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Le Quotidien N° 3367 du 18/4/2014

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Après l’annonce de son non-lieu : Cheikh Diallo veut tourner la page avec élégance
Publié le vendredi 18 avril 2014   |  Le Quotidien




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Le journaliste et analyste politique Cheikh Diallo, dont tout le monde connaît la proximité physique et intellectuelle avec Karim Wade et le père de ce dernier, explique par des mots qui lui sont propres, le soulagement qu’il a ressenti à l’annonce du non-lieu qui lui a été accordé par la Commission d’instruction de la Crei hier.

S’il en a profité pour expurger son âme de toute amertume envers ceux qui l’ont cru coupable, il ne s’en montre pas moins plus grand encore, en évitant soigneusement de s’en prendre à celui qui, d’une certaine manière, a été la cause de ses épreuves, M. Karim Wade. Comme pour bien clore ce chapitre de sa vie, Cheikh Diallo a voulu en sortir encore plus grandi.

«Je pardonne à tous ceux qui se sont trompés sur moi»
Au terme d’une procédure éprouvante qui m’a valu six mois de prison à la Maison d’arrêt de Rebeuss et six autres mois de contrôle judiciaire pour le chef d’inculpation de complicité d’enrichissement illicite, je viens de bénéficier d’un non-lieu total et définitif. La justice sénégalaise m’a indiscutablement blanchi.

Tout au long de cette difficile épreuve, je n’ai jamais été habité par le doute ; intimement persuadé qu’un jour, je serai définitivement innocenté, parce que dans la vie de tous les jours, j’ai, autant que faire se pouvait, ordonné le convenable et interdit le blâmable.

C’est fort de ce principe que je suis entré en prison [une demeure honorable pour des gens nobles] par une entrée de vérité et j’en suis sorti par une sortie de vérité.
En réalité, pendant les douze (12) mois de ce singulier combat judiciaire, j’ai attendu la tempête les mains dans les poches : j’ai été endurant et Allah aime les endurants.

Injustement, j’ai été accusé de complicité d’enrichissement illicite : un bien grand mot pour moi. Savez-vous que le jour de mon incarcération, je n’avais pas plus de dix (10) millions de francs cfa dans mon compte bancaire. Allah est garant de ce que je dis ! Alors m‘accuser d’enrichissement illicite a été surprenant et renversant.

Vous serez fort surpris également d’apprendre qu’en une dizaine d’années de service, jamais Monsieur Karim Wade n’a viré ou fait virer le moindre franc d’un compte bancaire à mon compte. Jusqu’à la date d’aujourd’hui, je ne suis propriétaire d’aucun compte bancaire à l’étranger, encore moins, le plus p’tit bien immobilier à l’extérieur.
En toute chose, il faut donner le poids exact et ne pas fausser la pesée.

Ce 16 avril 2014 est un jour glorieux pour mes parents, mes amis et ma petite personne. Cependant l’opinion publique peut comprendre aisément la souffrance que j’ai endurée [...] J‘ai profondément souffert. Ma famille a souffert avec noblesse et dignité. Mes amis ont également beaucoup souffert. Durant l’enquête préliminaire, la garde à vue, l’instruction et l’emprisonnement, ils ont tout entendu.

La clameur populaire et l’hypocrisie sociale (de «ceux qui s’affligent quand un bien vous touche et se réjouissent quand un mal vous atteint») ont prétendu les jours pairs que j’étais multi-millionnaire et ont soutenu les jours impairs que j’étais milliardaire.
Mais quand vint le secours d’Allah, la justice me rétablit dans mes droits et me réhabilita.

A dire vrai, dans mon cœur, il n’y a pas de place pour l’amertume parce que rien de solide ne se construit sur l’amertume. C’est pour cette raison que je pardonne à tous ceux qui se sont trompés sur mon compte. Y compris les faux-amis, d’ailleurs l‘on n’est jamais trahi que par des amis. Je rends grâce à Dieu, car l’issue finale de toute chose Lui appartient.

Et, je formule des prières à l’endroit de mes défunts père et mère. Je ne remercierai jamais assez mon épouse et mes fils - ils sont mon unique richesse - la distinguée notaire Me Nafissatou Diop Cissé, une amie sûre au sens fort du terme, mes talentueux avocats Me Borso Pouye d’une part et Mes Moustapha Diop et Ousmane Sèye, d’autre part, mes sœurs et mon unique frère, mes tantes et oncles, mes cousines et cousins, la planète de mes copains au Sénégal et ailleurs. Sans oublier mes consœurs et confrères à l’échelle nationale et internationale.

Puisque chaque échéance a son terme prescrit, alors dès aujourd’hui, je ferme sans rancœur ni tristesse cette page sombre, mais d’un grand enrichissement personnel, et ouvre à partir de demain matin un nouveau chapitre de ma carrière professionnelle et intellectuelle qui, je l’espère, sera riche à l’International et profitable à beaucoup. Qu’Allah bénisse le Sénégal !

Cheikh DIALLO

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