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Sud Quotidien N° 6294 du 22/4/2014

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De la perte du pouvoir à l’exil de Versailles: Le jour ou le ciel tomba…
Publié le mardi 22 avril 2014   |  Sud Quotidien


Abdoulaye
© AFP par DR
Abdoulaye Wade, ancien président de la République


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Me Wade perd le pouvoir à l’issue du second tour face à Macky Sall. Il venait de passer douze ans à la tête du pays et se présentait pour la troisième fois. C’était la candidature de trop. L’opposition et la société civile qui soupçonnaient une dévolution du pouvoir en faveur de son fils, Karim Wade, se sont mobilisées comme un seul homme contre ce projet de Wade. Le sang coulera pendant cette période préélectorale et cela n’arrêtera pas le plus vieux candidat à la présidentielle en Afrique.

«Il n'y a qu'une seule hypothèse: je gagne. Il n'y en a pas deux. Celle de ma défaite est une hypothèse absurde. C'est comme si je disais que le ciel va nous tomber sur la tête dans une minute. C'est absurde parce que le ciel ne va pas nous tomber sur la tête». C’est ce que disait Me Wade entre les deux tours de la présidentielle de 2012. Mais il n’empêchera pas le «miracle» de se produire. Le réveil fut brutal pour celui qui considérait son adversaire comme un moins que rien.

Le leader du Pds sera battu par le jeune Macky Sall avec plus de 65%, à la tête de la coalition bennoo bokk yakaar. Me Wade âgé de plus 86 ans quitte le palais, le lundi 2 avril 2012, à l’issue de la passation de service. Il livrait ainsi son dernier combat électoral dans un contexte où l’opposition ne lui faisait pas de cadeau. Sa candidature est contestée. L’opposition et la société civile qui soupçonnaient une «dévolution monarchique» au profit de son fils, lui rendent la vie difficile. Le 23 juin le régime recule face à la détermination du peuple devant les grilles de l’Assemblée nationale où les députés s’apprêtaient à voter le ticket «Président/Vice-Président».

La société civile et l’opposition se donnent la main à la Place de l’Obélisque où les jeunes de YEN A MARRE crient leur ras-le-bol. Les forces de l’ordre charge pour contenir la détermination des opposants. Il y a eu mort d’homme.
Après avoir remis les clés du Palais au nouveau locataire, Me Wade se
retire à Fann-Résidence, puis à Versailles.

Le Pds à «Lui » seul

Le Parti démocratique sénégalais (pds) est son bébé et il y tient comme à la prunelle de ses yeux. C’est Me Wade qui tire les ficelles depuis Versailles et les responsables qu’il a choisis obéissent à ses humeurs. Le Pds n’existe presque pas depuis sa perte du pouvoir. Ses responsables sont préoccupés par la traque des biens mal acquis et le discours est centré sur ce dossier.

Omar Sarr qui est le coordonnateur du Pds est contesté aussi bien au sein du Comité directeur qu’au niveau de sa base à Dagana. Il n’a pratiquement pas de marge de manœuvre. Mme Aïda Mbodji lui conteste le leadership en affichant ses ambitions de diriger le parti. Et d’après certaines indiscrétions, elle aurait bénéficié de la bénédiction de Me Wade. Depuis Versailles, il intervient dans le changement à la tête de l’Union des Jeunesses Travaillistes Libérales (Ujtl), avec le départ de Bara Gaye remplacé par Toussaint Manga. L’exilé a aussi réussi à diviser les cadres de son parti. Sa botte secrète est le divisé pour mieux régner. Après avoir écarté ses héritiers potentiels, Idrissa Seck, Serigne Diop, Jean-Paul Dias, Pape Diop, Macky Sall etc, Me Wade est en train de livrer son dernier combat pour mourir avec son bébé, le pds, à défaut de le léguer à son fils.

Il voulait offrir le Sénégal à son fils…

Me Wade voulait offrir à son fils, Karim, sur un plateau d’or, le Sénégal. Une manière bien singulière pour montrer son attachement à cette créature exceptionnelle. L’opposition avait parlé de dévolution monarchique du pouvoir. Ce n’est pas un hasard si l’ex Président lui a confié un portefeuille ministériel surdimensionné. Il aime tellement son fils que Me Wade parle d’acharnement contre quelqu’un dont le seul crime est d’être le fils d’un président de la République. Il avait confié sur les antennes de Rfi, au sujet de Karim Wade : «Ce qui lui arrive, c’est d’avoir commis le délit d’être fils d’un Président en Afrique. C’est un délit. La preuve : il est en prison.

Mais il comprend ça très-bien. La politique, c’est de l’injustice, c’est la force». «Il supporte bien la prison, moi-même je l’ai supporté «(…) La justice sera dite, un jour. Un jour, il sera déclaré innocent, je vous le promets parce qu’il n’a rien fait», prédit l’ancien Président sénégalais.
Me Wade revient au Sénégal pour délivrer son fils de prison, car il estime que Karim a été embastillé injustement.

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