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Présidentielle au Sénégal : « Les transhumances et l’emprisonnement de Khalifa Sall ont fait basculer Dakar vers la majorité au pouvoir »
Publié le jeudi 7 mars 2019  |  Jeune Afrique
Khalifa
© Autre presse par DR
Khalifa Sall
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« Jeune Afrique » revient cette semaine sur les grandes leçons du scrutin. Dans ce troisième volet, Papa Fara Diallo, docteur en sciences politiques, décrypte la situation dans la capitale sénégalaise, où Macky Sall est arrivé en tête, malgré une majorité de votes en faveur des candidats de l'opposition.

Acquise à l’opposition depuis 2009 et l’élection de Khalifa Sall à la mairie de Dakar, la capitale sénégalaise est l’une des poches électorales les plus convoitées par la coalition majoritaire de Macky Sall. Le président-candidat y est arrivé largement en tête, totalisant à lui seul 48,90 % des voix.

Si les votes en faveur de l’opposition restent majoritaires, Macky Sall gagne du terrain dans la capitale. Et la consigne de vote en faveur d’Idrissa Seck, donnée par Khalifa Sall, n’a pas eu l’effet escompté. Pour Papa Fara Diallo, docteur en sciences politiques et maître de conférences assimilé à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, les résultats de la présidentielle laissent augurer une bataille serrée pour les élections locales de décembre 2019. Décryptage.

(Tout au long de la semaine, JA revient, avec d’autres experts, sur les résultats les plus emblématiques de la présidentielle. Retrouvez ici le premier et le deuxième volet.)

Jeune Afrique : Dans les quatre départements de Dakar, Macky Sall est arrivé en tête, mais est dépassé par les scores cumulés de l’opposition. Pourquoi Dakar est-il si difficile à conquérir pour le pouvoir en place ?

Papa Fara Diallo : La région Dakar concentre environ 23 % de la population sénégalaise et représente un grenier électoral extrêmement important. Mais elle a toujours été une zone rebelle, historiquement hostile aux gouvernements successifs.

Les seules exceptions ont eu lieu lorsque le maire de la capitale était un membre éminent du parti au pouvoir. On peut notamment citer le socialiste Mamadou Diop ou le libéral Pape Diop, membre influent du Parti démocratique sénégalais du président Abdoulaye Wade. Sous leurs magistères, la majorité en place a enregistré des résultats importants. Mais en dehors de leur cas, la mairie de Dakar a toujours basculé vers l’opposition.

L’OPPOSITION A GAGNÉ DAKAR, MAIS LA MAJORITÉ A CLAIREMENT GAGNÉ DU TERRAIN ET AVANCE PETIT À PETIT VERS SON OBJECTIF ULTIME, LA MAIRIE

Peut-on considérer les scores de Macky Sall comme une victoire sur l’opposition à Dakar ?

À Dakar, Macky Sall a obtenu 212 355 voix, alors qu’Idrissa Seck et Ousmane Sonko en cumulent 216 615. On observe les mêmes tendances à Pikine, Rufisque et Guediawaye. Même si Macky Sall arrive en tête partout, les résultats de l’ensemble de l’opposition dépassent ceux du président sortant. C’est l’opposition qui a gagné Dakar, mais la majorité a clairement gagné du terrain et avance petit à petit vers son objectif ultime, la mairie.
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