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Le discours religieux est un fort argument pour l’implication des hommes dans la PF (islamologue)
Publié le vendredi 18 avril 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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L'imam Moussa Fall, docteur en pensée islamique et membre du Réseau islam et population (RIP) du Sénégal, a soutenu, jeudi à Bamako, que le discours religieux est ''un fort argument'' pour impliquer les hommes dans la planification familiale.

‘’Il faut mettre le focus sur l’allaitement maternel pendant deux ans au moins tel que recommandé dans des versets coraniques qu’il faut extraire et diffuser’’, a-t-il confié, en présentant une communication sur le thème : ‘’Les leaders religieux s’engagent dans la promotion de la PF: cas du Réseau islam et population au Sénégal’’.

La Coalition des organisations de la société civile en faveur de la planification familiale (CS4FP) qui regroupe 3 pays (Bénin, Mali et Sénégal) organise, à Bamako, un atelier inter-pays de partage d’expériences sur l’engagement de la société civile dans le repositionnement de la planification familiale en Afrique de l’Ouest.

D’après l'imam Moussé Fall, la participation du Réseau islam et population (RIP) dans la promotion de la planification familiale a eu comme déterminants ''des facteurs socio-culturels peu favorables au contrôle des naissances et à des croyances religieuses qui sont synonymes d’obstacles à son utilisation''.

Souvent, a-t-il expliqué, la planification familiale est assimilée à la limitation des naissances. ''Cela, a-t-il précisé, relève d’une incompréhension que certains religieux diffusent. Et c’est une des raisons qui fait que les populations n’ont pas une bonne compréhension sur la planification familiale''.

‘’Au Sénégal, la décision des maris, qui sont les chefs de famille est capitale pour qu’une femme adopte une méthode de planification familiale. S’ils ne sont pas d’accord, les femmes se conforment à leur décision’’, a fait valoir le point focal du projet Initiative sénégalaise de santé urbaine (ISSU).

Selon lui, ''cela fait partie des défis à relever par le RIP, c’est-à-dire, d’apporter des solutions à ces écueils qui suscitent plusieurs interrogations sur la licéité ou non de l’espacement des naissances avec les méthodes modernes de planification familiale''.

L'imam Fall estime que certains religieux soutiennent que l’espacement des naissances est permis, mais pas avec des méthodes modernes, parce que, pensent-ils encore, ''cela relève d’un diktat imposé par les Occidentaux''.

‘’Il y a aussi une préoccupation qui découle d’une médiatisation de propos opposés ou pas à la Planification familiale, parce qu’au Sénégal, il y a des islamologues qui sont favorables à la promotion de la PF et d’autres qui sont contre’’, a-t-il précisé.

‘’Parmi ces derniers, il y en a, malheureusement, qui sont très écoutés et qui diffusent des messages plus ou moins négatifs auxquels il faut apporter des rectificatifs’’ a-t-il soutenu.

Moussa Fall a précisé que ce sont ces défis qui se dressent devant la promotion de la planification familiale que le RIP entend relever, aux côtés du projet ISSU.

Pour l’islamologue, ''c’est ce que les responsables du projet ISSU ont compris en intégrant dans leur consortium, des religieux capables de lever les fausses croyances religieuses par des discours et des prêches basés sur le Coran et les Hadiths''.

‘’A ce propos, a-t-il souligné, nous avons élargi notre base en faisant adhérer le maximum d'imams au RIP, parce que leur crédibilité et leur ancrage communautaire font qu’ils sont très écoutés par les hommes’’.

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