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34e édition Journée mondiale de la jeunesse: La plaidoirie de Mgr Benjamin Ndiaye pour les jeunes
Publié le lundi 8 avril 2019  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par SB
Des milliers de fidèles ont pris part au pèlerinage marial de Poponguine
Poponguine, le 22 mai 2018 - La 130e édition du pèlerinage marial de Poponguine a vécu. Cette année encore, des milliers de fidèles catholiques ont répondu à l`appel. Le thème de cette année est: “Ö Marie, aide-nous à dire oui au Seigneur !“.
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La 34e édition des Journées mondiales de la jeunesse (Jmj) a été célébrée ce week-end à Popenguine. A cette occasion, l'archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, a invité les autorités étatiques à restaurer la dignité de la jeunesse.

‘’Chers jeunes gens, vous êtes l’avenir de l’Eglise, de la société dans vos différents pays. Le Seigneur vous déclare, à travers sa parole que nous avons écoutée dans le livre du prophète Isaïe : ‘Voici que je fais une chose nouvelle. Ne la voyez-vous pas ? Oui, je vais faire passer des chemins dans le désert, des fleuves dans les lieux arides pour désaltérer mon peuple, celui que j’ai choisi. Ce peuple que je me suis façonné redira ma louange.’’

C’est sur ces paroles bibliques que l’archevêque de Dakar a axé, hier, sa communication. C’était en clôture, à Popenguine, de la 34e édition des Journées mondiales de la jeunesse. Monseigneur Benjamin Ndiaye a, en effet, servi à la jeunesse chrétienne la Vierge Marie comme exemple de soumission, de dévouement et d’engagement devant l’Ange Gabriel. ‘‘Voici la servante du Seigneur. Que tout m’advienne selon ta parole’’, a-t-elle répondu sans hésiter, lorsque l’envoyé de Dieu est venu lui annoncer qu’elle sera la mère du Christ, alors qu’elle est vierge.

Venus de tous les coins du Sénégal et d'Afrique, les jeunes ont été également abreuvés de l'histoire de Moïse. L’archevêque de Dakar ne s’est, en effet, pas fait prier pour leur servir des histoires et anecdotes sur la vie de Moïse qui, par soumission envers son Seigneur, est finalement venu à bout du tout-puissant Pharaon. ‘’Autrefois, au temps du grand leader que fut Moïse, Dieu avait libéré son peuple de l’esclavage du Pharaon en ouvrant un chemin dans la mer Rouge : un sentier dans les eaux puissantes. C’était le temps de l’exode, de la sortie d’Egypte qui permit au peuple de Dieu de vivre l’expérience transformatrice du désert en y accueillant les leçons du Seigneur. Bien plus tard, au VIe siècle avant JC, le peuple de Dieu était à nouveau éprouvé durement, conduit de force en captivité à Babylone par le roi Nabuchodonosor. Mais Dieu, qui corrige son peuple de ses égarements sans jamais l’abandonner, va mettre fin à cette expérience douloureuse en annonçant l’ouverture d’un chemin de libération à travers le désert de Syrie’’, rappelle Mgr Ndiaye.

Il poursuit : ‘’Ce désert sera comme parcouru par un fleuve suivant les différents points d’eau qui vont jalonner le chemin du retour d’exil. Ces points d’eau, comme des oasis de bonheur, seront autant de signes de bénédiction de la part du Seigneur Dieu qui veille sur son peuple éprouvé et fatigué.’’ Selon le guide de l’église sénégalaise, l'histoire de Moïse demeure un héritage, car la société actuelle est confrontée à l'exode de ces milliers de jeunes qui, au quotidien, bravent mers et déserts à la recherche d’un avenir meilleur. ‘’Les jeunes d’aujourd’hui éprouvent une grande inquiétude par rapport à leur avenir. Ils se demandent comment se former valablement pour trouver ou créer un emploi qui leur permettra de vivre décemment, qui leur permettra d’être utiles à leurs proches et même de fonder une famille‘’, note Mgr Benjamin Ndiaye.

Selon lui, les jeunes s’interrogent sur la manière de réussir leur vie et de satisfaire leurs aspirations les plus légitimes. Car étant confrontés à de multiples difficultés et de nombreuses embûches. ‘’Avec réalisme, admirons et encourageons la combativité des jeunes qui ne baissent pas les bras. Des jeunes qui nourrissent l’ambition non seulement de s’en sortir, mais de s’épanouir au service de leur pays et de la société. Ces jeunes, dans la diversité de leurs situations, ont toutefois besoin d’être aidés, encadrés, soutenus et formés. Et nous réussirons notre développement social sûrement, si nous faisons le pari de mieux prendre en compte la frange jeune, aussi bien par les pouvoirs publics que par les acteurs privés, comme cela nous a été rappelé récemment au niveau des familles, des associations et pourquoi pas aussi, au niveau des églises et des mosquées’’, estime le religieux.

Face aux maux que vivent les jeunes, Mgr Ndiaye rêve de voir revenir dans leurs pays respectifs comme les exilés d’autrefois, tous les migrants africains prisonniers du désert du Sahara et de ses environs. Selon lui, lorsque Dieu annonce la fin de l’esclavage en Egypte ou de la captivité à Babylone, il fait pour son peuple un pari sur l’avenir afin de promouvoir l’humain.

Il fait un pari sur la beauté de la vie qui va de pair avec la liberté, la dignité et le bonheur retrouvés. C’est pourquoi il a invité les fidèles croyants à faire confiance à Dieu, maitre du temps et de l’histoire. Il a aussi prié Dieu d’inspirer et de soutenir tous ceux qui, de par leurs responsabilités et leurs pouvoirs de décision, ont la possibilité de contribuer à l’amélioration de la situation des jeunes dans nos différents pays. Mieux, il a invité les décideurs, autorités religieuses et coutumières à travailler ensemble pour épargner aux jeunes les souffrances inimaginables de la migration clandestine.

''Et ceci en nous investissant à mieux leur assurer leur avenir chez nous par un système scolaire encore plus rigoureux et moins perturbé. Avec des programmes diversifiés et performants. Que les jeunes puissent aussi bénéficier de filières de formation qui mettent en valeur leurs savoir-faire pratiques dans des métiers adaptés à nos réalités'', plaide Mgr Benjamin Ndiaye.
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