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Sénégal : Karim Wade, en prison depuis un an, bientôt fixé sur son sort
Publié le jeudi 17 avril 2014   |  AFP


Karim
© AFP par DR
Karim Wade, fils de l`ancien président sénégalais Abdoulaye Wade


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La justice sénégalaise doit décider jeudi au plus tard du sort de Karim Wade, fils de l’ex-président Abdoulaye Wade dont il fut aussi ministre, en détention préventive depuis un an pour enrichissement illicite présumé.
"Dans 48 heures", la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), rendra sa décision concernant Karim Wade et "nous allons savoir si le procès aura lieu ou pas", a déclaré mardi aux députés le ministre sénégalais de la Justice, Sidiki Kaba.
Les juges d’instruction de la CREI peuvent prendre une décision de non-lieu, ordonner le jugement de Karim Wade ou encore prolonger sa détention provisoire pour poursuivre l’enquête, a indiqué M. Kaba.
Karim Wade avait été inculpé et écroué pour six mois le 17 avril 2013 à Dakar, accusé d’avoir acquis de manière illicite divers biens, dont des sociétés, des terrains et des véhicules, estimés à 694 milliards de FCFA (près de 1,06 milliard d’euros).
Il avait ensuite été à nouveau inculpé et maintenu en détention pour six autres mois le 16 octobre 2013, dans un autre volet de l’affaire concernant l’origine douteuse de 98,6 milliards de FCFA (plus de 150 millions d’euros) déposés, selon l’accusation, dans une banque à Monaco.
Et à quelques heures de la fin de l’instruction, un nouveau compte à Singapour, de 45 milliards de FCFA (plus de 68 millions d’euros), lui a été attribué cette semaine. "Une affabulation", selon Me Demba Ciré Bathily, un de ses avocats.
Karim Wade nie les accusations de la CREI. Cette juridiction créée en 1981 par l’ex-président Abdou Diouf (1981-2000, bien 1981) en sommeil depuis des années, a été réactivée par le président Macky Sall qui avait battu Abdoulaye Wade à la présidentielle de mars 2012.
Karim Wade, 46 ans, a eu d’immenses pouvoirs pendant la présidence de son père (2000-2012), au point d’être surnommé "ministre du ciel et de la terre" ou "ministre de l’univers".
Il menait grand train, se déplaçant le plus souvent en jet privé selon ses détracteurs.
Plusieurs anciens responsables, dont des ministres et directeurs de sociétés, ont été interrogés, interdits de voyage hors du Sénégal ou emprisonnés dans le cadre de la traque dite des biens mal acquis déclenchée par le régime de Macky Sall.

"Chasse aux sorcières" -

Le Parti démocratique sénégalais (PDS), formation d’Abdoulaye Wade et de son fils, a dénoncé une "chasse aux sorcières" visant ces responsables. Plusieurs manifestations ont été organisées par des militants et sympathisants du PDS pour demander la libération de Karim Wade.
"Il est démontré que tout ce qu’on (lui) reproche ne repose sur rien. L’Etat du Sénégal lui a attribué un patrimoine qui en réalité ne lui appartient pas. L’accusation est fallacieuse", a déclaré à la presse le porte-parole de l’ex-président Wade, Serigne Mbacké Ndiaye.
Depuis un an, "il y a eu 19 commissions rogatoires internationales dans 19 pays et l’audition de cent personnes au Sénégal. L’accusation n’a eu aucune preuve de ce qu’elle avance. Il n’y a eu aucun élément à charge contre Karim Wade", affirme Me Mohamed Seydou Diagne, un autre avocat de Karim Wade.
Les justices française et luxembourgeoise n’ont rien trouvé contre Karim Wade à la suite de requêtes de l’Etat du Sénégal pour "détournement" et dépôt de fonds illicites, ce qui constitue une "claque" pour le régime sénégalais, selon Me Diagne.
Karim Wade est poursuivi car "c’est un candidat potentiel" dangereux pour Macky Sall à la prochaine élection présidentielle prévue en 2017, a affirmé Serigne Mbacké Ndiaye.
Karim Wade a refusé la semaine dernière de répondre aux questions des juges de la commission d’instruction de la CREI.
"Les poursuites contre moi sont politiques et fantaisistes", a-t-il affirmé dans une déclaration publique, ajoutant que le président Macky Sall, avait "probablement (...) été victime d’une grande manipulation et d’une campagne d’intoxication".
Sidiki Kaba a assuré mardi que Karim Wade aurait droit à "un procès juste et équitable" s’il était traduit en justice. "Tous ceux qui sont impliqués dans la traque des biens supposés mal acquis bénéficient de la présomption d’innocence, y compris Karim Wade".



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