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Le Sénégal à l’épreuve de la grippe équine
Publié le mardi 30 avril 2019  |  Dakaractu
Epidémie
© Autre presse par DR
Epidémie de grippe équine : Plus de 1 000 bêtes mortes à Linguère et à Kaolack
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Après trois jours de perte d'appétit, il reprend goût à la vie. L'animal s'alimente pour reprendre des forces. Durant au moins deux semaines, il a été alité. N'eut été la prompte intervention de son propriétaire qui est rentré plus tôt que prévu du village pour le soigner, il y serait passé. La grippe équine est passé par là.
Apparu au Sénégal pour la première fois au mois de mars 2019, suite à son passage dans la sous région, cette épidémie a eu raison de beaucoup d'équidés sur l'étendue du territoire national.
Moins résistants que les chevaux, les ânes ont payé un lourd tribut du passage de cette maladie dans nos portes. Selon le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Élevage et de la Production animale, à la date du 26 avril dernier, 50.150 équidés ont été touchés. Au total, 5.048 ont été tués dont 124 chevaux et 4.924 ânes.
La rapidité de la propagation et l'effet de surprise y sont pour quelque chose. C'est l'analyse qu'en fait le Docteur Makhtar Seck. Il est chargé de programme au bureau régional de l'ONG Brooke.
Pour arrêter la chaîne de propagation, il est recommandé d'éloigner les équidés touchés. Ce qui n'est pas toujours le cas. Nous avons fait le constat dans deux points de Liberté 6 où les charretiers se regroupent. Ici, presque tous les chevaux ont eu leur dose de grippe.
Pis encore, aucun d'entre eux n'a été traité par un vétérinaire. C'est l'automédication qui est privilégiée. Propriétaire de trois chevaux qu'il utilise dans le transport de ses matériaux, Birame Diouf avoue. Seulement, pour le Dr Seck, c'est ce qu'il ne faut surtout pas faire. À l'en croire, le premier réflexe consiste à consulter un vétérinaire.
Coup du destin ou conséquence des mesures prises par les autorités, l'épidémie serait en régression. Selon le Dr Mbargou Lô, aucun nouveau cas n'a été enregistré cette semaine. Mais le mal semble avoir déjà été fait. La campagne agricole de cette année risque d'en ressentir les contrecoups si l'on sait que les agriculteurs sont encore à l'usage d'animaux dans leurs travaux champêtres.
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