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Présidentielle au Sénégal: premier mort dans des violences depuis le début de la campagne
Publié le lundi 11 fevrier 2019  |  AFP
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© Partis Politiques par DR
Campagne électorale: Meeting du président sortant à Tamba
Tamba, le 8 février 2019 - Le candidat de la coalition “Benno Bokk Yaakar“ a tenu, ce vendredi 8 février, un méga-meeting, à Tambacounda.
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Dakar, 11 fév 2019 (AFP) - Un militant de la coalition au pouvoir au Sénégal a été tué lundi au cours d’affrontements avec des partisans de l’opposition, premier mort signalé dans des violences électorales depuis le début de la campagne présidentielle le 3 février.
Le Sénégal, qui a connu deux alternances, en 2000 et en 2012, et aucun coup d’Etat, est présenté comme un modèle de démocratie en Afrique mais les campagnes électorales y sont souvent émaillées d’accusations de corruption, de trafic d’influence, de désinformation, voire de violences.
Face au chef de l’Etat sortant Macky Sall, quatre candidats, dont l’ex-Premier ministre Idrissa Seck, entendent bien le frustrer de son ambition affichée de réélection au premier tour le 24 février.
Les affrontements ont opposé lundi à Tambacounda, à 420 km à l’est de Dakar, des partisans du président sortant à ceux d’Issa Sall, candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), proche de la mouvance religieuse, a-t-on appris de sources concordantes.
L’Association des éditeurs et professionnels de la presse (APPEL) a par ailleurs affirmé, citant "les témoignages des confrères", que huit journalistes qui suivaient la caravane de campagne d’Issa Sall avaient été blessés à la suite de ces violences.
"Il y a eu des échauffourées entre des militants du PUR et de la coalition présidentielle. Quelqu’un a été poignardé. Son corps se trouve présentement à l’hôpital de Tambacounda", a déclaré à l’AFP un responsable de la police sous le couvert de l’anonymat.
L’information a été confirmée à l’AFP par le service de communication de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yaakaar (BBY, "Ensemble pour le même espoir", en langue nationale wolof), selon lequel la personne tuée est un de ses militants.

- Journalistes agressés -

Le directoire de campagne d’Issa Sall a dénoncé dans un communiqué "des sabotages" de ses activités ces derniers jours, notamment le fait que son convoi a été temporairement bloqué par les forces de l’ordre samedi à Kolda (sud) pour laisser passer celui de Macky Sall.
Depuis, la "provocation" s’est poursuivie, selon le directoire de campagne, faisant état d’attaques lundi matin "de la part des militants de BBY à Tambacounda, occasionnant la mort d’une personne et plusieurs blessés".
"Nous déplorons cette perte en vie humaine et appelons la justice à faire son travail", selon le texte.
C’est à la suite de ces échauffourées que les journalistes ont été blessés et "ont dû leur salut à une intervention rapide et professionnelle de la gendarmerie", selon l’APPEL, qui incrimine des militants présumés de la coalition au pouvoir.
L’association dit se réserver la possibilité de "prendre toute initiative visant la protection de ses reporters", y compris en boycottant les activités d’un ou des candidats dont "les militants seraient reconnus comme étant agresseurs de journalistes".
Cet incident survient après la mort dimanche de quatre gendarmes assurant la sécurité de la campagne dans un accident routier dans la région de Sédhiou, en Casamance (sud).
Par ailleurs, au moins deux personnes ont été "grièvement blessées" dimanche à Fatick, un fief du président Macky Sall dans le centre-ouest du pays, à la suite de violences entre partisans du pouvoir et du candidat Ousmane Sonko, une figure montante de l’opposition, selon la presse locale.
Des affrontements entre militants du pouvoir et de l’opposition le 4 février avaient également fait au moins "quatre blessés graves" parmi les militants de M. Sonko à Saint-Louis (nord), selon l’entourage de celui-ci.
Depuis le début de la campagne, les appels au calme et des prières pour préserver la paix dans le pays se sont multipliés, de la part notamment de chefs religieux musulmans et chrétiens et de la société civile.
mrb-str-sst/siu/jpc
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