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Le Soleil N° 13170 du 18/4/2014

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Conseil des ministres décentralisé : L’Etat déterminé à moderniser Kédougou
Publié le vendredi 18 avril 2014   |  Le Soleil


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© Autre presse par DR
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En annonçant une enveloppe de presque 193 milliards de FCfa pour la région de Kédougou, les plus hautes autorités du Sénégal veulent rattraper le retard accusé par cette partie du pays dans les investissements publics malgré qu’elle soit une zone à fortes potentialités agropastorales, forestières, fauniques et minières. Un accent sera mis dans la réalisation des infrastructures routières, sanitaires, éducatives, administratives et la lutte contre l’insécurité. L’élevage, l’agriculture, le tourisme ne sont pas aussi en reste.
Le conseil délocalisé a validé toutes les mesures prises la veille lors du conseil interministériel. Le gouvernement investira dans la région de Kédougou, située à l’Est du pays presque 193 milliards de FCfa, sur la période 2014-2016. « Ce programme est déjà inscrit en bonne partie dans le Programme triennal d’investissement public et nous avons à rechercher une partie du financement non couvert pour lequel nous pensons que les solutions seront trouvées avant la fin de la période », a déclaré Macky Sall, à l’issue du conseil des ministres. Le chef de l’Etat a insisté sur le désenclavement de « cette belle région de Kédougou » avec le bitumage, dans un premier temps, de la route Kédougou-Salémata et la construction du pont de Fongonlimbi. «Kédougou a été malheureusement une région quelque peu délaissée. Une région où l’infrastructure a connu un déficit criant causant un problème d’enclavement interne et externe. Naturellement, nous avons mis l’accent sur le désenclavement de la région avec en priorité le bitumage de la route Kédougou-Salémata, en plus du pont de Fongonlimbi », a affirmé le président Sall. Il a ajouté que ce programme concerne également l’ensemble des axes stratégiques de la région. Outre le désenclavement, l’agriculture, l’élevage, l’environnement, l’hydraulique, la santé ont aussi retenu l’attention des plus hautes autorités du pays. Dans le domaine des infrastructures administratives, Macky Sall a annoncé la construction de l’hôtel de police qui abritera le commissariat de la ville et le service des renseignements et de la préfecture. Avant-hier, il a procédé à la pose de la première pierre de ces deux ouvrages. Il a également annoncé la construction des locaux de la gendarmerie. «Les fonds sont disponibles », a-t-il assuré.
Face à l’insécurité grandissante dans la région Kédougou, le chef de l’Etat a annoncé des mesures. « Des actions seront engagées pour une sécurisation de la zone d’orpaillage pour que ce qu’on a connu par le passé ne soit qu’un vieux souvenir, a-t-il dit. Je voudrais donner l’assurance aux populations de Kédougou, aux élus que les mesures arrêtées seront mises en exécution. Il ne s’agit pas de promesses mais de programmes déjà identifiés pour lesquels des études ont été déjà réalisées et plus de 60 % des fonds sont disponibles », a insisté Macky Sall. Le président de la République a indiqué que le problème sera résolu avant la fin du mois de mai par des actions d’envergure de l’armée, de la gendarmerie et de la police.
Le Premier ministre avait annoncé, la veille, au sortir du conseil interministériel que 500 éléments des forces de sécurité seront déployés sur les sites d’orpaillage.

60 % des fonds sont disponibles
Aminata Touré avait indiqué que l’Etat procédera à une définition des couloirs d’orpaillage et une identification des chercheurs d’or qui seront munies de cartes infalsifiables. « Des contrôles stricts seront faits pour que les populations retrouvent le calme pour que l’exploitation de l’or se passe dans des conditions décentes », avait dit le Premier ministre. Le gouvernement a également décidé de renforcer le contrôle des conditions d’exploitation de l’or. « On a eu à déplorer l’utilisation du mercure et cyanure qui infecte les nappes et tue le cheptel. Le président nous a instruits de prendre des mesures fortes afin que les populations retrouvent la sérénité », avait fait savoir Aminata Touré.
Les infrastructures sanitaires de la région de Kédougou seront également renforcées. Dans l’après-midi d’hier, Macky Sall a inauguré le nouveau centre de santé de Saraya. « Nous allons également dans le cadre des programmes arrêtés réaliser un centre identique à Salémata », a-t-il déclaré. Dans l’éducation, 200 salles de classe seront construites dans la région. L’enseignement supérieur et professionnel seront aussi développés dans la région de Kédougou où le chef de l’Etat a annoncé la relance et le renforcement de l’industrie minière.
Macky Sall a fait également part de sa volonté de moderniser cette région pour que les fonctionnaires puissent y travailler avec toutes les commodités requises. « J’ai engagé le gouvernement à tout mettre en œuvre pour que Kédougou ne soit plus perçu comme une région où l’on affecte les agents récalcitrants ou que l’on sanctionne mais comme un lieu que les fonctionnaires choisiront pour exercer leurs activités avec toutes les commodités », a indiqué le chef de l’Etat. Parmi les retombées du conseil des ministres délocalisé, il y a aussi la réhabilitation du Cedeps de la ville de Kédougou. A l’issue du 9e conseil des ministres délocalisé de Kédougou, Macky Sall a exprimé sa joie et son plaisir d’être dans cette région. « Je voudrais aussi dire aux populations de Kédougou combien j’ai apprécié l’accueil chaleureux qui m’a été réservé avant-hier, malgré l’heure tardive à laquelle je suis arrivé », a-t-il dit.

Inauguration du centre de santé de Saraya : Engagement de l’Etat pour renforcer les infrastructures sanitaires dans les régions Est et Sud
Le président de la République, Macky Sall a inauguré hier le centre de santé de Saraya dans la région de Kédougou. Il a déclaré que son gouvernement s'est engagé à renforcer les infrastructures sanitaires dans les régions Est et Sud du pays.
« Le gouvernement du Sénégal, dans sa volonté d’améliorer la santé de nos populations, s’est résolument engagé dans un programme de renforcement des infrastructures sanitaires, notamment dans les régions Est et Sud du Sénégal », a déclaré le président de la République Macky Sall.
Le chef de l’Etat qui inaugurait le centre de santé de Saraya a indiqué que les populations de ces localités « sont confrontées à de grandes difficultés d’accès géographique à des services de santé, en raison des longues distances, des pistes accidentées et impraticables, surtout pendant l’hivernage ». C'est ce qui explique, selon lui, les discussions déjà entamées entre les autorités du ministère de la Santé et de l’Action sociale et la Jica, pour la construction prochaine d’un Centre de santé de référence dans la commune de Salémata.
Le centre de santé de Saraya est financé par le Japon à hauteur de 2 milliards de FCfa. Selon le président Sall, il devra permettre d’assurer une meilleure prise en charge des problèmes de santé des populations du département, en particulier dans le domaine de la lutte contre la mortalité maternelle et infantile, mais aussi dans celui de la lutte contre les maladies, en général. Le centre est doté d'un plateau technique relevé avec un bloc opératoire, une salle d'accouchement, une maternité, etc. Selon le président Sall, en permettant une prise en charge adéquate des urgences obstétricales et médicales, cette structure va, en effet, contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et infanto-juvénile dans la région de Kédougou où la situation de la santé de la mère et de l’enfant reste encore préoccupante, malgré les nombreux efforts consentis depuis plus d’une décennie par le gouvernement et les partenaires au développement ».
Macky Sall a rappelé les réalisations du projet de renforcement du système de santé (Parss) et du projet de renforcement des soins de santé maternelle et néonatale (Pressmn). Ces deux projets sont mis en œuvre dans les régions de Kédougou et de Tambacounda depuis 2010, avec l’appui technique et financier de la Jica. Macky Sall a salué les résultats des projets, ajoutant que son gouvernement a décidé de les élargir à d'autres régions. « Si le projet Parss est arrivé à son terme au mois de février dernier, le projet Pressmn est dans sa deuxième phase depuis le mois de novembre 2013, pour une durée de trois ans, avec une extension dans trois autres régions (Dakar, Fatick et Kolda) », a-t-il promis.
Le président Sall a également offert une ambulance médicalisée au centre. Il a promis des financements aux femmes et des projets pour relancer le secteur agricole dans cette partie du Sénégal. Le chef de l'Etat a appelé les populations à ne pas délaisser l'agriculture au profit de l'orpaillage. Il a promis des mesures fermes contre l'insécurité dans la zone.

Takashi kitahara, ambassadeur du japon au Sénégal : « Le centre de santé offrira l’accès aux soins à près de 55.000 Sénégalais »
Le centre de santé de Saraya, inauguré hier par le président de la République, Macky Sall, offrira, à près de 55.000 Sénégalais du département de Saraya, l'accès à des soins de santé de meilleure qualité et de proximité, selon l'ambassadeur du Japon au Sénégal, Takashi Kitahara.
Le centre fait partie du projet de coopération financière non-remboursable du Japon dont le montant total est environ 8 milliards 310 millions de FCfa. Le projet comprend aussi la construction et l'équipement des deux autres centres de santé de Makacoulibantang et de Dianké Makha ainsi que l'extension du centre régional de formation à Tambacounda. Selon le diplomate nippon, la structure contribuera à l'augmentation de la capacité d'accueil de patients. L'équipement et la construction du centre ont coûté 2 milliards de FCfa. Le joyau va aussi permettre la prise en charge des consultations externes, des hospitalisations et des accouchements.
Selon l'ambassadeur, l'installation de nouvelles spécialités permettra aux femmes, en état de grossesse, de faire l'échographie et de subir une césarienne sur place. Cela va ainsi contribuer à la diminution du taux de mortalité maternelle.

Relance du tourisme à Kédougou : Mamadou Makalou demande un vol par semaine
Profitant de la tenue du conseil des ministres délocalisé dans leur ville, le président du Conseil régional de Kédougou, Mamadou Makalou a invité les plus hautes autorités du pays à organiser un vol hebdomadaire dans cette capitale régionale. Il a estimé que c’est un moyen de développer le tourisme dans cette partie du pays.
« S’il y avait un vol hebdomadaire, la région accueillera plus de touristes. Parcourir plus de 700 de kilomètres avec des routes qui ne sont pas toujours en bon état, cela n’est pas encourageant et ne favorise pas le développement du tourisme », a-t-il déclaré. Il souligne que les potentialités touristiques de cette région sont importantes. Les deux tiers de la réserve de Niokolo-Koba se trouvent aussi dans la région de Kédougou. En plus d’une riche faune, la région abrite plusieurs cascades dont la plus célèbre est certainement celles des chutes de Dindéfélo. La région abrite également des minorités au riche patrimoine culturel. Il s’agit des Bédicks, des Bassaris, des Djallonkés, des Koniankés. Ces minorités organisent, depuis 2002, le festival des ethnies minoritaires. La 4e édition sera organisée demain samedi à Bandafassi. Mais cette activité culturelle peine à trouver ses marques et à figurer en bonne place dans l’agenda culturel du Sénégal à cause d’un manque de moyens. Dialibé Samoa, président de l’association des minorités éthiques de Kédougou lance un appel aux autorités pour un accompagnement pour un rayonnement de cet évènement. Toutes ces ethnies vivent dans le département de Kédougou. Les Bassaris se trouvent dans l'arrondissement de Salémata, les Dialonkés sont à Madina Baffé dans l'arrondissement de Fongolimbi et les Bédicks sont dans l'arrondissement de Bandafassi. Le président du Conseil régional a aussi plaidé pour la création d’écoles ou d’instituts de formation des métiers tels que le tourisme, notamment pour les guides, l’hôtellerie, la restauration.

De nos envoyés spéciaux Mamadou GUEYE-Babacar DIONE (textes), Habib DIOUM (photos)

L'enveloppe allouée à Kédougou, une « réponse éloquente » aux préoccupations de la région, selon le maire Moustapha Guirassy
Réagissant aux propositions du Conseil interministériel qui a évalué à 192 milliards de FCFa les besoins de financement du développement de la région de 2014 à 2016, le maire libéral de la commune de Kédougou, a indiqué que ce conseil des ministres a apporté une « réponse éloquente » aux préoccupations de la région. L’enveloppe a été portée « à peu près 193 milliards de FCfa et validée par le conseil des ministres, a indiqué le chef de l’Etat, jeudi, au terme de cette 9ème rencontre gouvernementale délocalisée, cette fois, à Kédougou.
« Au-delà de l’enveloppe allouée à la région, la tenue à Kédougou fera date dans l’histoire de la ville », avait-il relevé. « Elle a rejoint celle du 17 décembre 1962, date d’arrestation de l’ancien président du conseil, qui avait été envoyé à la prison de Kédougou construite à cet effet », a-t-il noté.
« En créant cette prison, on créait une autre prison : le destin de Kédougou qui était scellé », a argué M. Guirassy. « L’image de Kédougou était définitivement associée à tout ce qui est pénitence (ou) prison », y compris pour les fonctionnaires dont une affectation dans la localité était synonyme de souffrance d’éloignement, d’enclavement », avait-il soutenu. L’année 1992-93, avec la route Dialacoto-Kédougou, a été un « moment de désenclavement de l’ancien département de la région de Tambacounda », a-t-il poursuivi. En 2007-2008, l’érection de Kédougou en région, a été « synonyme de libération », a-t-il noté. Cette année 2008 évoque aussi le souvenir d’un « évènement malheureux », les émeutes de Kédougou qui montraient, à son avis, que la localité a « connu des mutations, avec l’implantation de multinationales et que sa jeunesse a une conscience élevée des enjeux ». « Les exigences de cette jeunesse avaient rattrapé les autorités centrales » de l’époque, note celui qui a été nommé ministre, au lendemain de ces émeutes.
« Aujourd’hui, nous sommes en train de vivre une autre date qui est de signer la refondation de Kédougou », a-t-il poursuivi, faisant allusion à la tenue sur « la terre des hommes » (signification mandingue de Kédougou) d'un conseil des ministres.
« Toute la République qui (est) là, pour nous, c’est source d’espoir, de motivation et nous pensons que plus jamais Kédougou ne va vivre ces frustrations », a-t-il indiqué, avant d’ajouter : « nous pensons que ces frustrations ont été entendues et la réponse a été éloquente ».
« Le Sénégal, pour assumer le Sénégal émergent, doit passer absolument par une capitale économique qu’il voit dans la région de
Kédougou, par sa position géographique », a dit l’édile de la ville.


(APS)

Vers une généralisation de la retraite à 60 ans
Après avoir félicité le gouvernement pour les efforts déployés, avec l’ensemble des acteurs économiques et sociaux qui ont participé à la consolidation du dialogue social dans notre pays, le président de la République a invité le gouvernement, en rapport avec le patronat et les centrales syndicales à relancer le processus de généralisation de la retraite à soixante ans, au niveau du secteur privé. Une doléance que plusieurs organisations syndicales ont posée sur la table à chaque fête du travail ou rencontre avec l’Etat du Sénégal. Après l’administration, les établissements publics relevant de l’Etat, seules quelques sociétés privées avaient accepté de passer de 55 ans à 60 ans. Cette future retrouvaille entre le patronat, syndicats et représentants de l’Etat pourrait être une bonne occasion pour trouver une solution définitive à la généralisation de la retraite à 60 ans. Beaucoup de travailleurs attendent que cet acte se concrétise. Jusqu’ici, dans plusieurs sociétés privées, il revenait aux chefs d’entreprise de maintenir ou d’envoyer les agents à la retraite une fois l’âge de 55 ans atteint. Ce ne serait que justice si cette retraite est généralisée.


Assurer, dans l’équité, une gouvernance de proximité
En se rendant, pour la neuvième fois, dans une capitale régionale afin de présider un Conseil des ministres délocalisé, le chef de l’Etat a démontré, encore une fois, son engagement à assurer dans l’équité, une gouvernance de proximité. Ce Conseil des ministres délocalisé, tenu à Kédougou, traduit « son engagement pour un développement territorial durable du Sénégal, à travers une prise en charge effective des aspirations des populations et une valorisation accrue des potentialités locales ». Ainsi, le chef de l’Etat a validé les choix et options stratégiques contenus dans le Programme d’investissements prioritaires, présenté pour la région de Kédougou. Dans ce cadre, il a invité le chef du gouvernement de s’assurer des dispositions nécessaires pour son exécution sans délai. Parmi les autres décisions prises par le chef de l’Etat, on peut retenir l’instruction donnée au gouvernement pour mettre en œuvre le Plan d’actions stratégiques de l’Etat pour les départements (Pased), en faveur des entités de la région concernées. Sur les actions relatives à la région, le président de la République a également demandé au gouvernement de porter une attention spéciale aux doléances des communautés de la région (Bassari…), qui l’ont souvent saisi de leur situation, qui appelle écoute et solution appropriée. Un message qui rassure les populations de l’Est qui ne vont plus se sentir oubliées par l’Etat.

El. H. A. THIAM

Conseil des ministres : Le gouvernement invité à mettre en œuvre le Plan d’actions stratégiques de l’Etat pour les départements
Le Conseil des ministres délocalisé s’est réuni à Kédougou, hier, jeudi 17 avril 2014, sous la présidence du Chef de l’Etat, son Excellence Monsieur Macky SALL.
Ouvrant les travaux, le président de la République s’est fortement réjoui de l’accueil chaleureux que lui ont réservé les populations de la région de Kédougou, malgré les difficultés liées au déplacement des personnes. Il a tenu à leur exprimer toute sa reconnaissance pour cette mobilisation exceptionnelle.
Le Chef de l’Etat a ensuite invité le Premier ministre à présenter les résultats du conseil interministériel de la veille, consacré à l’économie et aux affaires sociales de la Région de Kédougou.
Prenant la parole, le Premier ministre s’est, à son tour, félicité de la grande mobilisation des populations de la Région, expression de leur forte adhésion à la dynamique politique engagée par le président de la République et orientée vers la prise en charge efficace des préoccupations de nos concitoyens.
Le Premier ministre a ensuite présenté les résultats du conseil interministériel. Au titre du diagnostic général, il a relevé la faiblesse des indicateurs en matière de développement humain, combinée à un réseau très peu développé d’infrastructures socioéconomiques. Ce tableau contraste avec les énormes potentialités et opportunités de développement dont dispose la zone.
Sur la base d’une prise en compte exhaustive de la demande, notamment du plan de développement présenté par le Conseil régional de Kédougou, le Premier ministre a décliné le programme d’investissements, en cours d’exécution, pour un montant total de cent neuf milliards deux cent neuf millions quatre vingt six mille six cent quatre vingt deux (109.209.086.682) de francs Cfa, sur la période triennale 2014-2016.
Ledit programme d’investissements qui couvre tous les domaines d’activités de la région, accorde une place prépondérante aux groupes de secteurs suivants :
- Agriculture, élevage, hydraulique et environnement (aménagement de 505 ha pour la culture du riz et 100 ha pour le maraichage, réalisation de 12 magasins de stockage, fournitures d’équipements agricoles divers, réalisation de 54 forages, de 17 châteaux et de 113 km de conduites d’adduction d’eau potable…)
- Infrastructures, services de transports, urbanisme et habitat (construction du pont de Kédougou sur la route de Fongolembi, réhabilitation de l’axe Dialokoto-Niokolo-Mako, réalisation de plan directeurs d’urbanisme de Saraya, Salémata, Tinkonto, Bantoco et Sambra Bougou, études de faisabilité de la ZAC de Kédougou, etc.). Des actions urgentes seront prises pour accélérer le désenclavement interne et externe de la région avec, notamment la réalisation de la route Kédougou-Salémata, de corridors et d’un programme de pistes rurales…
- Energie et mines (amélioration notable de la fourniture d’électricité en continu pour Saraya, Salémata et Bandafassi, branchement de la région au réseau interconnecté…)
- Education et formation (achèvement avant fin 2014 de la construction de 206 salles de classe dans l’élémentaire, de 2 collèges d’enseignement moyen, élargissement et équipement des Cretf et du lycée technique industriel et minier de Kédougou, construction des Centres d’enseignement technique féminin de Salémata et Saraya…)
- Santé, action sociale, nutrition, (réouverture et intégration au système national de santé de l’hôpital de Nénéfecha, réhabilitation et équipement de tous les postes de santé des districts sanitaires de la région, relèvement du plateau technique médical et renforcement des ressources humaines, construction d’un hôpital régional à Kédougou…)
- Culture, sports (achèvement avant fin 2014 des travaux du village artisanal de Kédougou, démarrage de la construction de la Maison de la culture de la même localité, réhabilitation des infrastructures sportives et mise en place d’un plateau sportif pour le haut niveau…)
Pour les actions spécifiques en faveur des femmes, il est prévu de renforcer les projets d’autonomisation en veillant particulièrement à l’accès aux lignes de crédits existantes, à leur dotation en équipement de production et d’allégement de la pénibilité des travaux. Concernant la situation dans les sites d’orpaillage, le gouvernement entreprend de renforcer la sécurité dans ces lieux par l’organisation de patrouilles mixtes. Il est également question de contrôler vigoureusement l’effectivité de l’interdiction de l’utilisation des métaux lourds (cyanure et mercure), de restaurer l’équilibre environnemental, outre l’envoi de missions médicales pour veiller sur la santé publique dans les zones d’activités.
Au titre des activités gouvernementales de la semaine écoulée, le Premier ministre a évoqué entre autres :
-la réunion technique sur les servitudes de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor ;
-la réunion sur les mesures d’amélioration du classement des projets du Doing business.
Pour ce dernier point, le Premier ministre a révélé que six mesures à fort impact sur la notation du pays ont connu une application effective. Le Premier ministre a, en outre, marqué son insistance sur une communication efficace afin d’amener les contributeurs à attester de l’effectivité et de l’impact de ces mesures sur l’environnement des affaires.
Reprenant la parole, le président de la République a félicité le Premier ministre pour son compte rendu exhaustif et précis du Conseil interministériel sur le développement de la région.
Il a rappelé que ce neuvième Conseil des ministres délocalisé, tenu à Kédougou est la traduction de son engagement à assurer dans l’équité, une gouvernance de proximité pour un développement territorial durable du Sénégal, à travers une prise en charge effective des aspirations des populations et une valorisation accrue des potentialités locales.
Le Chef de l’Etat a ensuite validé les choix et options stratégiques contenus dans le Programme d’investissements prioritaires, présenté pour la région de Kédougou avant d’inviter le Premier ministre de s’assurer des dispositions nécessaires pour son exécution sans délai. Aussi, le président de la République a demandé au gouvernement de mettre en œuvre le Plan d’actions stratégiques de l’Etat pour les départements (Pased), en faveur des entités de la région concernées.
Le Chef de l’Etat a également invité le gouvernement à renforcer le maillage sécuritaire de la zone, par la mise en place d’un plan spécial de sécurisation de la région. Il a, en outre, engagé le gouvernement à intensifier son désenclavement interne, par la construction immédiate du tronçon Kédougou-Salémata et l’accélération de la réalisation de pistes rurales desservant les centres urbains. Il a exprimé son attachement à la préservation de l’écosystème de la région.
Concluant sur les actions relatives à la région, le président de la République a demandé au gouvernement de porter une attention spéciale aux doléances des communautés de la région (Bassari…), qui l’ont souvent saisi de leur situation, qui appelle écoute et solution appropriée. Il a par ailleurs, engagé le gouvernement à accélérer la création de l’Ecole nationale des mines et favoriser la mise en place à partir des régions de Tambacounda et Kédougou du Pôle territoire Sénégal oriental.
Revenant sur la signature du Pacte national de stabilité sociale pour l’émergence du Sénégal, le Chef de l’Etat a relevé l’avènement de cet engagement tripartite, comme étape fondatrice dans la conduite responsable du développement national. Il a félicité le gouvernement pour les efforts déployés avec l’ensemble des acteurs économiques et sociaux et qui participent à la consolidation du dialogue social dans notre pays.
Dans le même ordre d’idées, le président de la République a invité le gouvernement, en rapport avec le patronat et les centrales syndicales à relancer le processus de généralisation de la retraite à soixante ans, au niveau du secteur privé.
Le Chef de l’Etat a félicité le ministre de la Fonction publique, du Travail, du Dialogue social et des Organisations professionnelles pour la tenue et la bonne organisation de la Conférence sociale et la signature du Pacte social.
Au titre de son agenda, le président de la République a évoqué la récente visite d’Etat de son homologue du Mali, Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, pour se féliciter de l’entente cordiale permanente entre nos deux pays.
Le ministre de la Fonction publique, du Travail du Dialogue social et des Organisations professionnelles a présenté au Conseil un document portant sur les statistiques du travail, pour l’année 2013. En récapitulatif, le document fait état de 64.201 créations d’emplois pour 2013, dont 44.695 contrats de travail enregistrés en 2013 par ses services (Cdd, Cdi, saisonniers). Pour le recrutement dans la fonction publique, le nombre d’engagés est de 5.591 agents, outre les instituteurs, sortants de la Fastef et les vacataires pour un effectif de 3.951 personnes. Le recrutement de l’Agence pour la sécurité de proximité concerne un nombre de 10.000 agents. Le ministre de la Communication et de l’Economie numérique a rendu compte au Conseil de la rencontre de haut niveau, qu’il a présidée le 25 mars 2014 et consacrée à la Stratégie nationale de développement de l’économie numérique. Le ministre a indiqué que l’objectif de la réunion s’inscrivait dans le cadre du rôle catalyseur dévolu à ce secteur, dans la réalisation du Plan Sénégal émergent, en termes de créations d’emplois et d’appui transversal aux 27 projets prioritaires du plan de développement national.
Au titre des textes réglementaires, le conseil a examiné et adopté :
- le projet de décret fixant les limites des servitudes aéronautiques et portant révision des règlements d’urbanisme des pourtours de l’Aéroport international Léopold Sédar Senghor ;
- le projet de décret portant fixation du barème des bureaux de contrôle technique.

Nominations
Au titre des mesures individuelles, le président de la République a pris les mesures suivantes :

Monsieur Madieyna DIOUF, Professeur de Mathématiques est nommé président du Conseil de surveillance de la haute autorité de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor, en remplacement de Mame Mbaye Kan NIANG appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mame Mbaye Kan NIANG, cadre de l’aviation civile, précédemment président du Conseil de surveillance de la haute autorité de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor est nommé président du Conseil d’administration de l’Aéroport international Blaise Diagne, en remplacement de Monsieur Amadou
HOTT ;
Monsieur Momar Aly NDIAYE, Ingénieur informaticien, est nommé président du Conseil d’administration de l’Institut de technologie alimentaire, en remplacement de Monsieur Boubacar SAMAKE.

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