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Corruption: Le Sénégal toujours dans la zone rouge
Publié le mercredi 30 janvier 2019  |  Rewmi
Conférence
© aDakar.com par DR
Conférence de presse du nouveau Coordonnateur du Forum Civil, Birahim Seck(Photo en vert)
Dakar, le 9 octobre 2018 - Le nouveau Coordonnateur du Forum civil a animé une conférence de presse pour se prononcer sur des questions d`intérêt national.
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Les résultats de l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2018, de Transparency International, montrent que le Sénégal fait partie des pays les plus corrompus dans le monde. Il a un score de 45 sur 100.

« Depuis 2016, nous constatons une stagnation du Sénégal dans la zone rouge. Le Sénégal a cessé de progresser. Il conserve son score de 45 sur 100, mais reste dans la zone rouge, c’est-à-dire en dessous de la moyenne mondiale qui est de 50/100 ». C’est qui ressort de la déclaration du Forum civil sur l’Indice de Perception de la Corruption 2018. D’après Birahim SECK, Coordonnateur général du Forum civil, la stagnation du Sénégal dans la zone rouge, après une période de progression, est due à un affaiblissement de la volonté politique de lutter contre la corruption qui se manifeste par la non transmission de dossiers relevés par les organes de contrôle à la justice que le Président dit mettre son coude ; les réformes juridiques opérées qui ne vont pas dans le sens du renforcement de l’indépendance des juges ; les prolongations injustifiées de mandats ou d’activités au niveau des instances de régulation (juridictions ou autorités indépendantes) et l’arrêt inexplicable et inexpliqué de la politique de traque des biens mal acquis, forte demande sociale de redevabilité. Selon le Forum civil, cette situation s’explique aussi par le refus incompréhensible de l’Inspection générale d’Etat (IGE) et de la Cour des comptes de publier des rapports d’audits et de redditions des comptes ; la tiédeur de l’intervention de l’OFNAC et de l’ARMP dans l’amélioration de la Gouvernance ; la quasi absence du ministère en charge de la Bonne Gouvernance du champ de la lutte contre la corruption, et l’inexistence de commissions d’enquête parlementaire ou de traitement judiciaire de nombreux cas de mal gouvernance soulevés au Sénégal : Affaires Bictogo, Pétrotim ltd, Prodac, la gestion du fonds de promotion féminine.

Recommandations du Forum civil

Pour faire sortir le Sénégal de cette zone rouge, le Forum civil propose de mettre en place un cadre de concertation pour définir un Plan de Progression efficace (PPE) de trois ans pour porter le score du Sénégal au niveau des pays comme le Rwanda, la Namibie ou l’Ile Maurice. Ce plan doit être négocié entre l’Exécutif, le Parlement, la Justice, l’OFNAC, le secteur privé, la Société civile et les médias. Ce plan comprendrait trois axes. L’Axe 1 permettra de compléter le dispositif juridique de prévention et de lutte contre la corruption, notamment en adoptant des lois sur l’accès à l’information (un travail consistant a été fait à ce niveau avec Article 19 et le Ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance), sur la prévention des conflits d’intérêts, sur le financement des partis politiques, sur la protection des lanceurs d’alerte, sur l’interdiction aux agents des régies financières de faire de la politique et tout autre dispositif juridique pouvant renforcer cet axe. Des avant-projets de loi existent déjà et, sont bien avancés. Quant à l’Axe 2, il consistera à travailler à changer le comportement des acteurs de la Gouvernance pour plus d’intégrité, notamment en mettant en œuvre des programmes d’éducation à la citoyenneté active. Pour le 3e Axe, il s’agira de procéder à des sanctions positives pour célébrer l’intégrité et établir un ordre de distinction national sur la question, mais aussi faire des sanctions négatives notamment en luttant efficacement contre l’impunité. Pour Birahim Seck et compagnie, la responsabilité de l’initiative d’un plan concerté incombe avant tout à l’Etat pour assurer un meilleur résultat dans la lutte contre la corruption. Dans le même sens, le Forum civil recommande la réforme et le maintien de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite en la rendant conforme aux standards internationaux. A cette occasion, la section sénégalaise de Transparency International recommande également à l’IGE, à la Cour des Comptes, à l’OFNAC et à l’ARMP de publier les rapports d’audits et de redditions des comptes qu’ils doivent aux populations, conformément à la loi.

Le Sénégal 8ème au niveau africain (en dehors des pays maghrébins)

Une analyse des résultats au niveau africain montre que le Sénégal est à la 8ème place avec un score de 45, derrière les Seychelles (66), le Botswana (61), le Cap-Vert (57), le Rwanda (56), la Namibie (53), l’Ile Maurice (51) et le Sao Tomé et Principes (46). Force est de signaler qu’entre le 1er africain et le Sénégal, il y a un écart abyssal de 21 points.

Cap-Vert, le bon élève de la CEDEAO

Parmi les quinze (15) pays qui constituent de la CEDEAO, seul un pays est en dehors de la zone rouge, à savoir le Cap-Vert, avec un score de 57 points. Il devance le Sénégal de 12 points.

L’UEMOA, le peloton des mauvais élèves

Tous les pays de l’UEMOA sont dans la zone rouge. Aucun pays membre de l’organe communautaire n’a obtenu la moyenne de 50/100. Le Sénégal vient en tête avec un score de 45 points, suivi du Burkina Faso (41 points), du Bénin (40 points), de la Côte d’Ivoire (35 points), etc.

Zachari BADJI
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