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Le Quotidien N° 3367 du 18/4/2014

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Bataille Ps-Apr dans plusieurs municipalités : Duel des Locales
Publié le vendredi 18 avril 2014   |  Le Quotidien


Le
© aDakar.com par DF
Le président Macky Sall à Ziguinchor pour le lancement du projet pôle Casamance
Ziguinchor- Lundi 17 mars 2014- Le président Macky Sall, arrivé lundi peu après 12h30 à Ziguinchor, s’est offert un impressionnant bain de foule en saluant, debout dans sa voiture, les nombreux ziguinchorois venus l’accueillir, de l’aéroport à la Gouvernance. Photo: Macky Sall, président de la République


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Les Locales peuvent se résumer en un duel épique entre l’Apr et le Ps. Les hommes de Ma­cky Sall, qui ont «séduit» l’Afp de Moustapha Niasse, seront aux prises avec les maires socialistes qui tiennent à défen­dre leur bilan. L’Apr doit choisir entre le suicide et le réalisme politiques. C’est là toutes les improbabilités de cette élection. Et ce sont les partis et coalitions de partis de l’autre position qui pourraient en profiter.
Au début c’était Benno siggil senegaal (Bss) version Assises nationales contre l’Alliance pour la République (Apr) pour la bataille des Locales. Donc, le Parti socialiste (Ps) et l’Alliance des forces de progrès (Afp) notamment qui devaient faire face à Macky Sall et son parti. De Bss version 2009, il ne reste quasiment que les élus socialistes puisque Mousta­pha Niasse semble suivre sa logique de la «reconnaissance» jusqu’au-boutiste en lâchant du lest. Ce qui lui reste des mairies, après avoir suspendu ses ambitions présidentielles. Les combinaisons politiques entre les différents partis de Benno bokk yaakaar en vue des Locales sont donc peu évidentes, surtout entre les Socialistes et les Apéristes. Les uns veulent défendre leur bilan et conserver leur fauteuil ; les autres ambitionnent de cimenter leurs bases locales et construire leur parti. C’est tout le sens du «tout sauf le Ps» qui, il faut le souligner, n’est pas décrété, mais dicté par la réalité politique du moment. En attendant les hypothétiques retrouvailles d’après Locales. Les alliances entre Apr et opposition, bannies par Macky Sall, ne seront pas les seules «contre nature». Dans les faits, elles le sont aussi entre le parti présidentiel et le Ps. Mais surtout pour les élus sortants qui ne voudraient pas céder la base à ceux qui contrôlent le sommet, l’autre pouvoir. Et à ce régime de la gourmandise, l’Apr- avec ses alliés pour les Locales- risque de prendre une «mal-bouffe» le 29 juin 2014. La digestion ne serait pas facile.

Suicide et réalisme
En politique, dit-on, «on gagne toujours ensemble, mais on perd toujours tout seul». Si perte il devait y avoir pour la coalition au pouvoir, le plus grand perdant serait l’Apr et son président. Et on dira alors que l’opposition n’a pas gagné, mais c’est surtout le pouvoir qui a perdu … un pouvoir. C’est là le suicide politique auquel le parti présidentiel s’expose par sa confiance déconcertante que rien ne justifie. Car il faut se rendre compte qu’en louchant vers tous les fauteuils, et sans garantie de les occuper, l’Apr ne joue pas au réalisme politique. Elle n’a pas non plus saisi la recette pourtant plus réaliste et modeste que Alioune Fall avait servie au Président Sall. Dans un entretien avec Le Populaire en fin juillet 2013, le journaliste politique et administrateur de la Fondation Servir le Sénégal disait, particulièrement pour le cas de la mairie de Dakar : «Je ne crois pas que ce serait de bon conseil d’encourager le Président à s’engager dans un combat contre Khalifa Sall juste pour installer un membre de l’Apr à la tête de la mairie de Dakar. J’estime que ce serait un front sans productivité pour le Président, et cela pourrait se révéler très nuisible. La logique d’accaparement est rarement payante en démocratie.»
Vérité, mais impertinence qui pousse certains Apéristes à se cabrer. Djibril War en premier dans un entretien avec Le Quotidien dit : «C’est une insulte pour moi. (…) Etre analyste ne vous donne quand même pas le droit de sous-estimer les gens et de se donner des libertés. Je respecte Khalifa Sall tout comme Moustapha Diakhaté et d’autres ont eu à avoir des rapports particuliers avec lui. Mais dire que l’Apr ne doit pas convoiter la mairie de Dakar, c’est quand même trop.» C’est aussi, si l’on en croit L’Observateur du 9 avril dernier, la conviction de Macky Sall qui a averti ses hommes lors du dernier Secrétariat exécutif national (Sen) de son parti en ces termes : «Si vous ne pouvez pas passer, il faut laisser les alliés être devant. Tout responsable qui fait du forcing et qui perd, je le sanctionne. Je veux qu’on soit clair à ce sujet.» Même si Luc Sarr avait rejeté de tels propos, il reste que c’est la formule idéale pour ne pas courir le risque d’une gueule de bois au lendemain du 29 juin.

Les grandes batailles Apr/Ps : Grand-Yoff, Mermoz, Biscuiterie, Médina, Podor, Louga…
Le «tout sauf le Ps» tintera donc dans nombre de collectivités contrôlées par le Parti socialiste. Khalifa Sall à la ville de Dakar et à Grand-Yoff où il ne sera pas non seulement avec Mimi Touré, mais aussi derrière elle. Tout comme il sera difficile de convaincre un Barthéléemy Dias de se ranger derrière une Bineta Gassa­ma ou Ma­rème Badiane à Mermoz, un Doudou Issa Niasse derrière Dji­bril War ou d’autres à Biscuiterie, une Aïssata Tall Sall derrière un Moussa Thiam ou d’autres à Podor, un Bamba Fall derrière Seydou Guèye ou d’autres à la Médina, une Aminata Mbengue Ndiaye à Louga, un Jean Baptiste Diouf à Grand Dakar, etc. Voilà pourquoi, en d’autres termes, ces Locales, c’est aussi l’Apr et son Benno contre le Ps et ses candidats. Les enjeux inspirent chacun de faire sienne la philosophie «mitterrandienne» : «Mieux vaut une solide base locale qu’un éphémère portefeuille ministériel.» Et c’est particulièrement valable pour les Socialistes qui ne savent pas ce que leur réservent des Apé­ristes comme Mbaye Ndiaye qui ne cessent de demander à Tanor et Cie de suivre la logique de Moustapha Niasse et de son Afp. Mais surtout, de façon générale, parce que la météo des remaniements est imprévisible sous nos tropiques.

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