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Méga-meeting de Pastef, les patriotes à Ziguinchor: Sonko brûle le “Macky“
Publié le lundi 28 janvier 2019  |  Sud Quotidien
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© Partis Politiques par DR
Meeting de “Pastef, les patriotes“ en Casamance
Ziguinchor, le 27 janvier 2019 - Le candidat du parti “Pastef, les patriotes“ Ousmane Sonko est arrivé en Casamance où il a tenu un meeting politique à Ziguinchor.
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En tournée dans le sud du pays, Ousmane Sonko a organisé un méga-meeting à Ziguinchor, ce samedi. Devant des militants et sympathisants qui ont répondu massivement présents, le leader de Pastef/Les Patriotes a violemment stigmatisé le régime de Macky Sall, accusé d’être le premier auteur de la violence préélectorale qui sévit dans le pays. Non sans manquer de tourner le dos à la commission d’enquête parlementaire devant être mise en place, lundi, sur l’affaire des 94 milliards indexant Mamour Diallo et de se prononcer sur le meurtre de sa militante Mariama Sagna dont le mobile politique n’est pas à écarter.


TENSIONS PREELECTORALES : Sonko colle l’étiquette de la violence à Macky

Se battre contre les abus du pouvoir, c’est le combat que compte mener Ousmane Sonko qui estime que la peur est dans le camp du pouvoir. « Si vous les voyez hystériques comme ils sont, crier insulter, attaquer, c’est parce qu’ils ont peur et ils savent pourquoi ils le sont. Et ils pensent que dès qu’ils perdront le pouvoir, ils iront tous en prison … » renchérit le chef de file de Pastef/Les Patriotes qui qualifie le Président Macky Sall d’homme d’Etat violent qui, selon lui, utilise toutes les formes de violence et envoie « ses sbires » insulter tout le monde. « C’est lui qui envoie tous ces aboyeurs qui comme de petits chiots insultent tout le monde. Il utilise la violence judicaire contre ses adversaires politiques, et les cas de Khalifa Sall et de Karim Wade sont là pour l’attester. Il utilise tous les leviers de l’Etat pour combattre ses adversaires et de manière indécente», peste Ousmane Sonko qui déclare que la violence politique a toujours existé au Sénégal. « Macky Sall et ses partisans ne connaissent pas le Sénégal. Dans l’histoire du pays, il y a toujours eu de la violence… ». Ousmane Sonko s’est par ailleurs dit imperméable aux intimidations du régime : « ils ont tout essayé, ça n’a pas marché maintenant ils ne le reste que l’invective et la violence mais ils se trompent … ». Dans la foulée, Ousmane Sonko appellera à la responsabilité des forces de l’ordre et de sécurité. Et comme si cela ne suffisait pas, Ousmane Sonko a pointé un doigt accusateur cers le régime en place sur le saccage de sa permanence à Dakar. » C’est eux qui l’ont fait, il n y’a pas de doute parce que ceux qui sont venus pour saccager la permanence ont dit qu’ils agissent sous l’ordre et pour le compte d’Abdoulaye Diouf Sarr (ministre de la Santé et maire de Yoff-ndlr). Ils ont dit qu’ils n’accepteront pas qu’on ait un siège dans le fief d’Abdoulaye Diouf Sarr. On ne peut pas être plus clair que ça », a lâché sans fioritures le leader de Pastef.

MEURTRE DE LA MILITANTE DE PASTEF MARIAMA SAGNA : «Le mobile politique n’est pas à écarter»

« L’affaire du meurtre de Mariama Sagna (militante du Pastef) sera élucidée tôt où tard » : ces propos sont aussi du leader du Pastef/Les Patriotes en visite à Ziguinchor qui accuse ouvertement le régime de plonger le pays dans une violence préélectorale. Pour Ousmane Sonko, « les présumés auteurs du meurtre de Mariama Sagna sont des repris de justice, l’un venait d’être libéré il y a quatre mois et les deux autres pour d’autres motifs venaient d’être élargis. Nous considérons qu’il y a quelque chose d’assez grave qui s’est passé ….On ne peut pas comprendre qu’immédiatement après ,que le procureur sans que l’enquête ne soit ouverte, s’empresse d’écarter le motif politique, on ne sait sur quelle base, certainement pour essayer d’orienter l’opinion vers un crime crapuleux. Nous n’avons pas à dire c’est quel type de meurtre mais nous considérons que toutes les pistes sont à envisager et vu la conjonction des facteurs, nous considérons que le mobile politique est le plus probable, le plus envisageable. Nous continuons à exiger que la lumière soit faite. Elle se fera maintenant ou immédiatement après la chute de Macky Sall comme dans beaucoup d’autres dossiers », lance le candidat à la présidentielle 2019 qui rappelle aussi l’affaire de l’incursion des forces de sécurité au domicile de sa mère à Ziguinchor

COMMISSION D’ENQUETE PARLEMENTAIRE SUR L’AFFAIRE DES 94 MILLIARDS : «Je ne répondrais pas à de petits députés corrompus»

Quid de l’affaire Mamour Diallo, directeur des Impôts et domaines et responsable Apr à Louga ? Là, Ousmane Sonko s’est évertué à disqualifier une présumée commission d’enquête parlementaire sur les 94 milliards indexant le responsable apériste. « Je n’ai pas le temps de répondre à de petits députés corrompus qui n’ont aucun niveau et ne connaissent même pas comment fonctionne l’Etat. Quelqu’un qui a saisi le procureur de la République n’a rien à faire dans une commission d’enquête. Quand on veut noyer un poisson, on parle de commission d’enquête. C’est moi qui ai saisi le procureur de la République, l’Inspection générale d’Etat. Je ne répondrais qu’au procureur de la République. », a déclaré Ousmane Sonko avant d’ajouter que les rapports de l’IGE ont épinglé Mamour Diallo sous le titre Bertin. « Ils ont fait leur montage comme d’habitude. Ils ont volé 94 milliards, ils ont négocié avec la banque pour empocher 46 milliards de cette somme. N’eut été la plainte que j’ai déposée, ils auraient reçu le reliquat. Ce n’est pas un dossier de l’Assemblée nationale mais un dossier du tribunal. Vous n’avez pas entendu une seule fois une plainte brandie contre moi dans ce sens et si mes accusations n’étaient pas avérées, ils auraient depuis lors porté plainte. Si le procureur de la République ne veut pas ouvrir le dossier parce qu’il est sous les ordres de Macky Sall qui veut protéger des voleurs, c’est son problème », a conclu le Leader de Pastef/Les Patriotes.

PAR IGNACE NDEYE
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