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Les journaux dissèquent la condamnation de Béthio Thioune
Publié le mardi 7 mai 2019  |  Agence de Presse Sénégalaise
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© aDakar.com par MC
L`adoption du code de la presse continue de faire débat au Sénégal
Photo: Revue de presse; Journaux
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La condamnation du guide des Thiantakounes, Cheikh Bethio Thioune, à 10 ans de travaux forcés, dans l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam (Mbour), est largement commentée par les journaux parvenus mardi à l’Agence de presse sénégalaise.

La Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Mbour a condamné lundi à 10 ans de travaux forcés, le guide des Thiantakounes pour ’’complicité de meurtre’’ et ’’non dénonciation de meurtre’’.

Le tribunal a également ordonné le placement sous séquestre de tous ses biens et a accordé 100 millions de francs de dommages et intérêts à chacune des (deux) parties civiles.

Le guide des Thiantakounes, une organisation religieuse d’obédience mouride, a été jugé par contumace dans le cadre du procès pour meurtre de deux de ses disciples, Bara Sow et Ababacar Diagne. Ils avaient été torturés et enterrés en 2012 à Médinatoul Salam, une localité de la commune de Mbour (ouest).

La Chambre criminelle a, en revanche, acquitté Béthio Thioune et cinq de ses co-accusés du chef d’accusation d’association de malfaiteurs.

Parmi les 19 coaccusés de M. Thioune, 16 ont écopé de peine de travaux forcés allant de 5 à 15 ans, alors que trois ont bénéficié d’un acquittement.

‘’Lourde peine pour Béthio !’’ s’exclame à sa Une Le Soleil qui rappelle que le guide des Thiantakounes a été condamné à 10 ans de travaux forcés au même titre que son chambellan Cheikh Faye, un peu plus de 7 ans après l’éclatement de cette affaire.

‘’S’il a été acquitté des chefs d’accusation d’association de malfaiteurs et recel de malfaiteurs, le guide des Thiantakounes a été déclaré coupable de non dénonciation de crime. Un grief qui a amené la Chambre criminelle à prononcer cette peine qu’il partage avec son chambellan’’, croit savoir le quotidien de Hann.

‘’La justice s’abat sur Béthio’’, affiche de son côté Vox Populi. ‘’Le Cheikh condamné à 10 ans de travaux forcés, ses biens placés sous séquestre. Ses coaccusés écopent de peines allant de six mois à 15 ans de travaux forcés. Deux accusés acquittés, les familles des victimes dédommagées à hauteur de 200 millions de francs’’, résume la publication.

Usant de son jeu de mots habituel, Le Quotidien écrit : ‘’Cheikh et Mat’’.

‘’Ils ont signé la fin des +thiant+, mais les juges auront-ils le courage d’aller jusqu’au bout de leur logique d’appliquer la sentence contre le guide des Thiantakounes ?, s’interroge le journal qui souligne que le ‘’Cheikh’’ s’est grandement rapproché du pouvoir politique.

‘’Ce dernier laissera-t-il son nouvel allié moisir dans les geôles de la République ? Rien que pour voir cela, il faut tout faire pour vivre longtemps’’, conclut, un brin pessimiste, le journal.

La réponse à ces interrogations semble avoir été trouvée par Le Témoin, lequel détaille à ses lecteurs les raisons pour lesquelles, bien que condamné, Béthio Thioune n’ira pas en prison.

Selon le journal, le juge n’a pas ordonné la contrainte par corps contre le guide des Thiantakounes jugé par contumace. ‘’En d’autres termes, Béthio Thioune, 81 ans, actuellement en France, sauvé par contumace d’un retour en prison’’, indique Le Témoin dans ses colonnes.

Walf Quotidien opte pour l’analyse du verdict en évoquant des faits pour lesquels ‘’Cheikh Béthio a été presque mis hors de cause’’.

‘’Il est innocenté pour la plupart des chefs d’accusation. Il est seulement déclaré coupable de non dénonciation de crime et complicité de crime. S’il en est ainsi c’est que la reconstitution des faits n’avait pas permis de prouver de façon formelle son implication, alors que l’expertise sur le sang trouvé dans son véhicule avait démontré qu’il s’agissait de sang animal’’, explique le quotidien du Groupe Wal fadjri.

‘’Cheikh Béthio peut faire revenir devant la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Dakar. Il a été jugé par contumace bien qu’il n’était pas en fuite parce qu’ayant obtenu l’autorisation de sortie du territoire des autorités sénégalaises’’, croit savoir Sud Quotidien qui cite le professeur Mady Mary Bouaré, spécialiste du droit pénal.

Il a été dit que le guide des Thiatakounes ne pouvait pas faire appel après avoir été condamné par contumace.

Le journal Libération semble avoir échappé à cette apparente passion autour de cette affaire en mettant l’accent une passation de marché d’un montant de 78 milliards de francs de l’ASER à une entreprise allemande.

‘’Sans le moindre appel d’offres, l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) a attribué un gré à gré de 78, 7 milliards de francs Cfa à l’entreprise allemande Gauf Gmbh & Co Engineering Kg pour la fourniture, la livraison et l’installation d’équipements d’électrification pour 300 villages y compris la coordination, la supervision et le renforcement de capacités dans le cadre du Programme national d’électrification rurale (PNER)’’, fait savoir le journal.

Selon ce quotidien, plus rien ne s’oppose à l’exécution de cette entente directe, bénie d’ailleurs par la Direction centrale des marchés publics (DCMP) après la signature d’un accord entre Baba Diallo, directeur général de l’ASER et Uwe Gauff, associé principal de l’entreprise allemande.

‘’Quelle sera la part des entreprises sénégalaises ? Pourquoi n’a-t-on pas éclaté le marché ?’’, s’interroge le journal qui rappelle que le projet a bénéficié de financements de la filiale d’une banque allemande.

Autre marché public, même procédé. Enquête évoque ainsi un ‘’gré à gré qui fâche’’, au sujet de l’attribution du marché de la sûreté de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD) d’un montant annuel de 6 milliards de francs à l’entreprise Téranga Sûreté aéroportuaire, au grand dam de la concurrence qui rue dans les brancards.

‘’Dans cette affaire, malgré le montant important en jeu, et alors qu’un appel d’offres s’imposait conformément au Code des marchés publics, il n’en a rien été. Téranga a pu facturer 500 millions de francs par mois’’, les arguments des autorités politiques ont été de dire que le marché de la sûreté de l’AIBD relève du secret défense’’, analyse le journal.

AKS
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