obligés de débourser plus pour rallier le Sud au Nord du pays et vice versa. Pour rallier Ziguinchor à Dakar par la voie de contournement de la transgambienne (via la route de Tambacounda) à bord d’un taxi brousse communément appelé «sept places», les tarifs sont passés de 9.500 FCfa à 17.000 FCfa. Pour ce qui est des bus de transport en commun en partance pour la capitale sénégalaise, il faut désormais casquer 10.000 FCfa au lieu des 7.000 FCfa. Soit une hausse respectivement de 7.500 FCfa et 3.000 FCfa.

Contournement: maintenir le cap

Pourtant, il avait été annoncé la levée du mouvement de boycott des bacs gambiens de Farafégny et de Bara, après l’accord trouvé avec les autorités gambiennes sur la baisse des tarifs jusque-là appliqués le mercredi dernier à Keur Ayip, localité sénégalaise située à la frontière entre les deux pays. Déjà, le président de la gare routière de Keur Ayib, Baba Touré, se réjouissait de la victoire des transporteurs sénégalais, fruit de l’unité des chauffeurs et transporteurs. «C’est l’unité et l’entente entre les chauffeurs et transporteurs sénégalais qui ont permis d’arriver aux résultats positifs, d’avoir gain de cause parce que les prix que voulaient nous imposer la partie gambienne allaient fortement nous pénaliser», avait-il confié à l’APS.

Et de rappeler qu’à l’issue de la réunion tenue à Keur Ayib entre les autorités gambiennes et l’intersyndicale des chauffeurs et transporteurs du Sénégal, il sont parvenus à obtenir une baisse substantielle de 14.000 FCfa sur le prix de traversée appliqué sur les camions de 50 tonnes qui vont désormais payer 40.000 FCfa en lieu et place des 54.000 FCfa décrétés unilatéralement par la Gambie. Pour ce qui est des bus, le ticket de la traversée pour la Transgambienne devrait être réduit à 12.000 FCfa au lieu des 15.000 FCfa initialement fixés.

Selon toujours les termes de l’accord e Keur Ayip, les cars de 40 et 35 places payeront 2000 FCfa de moins par rapport aux tarifs initiaux fixés respectivement à 10.000 et 6.500 FCfa. Quant aux véhicules «sept places», ils auront un gain de 200 FCfa sur le tarif alors fixé à 2000 FCfa.

Le mot d’ordre de boycott a été lancé par l’intersyndicale des chauffeurs et transporteurs sénégalais affiliés à la CNTS et la CNTS/FC le 1er janvier 2014 et ce jusqu’au 13 avril courant qui a vu l’ouverture de négociations entre les parties sénégalaise et Gambienne.

NDIOUGA NDIAYE, L'ANCIEN AMBASSADEUR DU SENEGAL A BANJUL - Le Sénégal doit «prendre ses responsabilités et contourner la Gambie»

L’Etat du Sénégal doit ''prendre ses responsabilités et contourner la Gambie'', a affirmé l’ancien ambassadeur du Sénégal à Banjul Ndiouga Ndiaye, pour qui ''il n’y a pas solution diplomatique'' à cette situation.

''L’Etat doit prendre ses responsabilités et contourner la Gambie. Les transporteurs sont d’accord sur le principe. Reste à entamer des négociations avec eux pour voir comment subventionner le prix du carburant’’, a-t-il dit, dans un entretien paru, mardi, dans le journal Enquête.

Depuis samedi, les autorités de Banjul sans aucune explication ont fermé la frontière avec le Sénégal. Les autorités diplomatiques sénégalaises n’ont pas encore réagi à cette situation.

‘’Mais, si on reste les bras croisés à attendre une solution diplomatique, on n’ira nulle part, car les gouvernements précédents ont tous essayé, tous les artifices ont été utilisés, mais cela n’a abouti à rien de concret’’, indique l’ancien ambassadeur du Sénégal à Banjul (2001-2006).

Selon Ndiouga Ndiaye, fermer la frontière au moment où on vient de signer un accord pour l’édification d’un pont sur la transgambienne relève ‘’tout simplement de la mauvaise foi’’.

Il a affirmé que les actes posés par le gouvernement gambien ne vont pas dans le sens d’une résolution de la crise casamançaise.

‘’Il faut avoir le courage de rappeler Yaya Jammeh à l’ordre. C’est lui qui a décidé de la fermeture de la frontière, sans aviser. Donc le Sénégal doit attendre et laisser la situation à l’état actuel’’, a expliqué l’ancien diplomate.

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