Marche Petersen: Un 3e incendie ravageur

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Publié le dimanche 17 mars 2019 | Enquête Plus

© aDakar.com par DF
Un violent incendie s`est déclenché à la gare Petersen de Dakar
Un violent incendie s`est déclenché, cet après midi, à la gare Petersen de Dakar. Les sapeurs pompiers se sont aussitôt déportés sur les lieux du sinistre pour tenter de maîtriser le feu.

Encore un incendie dans un marché de ce pays. Hier, ce sont les commerçants du marché Petersen qui ont subi un troisième sinistre. Le feu ayant tardé à être circonscrit, les dégâts sont incommensurables.

Des trois incendies qui ont ravagé le marché Petersen, celui d’hier est le plus violent. Maintenant que le feu a été maitrisé avec la plus grande peine, il ne reste plus qu’amertume, désolation, incompréhension et colère. Colère contre le funeste sort qui s’acharne sur ce haut lieu de négoce. Colère contre les sapeurs-pompiers qui ont peiné à venir à bout des flammes pour amoindrir les pertes. Colère contre les autorités qui ne font rien pour mettre un terme à cette série d’incendies qui ravage les marchés de ce pays. D’ailleurs, à Petersen, d’aucuns pensent que feu a été allumé pour les faire déguerpir. Pour dire l’étendue de leur désespoir.

Toujours est-il que ce sont des années d’économies qui se sont envolées. Pour l’instant, il n’y a pas de chiffre exact sur l’ampleur des pertes. Qui, dit-on, s’élèveraient à des centaines de millions, au bas mot. Le feu s’est déclaré peu avant 7 h. Mais ce n’est qu’à midi passé qu’il a été maitrisé. Les soldats du feu ont dû déployer les gros moyens. Le premier camion-citerne arrivé sur les lieux s’est montré impuissant et a été contraint de retourner faire le plein d’eau, pour revenir à la charge. Ce qui fait dire aux sinistrés qu’un déploiement massif de moyens aurait pu permettre de circonscrire rapidement le feu et de limiter les dégâts. En tout cas, le délégué du marché Petersen, Dame Badiane, en est persuadé. ‘’Le feu s’est déclaré vers 7 h moins. Un seul magasin brûlait. Les soldats du feu sont venus avec une seule citerne. Dix minutes après, ils sont repartis. C’est vraiment désolant’’, explique-t-il.

Rude matinée

Dans un désordre indescriptible, une heure après le début de l’incendie, les commerçants s’échinent à sauver leurs marchandises, en même temps que les sapeurs-pompiers luttant contre les flammes. En short gris, téléphone collé à l’oreille, ce commerçant chinois oriente un cariste dans un dédale de marchandises et d’amas hétéroclites, pour aller emporter des articles menacés par le feu. Des chaines de solidarité se forment pour sauver ce qui peut l’être. C’est le cas dans le magasin de pneus où l’incendie s’est déclaré. De jeunes hommes forment une file pour faire sortir les pneus, afin d’éviter le pire.

La Bnsp a fini par sortir les gros moyens. Des camions citernes de 30 000 litres sont présents. Les soldats du feu sont à l’œuvre. Ils ont reçu le renfort des casques blancs, les forces françaises basées à Ouakam.

Assis sur du bois, Modou Abdoulaye Thiaw n’a pas la force de participer aux opérations de sauvetage. Il est abattu et se lamente : ‘’Il n’y a que des jeunes, dans ce marché. Ils ont investi et n’ont aucune garantie, en cas d’incendie. Nous souhaitons que les autorités nous viennent en aide, car nous avons besoin de sécurité dans le marché.’’ ... suite de l'article sur Enquête Plus

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