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Pêche artisanale: La subvention de 10 milliards aux pêcheurs questionnée
Publié le vendredi 17 mai 2019  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par SB
La rareté du poisson ressentie à Dakar
Dakar, le 29 août 2018 - Une semaine après la fête de la Tabaski, les activités de pêche n`ont toujours pas repris normalement. Cette situation a créé une rareté du poisson dans les différents marchés de Dakar.
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C’est le président de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale, Gaoussou Guèye qui pose la question. Faut-il continuer à subventionner le carburant ? Oui estime-t-il dans a réponse, mais il va falloir réaffecter ces fonds à un autre échelon de la chaine. Cette problématique a été au centre des débats, lors d'un atelier régional de deux jours organisé mardi et mercredi à Dakar sur les négociations de l’OMC sur les subventions à la pêche et leurs enjeux pour la région. Pour M. Guèye, les destinations de ces subventions ne sont ni plus ni moins qu’un détournement d’objectifs. Le but initial de l’appui gouvernemental était, selon lui, d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle aux citoyens sénégalais.

‘’Maintenant, si la majeure partie des prises est exportée, il y a lieu de se demander si on n’est pas en train de subventionner le consommateur étranger. Le produit pêché est vendu ailleurs, alors que la détaxe est pour le pêcheur sénégalais’’, interroge-t-il, en préconisant à l’Etat sénégalais de se pencher au plus vite sur la question. La somme globale qui est engagée par le Sénégal dans ces subventions sur le carburant est de 10 milliards de Fcfa annuels, d’après Dyhia Belhabib, investigatrice principale à Ecotrust Canada.

C’est la présidente des femmes transformatrices qui a proposé un début de solution, en demandant que les subventions soient orientées vers la post-capture, pour booster la transformation et accroître ainsi la valeur ajoutée et les emplois locaux. Diaba Diop, de faire remarquer que, dans l’année, les unités de transformation ne tournent plus intégralement. ‘’Actuellement, on travaille entre 4 et 6 mois l’année, particulièrement à cause de la concurrence des usines de farine de poisson’’, regrette-t-elle. La pêche se portant plutôt bien. Son exportation rapporte 200 milliards de F Cfa par an, avec un contrecoup terrible : la raréfaction de la ressource halieutique aux dépens des acteurs du secteur.
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