Le projet médias/ Année internationale agriculture familiale (AIAF) a été officiellement lancé, jeudi à Dakar, par le Conseil national de concertation des ruraux (CNCR), en collaboration avec l’agence de presse JADE/SYFIA Sénégal, spécialisée dans le traitement de l’information agricole.
''Ce projet vise à renforcer les capacités des journalistes pour effectuer des reportages sur l'agriculture familiale au Sénégal, assurer une meilleur visibilité des actions sur le terrain durant toute l'année 2014 décrétée par l'Organisation des Nations Unies AIAF'', a expliqué le secrétaire général du CNCR, Baba Ngom.
Selon lui, les exploitations familiales assurent la plus grande partie de la production agricole.
''Les céréales sèches représentent 66% de la consommation des ménages et sont fournies principalement par les exploitations familiales'', a indiqué M. Ngom. Quant aux produits horticoles comme l'oignon et la tomate industrielle, le secrétaire général du CNCR avance qu'ils proviennent en grande partie de ces types d'exploitations. Dans le secteur halieutique aussi, la pêche artisanale fournit les 2/3 des mises à terre.
Madieng Seck, coordonnateur de l'agence Jade Syfia au Sénégal, estime pour sa part que le projet va donner la priorité aux reportages de terrain et enquêtes.
Ce projet médias est un projet de coproduction entre SYFIA et certains organes de presse de la place.
Les journalistes vont faire des reportages et des enquêtes.
Le projet vise à renforcer durablement le traitement de l'info agricole au Sénégal. Ce qui permet au journaliste de montrer aux lecteurs et auditeurs la manière de travailler des agriculteurs familiaux, leurs difficultés, expériences ou réussites.
Carine Guidicelli, directrice régionale Afrique du Centre d'étude et de coopération internationale (dont la structure appuie le projet), estime pour sa part qu'en ‘'valorisant les exploitations familiales, on permettra aux acteurs de ces secteurs de prendre conscience de l'importance des exploitations familiale''.
A ses yeux, les organisations paysannes jouent un grand rôle dans la sécurisation alimentaire au Sénégal.
Abdourahmane Faye de la Cellule d'étude et de planification du ministère de l'agriculture et de l'équipement rural s'est, de son coté, félicité de ce que la communauté internationale, à travers l'ONU, ait été finalement convaincue que l'avenir du monde est dans l'agriculture familiale.
''Si on veut développer l'agriculture, estime-t-il, il faut développer les exploitations familiales''. Mais, prévient M. Faye, il reste encore beaucoup de choses à faire car il faut d'abord convaincre l'opinion. Et c'est le rôle de la presse.
Une vingtaine de journalistes prennent part à l'atelier de lancement du projet Médias/AIAF. Parmi les activités inscrites à l'ordre du jour, il y a des échanges sur les besoins de couverture des activités paysannes ou encore la préparation des journalistes à effectuer ce type de reportage.
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