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Cl Kébé, Sonko, Khalifa, Karim: L’engagement politique, un nouveau délit
Publié le jeudi 21 mars 2019  |  Rewmi
Colonel
© Autre presse par DR
Colonel Abdourahim Kébé
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Le Colonel Abdourahmane Kébé est un officier de l’Armée sénégalaise à la retraite qui a eu le toupet de s’engager en politique. Cela lui a valu un matraquage médiatique féroce perpétré par des personnes hautement placées qui ne lui pardonnent pas le fait de choisir l’opposition.

On a scruté sa vie privée, fait des révélations graves qui peuvent à jamais déstabiliser sa vie de famille et perturber ses enfants pour la vie.

Mais, de ça, on en a cure, au Sénégal. Dans un premier temps, il a été arrêté, interrogé, humilié er relâché avec un statut de quelqu’un qui sous contrôle judiciaire. Ensuite, on a sorti les textes de loi pour démontrer qu’un officier de l’Armée comme lui ne peut pas s’engager en politique.

Et après, on lui a porté l’estocade avec ses révélations. Exactement comme Ousmane Sonko qui a subi toutes sortes de pression y compris des descentes dans sa famille, des attaques de son cortège de campagne, du siège de son parti à Yoff, une enquête parlementaire dont on ne parle plus, etc.

Et la liste est longue. Khalifa Sall est encore en train de payer son éloignement de la ligne tracée par Ousmane Tanor Dieng et Karim Wade subit les affres d’un exil forcé avec la menace de devoir payer 130 milliards s’il mettait les pieds ici.

Tout ce beaucoup monde est en train de payer leur simple choix de ne pas être en phase avec le régime en place. C’est à croire que l’engagement politique est criminalisé chez nous.

Un haut fonctionnaire a perdu son poste pour proximité avec un candidat de l’opposition et des fonctionnaires de l’éducation dans une école du sud du pays ont été remerciés pour une erreur qui s’est glissée sur des feuilles d’examen.

Nous voulons rappeler à tous que ces pratiques relèvent de réflexes autocratiques dignes d’un autre siècle. Ils sont démodés et en déphase avec les principes élémentaires qui guides toute démocratie qui se respecte.

Mieux, on ne peut pas appeler au dialogue, faire l’option d’une réconciliation nationale pour créer les conditions d’un sursaut national si certaines pratiques sont en cours.

Or, les sbires du régime comme Moustapha Diakhaté, Mimi Touré et autres continuent à tenir des propos qui en disent long sur l’existence de faucons autour du Président de la République.

S’attaquer à des institutions comme l’amnistie et à la grâce qui existent dans tous les pays du monde parce que certaines personnes concernées sont des adversaires politiques montre à quel point le régime de Macky va difficilement changer durant les 5 prochaines années.

Il a été caractérisé par la traite de ses adversaires, il risque de s’y engager davantage si jamais le Grand Manitou écoutait certains.

Apparemment, les adversaires sont perçus comme des ennemis à abattre. Et par tous les moyens.

Et la Justice, l’Assemblée nationale, la presse, etc. sont instrumentalisées dans un souci de répression politiques des adversaires.

Or, c’est curieux. Car, si l’on annonce que l’on a gagné à 58%, la démarche devrait être de savourer la victoire et non de s’inscrire dans la psychose de la traque des perdants.

Pourquoi l’opposition dérange-t-elle autant les faucons du régime ? Qui mène ces opérations ? Macky est-il pris en otage ? Est-ce qu’il y a dualité au sommet de l’Etat ?

Autant de questions qui méritent réponses car, à un certain moment, des proches du Président comme Aliou Sall , Moussa Diop, pour ne citer que ceux-là ont aussi subi le même matraquage.

Ces actes posés et ses tonitruantes déclarations sont en porte-à-faux avec la démarche prônée par le Président réélu. Or, soit il joue un double jeu, soit, il ne maitrise pas la situation.

Nous attendons de lui qu’il soit le Président réélu, celui de tous les Sénégalais comme il l’a dit. Sa faisant, il doit arrêter toute velléité de chasse aux sorcières dans les rangs de ses adversaires et même parfois de la Société civile qui n’est pas épargnée, pour s’engager dans une dynamique de rassemblement autour de l’essentiel. On a assez perdu de temps avec les intrigues et quolibets.

Et si cela doit continuer, ce serait vraiment dommage.

Assane Samb
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