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Enquête Plus N° 857 du 22/4/2014

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Seydou Guèye, porte parole de l’APR: «Idrissa Seck se comporte en intermittent du spectacle»
Publié le mardi 22 avril 2014   |  Enquête Plus


Seydou
© Autre presse
Seydou Guèye


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Après la sortie au vitriol d’Idrissa Seck, Seydou Guèye, contre-attaque. Dans cet entretien accordé à EnQuête, le porte-parole de l’APR assimile les critiques de l’ancien Premier ministre à de ‘’l’enfantillage’’ et met en garde l'ex-président Wade.



De retour à Dakar, Idrissa Seck s’en est durement pris au président Macky Sall dont il constate la ‘’carence et l’incapacité à prendre en charge les préoccupations des Sénégalais’’. Votre réaction

J’ai envie de dire que la seule chose qui le rend malade, c’est de n’avoir pas été le 4e président de la République du Sénégal. Idrissa Seck est un homme qui s’est engagé dans l’opposition ; ce qui justifie cette frénésie de la critique sur l’action publique. Mais nous lui rappelons qu’une critique, pour être utile, doit être fondée sur des faits objectifs. Il parle de carence, ce sont des catégories génériques, des concept-valises dans lesquels on peut tout mettre.

Plus sérieusement, ce qui me rend malade par contre, c’est qu’Idrissa Seck se comporte en intermittent du spectacle puisqu’il a une action totalement orientée vers la critique. Nous, nous faisons de la politique parce que c’est l’action. Une action au cœur de laquelle nous inscrivons les préoccupations des Sénégalais.

Il a aussi remis en cause la pertinence du PSE qu'il juge «pas sérieux», destiné à «célébrer une vision qu’il (Macky) a achetée à un cabinet privé à coup de milliards de Francs Cfa».

Nous ne sommes pas du tout impressionnés par ses qualités de devin puisque lui-même avait prédit qu’il allait être le 4e président de la République du Sénégal. L’histoire l’a démenti ; les Sénégalais en ont décidé autrement. Je ne parie pas un seul Kopeck sur sa divination.

Sur l’affaire Karim Wade, son opinion est que la justice aurait dû trouver des preuves contre lui d’abord, avant de le mettre en prison. N’est-ce pas une critique fondée ?

Je connais la Justice du Sénégal suffisamment sérieuse, indépendante, pour ne pas s’amuser à garder dans le lien de la prévention un homme, quelle que soit sa catégorie sociale, sans preuve.

Au contraire, on devrait se féliciter de la bonne marche de la Justice, malgré les différentes controverses et polémiques. Une séquence close, celle de l’instruction, une autre devant être ouverte, celle du jugement.

Je pense que les droits de la défense ont été garantis pendant l’instruction, et ils le seront, incontestablement, durant la phase du jugement. Nous sommes dans un pays où personne n’est autorisé à blanchir où à condamner si ce n’est la justice du Sénégal.

Karim Wade et Macky Sall semblent être dans le même sac puisqu'il estime que les différentes fonctions occupées par le président ne justifient pas son patrimoine déclaré.

Vous savez, entre Idrissa Seck et l’argent, c’est un traumatisme pour les Sénégalais. Si lui s’estime expert en évaluation financière de patrimoine, moi, je ne le suis pas. Il a une sorte d’obsession maladive par rapport à l’argent. Nous ne sommes pas en politique pour ces questions-là.

Deux arrivées, celle de Seck, puis celle de Wade, demain. Est-ce une nouvelle étape de surchauffe qui va s’ouvrir pour le Sénégal ?

Je ne pense pas que des personnes qui ont un peu séjourné dans les pays froids peuvent revenir chauffer notre pays. Je crois qu’ils sont un peu ankylosés par l’hiver. Nous n’avons pas besoin de surchauffer dans notre pays. Nous ne sommes pas préoccupés au Sénégal par le spectaculaire. En politique, ce n’est pas la principale indication.

Nous sommes intéressés par ceux qui peuvent apporter une plus-value, par leurs critiques constructives, au développement du Sénégal. Nous sommes intéressés par les porteurs d’idées qui devront faire avancer le projet du Plan Sénégal émergent. Maintenant, qu’on joue à faire peur aux Sénégalais ou à soi-même, c’est de l’enfantillage.

Va-t-on, selon vous, vers une opposition plus radicale contre votre pouvoir ?

(Il coupe). Vous avez l’opposition qui fait son travail avec sa stratégie, son tempérament, sa détermination au combat. Elle le fait dans l’hémicycle, dans le débat public. Je ne pense pas qu’au-delà du symbolique et de la nostalgie un peu fétichiste, qu’il y ait un quelconque impact sur le cours normal de notre vie politique.

Cela va-t-il pousser le régime à se réajuster d'une certaine manière ?

Le régime se réajuste non en fonction du spectaculaire, mais de l’impact qu’il recherche par rapport à la politique qu’il mène. L’indicateur de l’action gouvernementale pour son efficacité, c’est la satisfaction optimale des besoins des populations. C’est l’adresse qu’il faut mettre dans la conduite des projets, pour que ce que nous faisons le soit de façon qualitative. Ce n’est pas par la gesticulation et les vociférations que nous conduisons le navire sénégalais.

Ne craignez-vous pas que Seck et Wade capitalisent sur l’insatisfaction d’une certaine frange de la société par rapport à la gouvernance Sall ?

Nous ne sommes plus de l’époque où l’opposition peut capitaliser sur les échecs du pouvoir, puisque nous sommes loin des échéances électorales. Malheureusement, si c’est ça leur stratégie, elle est très mal orientée parce que le gouvernement est en train de réussir des choses contrairement à ce qu’ils pensent. Certes, il reste beaucoup de choses à faire (mais) les actes inauguraux indiquent aux Sénégalais que nous sommes dans la bonne voie.

Que vous suggère le message que Wade voudrait transmettre aux Sénégalais à la place de l’Obélisque ?

Nous attendons de lui qu’il fasse un message d’un bon père de famille, d’un homme préoccupé par la stabilité du pays, de l’unité nationale et l’avenir du Sénégal. Et non pas par des avanies partisanes, crypto-personnelles.

Pourrait-il être influencé par des radicaux du PDS dans un discours va-t-en guerre ?

C’est sa propre famille, c’est à lui de la gérer, de remettre dans l’ordre les déviants. Nous n’attendons pas de lui qu’il appelle à la subversion puisque ça n'est plus de son âge. Ce ne sera ni de son rôle, ni de son statut.

Le sort de Karim Wade se négocie-t-il entre lui et le pouvoir ?

(Il durcit le ton). Mais l’affaire Karim Wade ne se négocie pas. C’est une affaire qui est entre les mains de la justice. Le pouvoir exécutif n’a aucune emprise sur ce dossier.

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