Ségolène Royal sur les conséquences des changements climatiques: 200 millions de déplacés d’ici la fin du siècle

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Publié le mardi 2 avril 2019 | Sud Quotidien

© aDakar.com par SB
Conférence sur la place de l’Afrique dans et l’après COP 21
Dakar, le 2 avril 2019 - L`ancienne ministre française Ségolène Royal a animé, lundi, à Dakar, une conférence sur la place de l’Afrique dans et l’après COP 21.

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Le dérèglement climatique aura d’importantes conséquences sur la planète. 200 millions de personnes quitteront leurs lieux d’habitation vers d’autres cieux. L’avis est de l’ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les Pôles Arctique et Antarctique de la France, Ségolène Royal. Venue représenter la France à la cérémonie d’investiture du président Macky Sall, elle a tenu une conférence sur la place de l’Afrique dans et l’après COP 21. C’était hier, lundi 1er avril.

Le dérèglement climatique sera à l’origine de plusieurs problèmes dans les prochaines années, si rien n’est fait. En conférence sur le thème «La place de l’Afrique dans et après la COP 21», l’ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les Pôles Arctique et Antarctique de la France, Ségolène Royal, annonce qu’il y aura, d’ici la fin du siècle, 200 millions de déplacés à cause de l’envahissement de leurs lieux d’habitation. Car, dit-elle, la moitié de la population du globe vit à moins de 10 kilomètres des côtes.

Pire, ce déplacement des populations entrainera aussi des problèmes de sécurité. Il est aussi à craindre une augmentation de la famine car, selon Ségolène royal, 70% de la population du globe vivent de poissons et le dérèglement climatique entrainera un déplacement des poissons d’une dizaine de kilomètres chaque 10 ans. Il sera ainsi difficile pour les pêcheurs d’arriver dans les zones de replis de la ressource halieutique. A en croire toujours l’ambassadrice, 70% des conflits dans le monde sont dus au dérèglement climatique.

Par ailleurs, Mme Royal a plaidé pour une meilleure implication des femmes dans la lutte contre le changement climatique. «Les femmes sont à la fois les victimes du réchauffement climatique, mais aussi détiennent en partie des solutions. 70% des personnes vivant avec moins de 1 dollars ($) par jour sont des femmes. 40 milliards d’heures de travail gratuit à travers le monde notamment en Afrique pour des travaux domestiques. Si on avait écouté les femmes plutôt, on aurait pu commencer depuis la lutte contre les changements climatique. Le pouvoir aux femmes d’exercer leurs activités là où elles sont. Si les femmes avaient le même accès à la terre et aux crédits que les hommes, on pourrait doubler la production agricole à l’échelle de la planète».

DETERMINANTE CONTRIBUTION DE L’AFRIQUE DANS L’ACCORD DE PARIS SUR LE CLIMAT

«Le Sénégal et le président Macky Sall, ont joué un rôle considérable pendant la Conférence de Paris sur le climat. Ce n’était pas du tout évident que l’Afrique s’engage sur la lutte contre le réchauffement climatique», rappelle l’ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les Pôles Arctique et Antarctique de la France. Pour Ségolène Royal, pendant des années, les pays du continent africain s’étaient opposés à l’accord sur le climat, avant leur basculement positif à la Conférence de Paris.

C’est fort de ce constat qu’elle a estimé que sans l’Afrique, il n’y aurait pas d’accord de Paris sur le climat. La contrepartie de cette nouvelle position africaine est, de l’avis de Ségolène Royal, l’engagement des pays industrialisés pour non seulement mettre en place une finance climat, mais permettre à l’Afrique d’accéder aux technologies d’énergies renouvelables, mais aussi l’engagement de savoir-faire et d’accompagnement.

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