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Le Soleil N° 13173 du 23/4/2014

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La réindustrialisation, un enjeu de taille pour le Sénégal
Publié le mercredi 23 avril 2014   |  Le Soleil




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Reindustrialisation ColloqueAu moment où certains pays développés se réindustrialisent pour relancer une croissance à bout de souffle, le Sénégal n’entend pas être en reste. C’est dans ce cadre que le Laboratoire d’analyse, de recherche et d’étude du développement (Lared) et le ministère du Plan organisent un colloque sur le thème : « Un nouvel élan industriel en Afrique. Quels enjeux pour le Sénégal ? »

Après des décennies de discours sur la désindustrialisation, on assiste, depuis quelques temps, à un véritable retour en grâce de l’industrie, y compris dans les pays développés. Les rapports de grandes organisations internationales comme l’Onudi, la Banque mondiale, la Cnuced, la Cea concluent à l’impérative nécessité, pour consolider et rendre durable la croissance, d’amorcer vigoureusement l’industrialisation du continent. Pour le Pr Moustapha Kassé, président du Laboratoire d’analyse, de recherche et d’étude du développement (Lared) et de l’Association sénégalaise des économistes (Ase-Ecole de Dakar), il est dans la nature de l’industrie de créer plus d’emplois que toutes les activités sectorielles. Il s’exprimait, hier, à l’ouverture d’un colloque sur l’industrialisation, à Dakar. A son avis, l’industrie, plus que tout autre secteur, est capable de générer des revenus plus substantiels, de contribuer à la diversification et à la modernisation de l’économie par des effets d’entraînement sur les autres secteurs (agriculture, services et technologies). C’est pour toutes ces raisons, dit-il, que l’industrie est « notre avenir ».

« La grande ambition du président de la République de réindustrialiser notre pays, à travers certains projets du Plan Sénégal émergent (Pse), doit être soutenue et encouragée pour une mise en œuvre rapide car l’industrie est plus que jamais vitale pour fortifier et consolider les frémissements de la croissance », a expliqué le Pr Kassé. D’après lui, l’industrie est un moteur de la croissance par les économies d’échelle qu’elle crée et l’innovation qu’elle favorise et entretient. Sans compter son rôle déterminant dans la transformation économique et la promotion des exportations. Ce qui fait dire au Pr Saliou Ndiaye, recteur de l’Ucad, que la Révolution industrielle a montré qu’il existe une corrélation directe entre industrialisation et développement économique.

Au moment de l’indépendance, le Sénégal possédait l’industrie manufacturière la plus développée d’Afrique occidentale. Seulement, « un quart de siècle d’application aux forceps des programmes d’ajustement a abouti au démantèlement de tout ce tissu industriel sans que ne soit réussi ni l’équilibrage du cadre macro, ni la résolution des équilibres, ni une croissance soutenue. Pendant que l’Asie s’industrialisait, on désindustrialisait le Sénégal», regrette Moustapha Kassé. Pour caractériser le déficit industriel criant du pays, le directeur de cabinet du ministère du Plan, Souleymane Diallo cite : l’absence de transformation profonde, des technologies obsolètes, des perturbations dans la fourniture de l’énergie, un environnement des affaires pas très attractif, etc. Des propositions sont attendues à l’issue du colloque pour y remédier.

Seydou KA

QUATRE DÉFIS À RELEVER DANS LE DÉMARRAGE DU PSE
Le Pr Moustapha Kassé note quatre grands défis au moment où démarre la phase opérationnelle du Pse. Il s’agit : de la croissance démographique, la forte dégradation de certaines de nos ressources naturelles, la baisse drastique des envois de la diaspora. S’y ajoute le caractère extraverti de notre modèle de consommation jumelé avec des attitudes et comportements peu favorables au travail, à l’épargne et à l’innovation. C’est pour cela qu’il salue la volonté politique de régler certaines contraintes et obstacles au retour industriel comme le développement des infrastructures routières, énergétiques et hydrauliques. Ainsi que les projets de création d’un système financier permettant un meilleur accès au financement des Pme/Pmi et la volonté de rendre l’environnement des affaires plus attractif. « Tous ces dispositifs doivent être accompagnés par des réformes plus profondes et plus professionnalisantes de notre système éducatif et de formation, un encouragement encore plus vigoureux de la recherche et de l’innovation dans le sous-secteur industriel », plaide l’économiste.

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