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Incendie à la Médina : le désarroi de chefs de famille ayant "tout perdu"
Publié le mercredi 16 avril 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


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© aDakar.com par DF
Un violent incendie détruit totalement une maison à la Médina
Dakar le 16 Avril 2014- Au lendemain du sinistre au matin, des hommes et des femmes donnent les derniers coups de balais et de râteaux pour enlever les débris de la baraque tombée en ruines.


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Un perron noirci par des flammes, des morceaux de bois entièrement calcinés, des résidus de matelas et autres débris : c’est l’image laissée par l’incendie qui s’est déclaré dans la nuit de mardi à mercredi dans une maison à la Médina, un quartier de Dakar proche du centre-ville, laissant ses occupants dans un sort peu enviable.

Au lendemain du sinistre au matin, des hommes et des femmes donnent les derniers coups de balais et de râteaux pour enlever les débris de la baraque tombée en ruines.

A première vue, on se croirait sur un terrain nu, au milieu d’une rangée d’habitations, sur la rue 3 du quartier de la Médina. Mais à y regarder de plus près, c’est le terrain sur lequel était bâtie une maison complètement en ruines et dévorée par les flammes d’un incendie qui s’est déclaré dans la nuit de lundi à mardi, vers les coups de 2 heures du matin.

Plongés dans le désarroi, les occupants de cette baraque n’en reviennent toujours pas de se réveiller, sans toit ni aucun bien.

‘’La seule chose qui peut nous réconforter, c’est qu’il n’y a pas de perte en vies humaines, mais sinon tout est calciné. Nous n’avons pas pu sauver le plus petit outil’’, confie Talla Seck, un jeune d’une trentaine d’année qui a perdu une ‘’chambre bien meublée’’.

Entouré par des voisins qui continuent de spéculer sur l’origine de l’incendie, le regard fixé sur un tas de débris, comme s’il faisait en silence l’estimation des pertes, Talla Seck confie sa mésaventure, en répétant comme un refrain : "Tout est parti en fumée".

‘’Il ne me reste que les habits qui sont sur moi. Rien n’est sorti des flammes. C’est parti vraiment vite et fort. On était dépassé par les choses, et il fallait sauver nos vies’’, déclare-t-il à mi-voix, le coeur visiblement serré.

Les témoins qui avancent que l’incendie est causé par un circuit électrique, continuent d’apporter leurs soutiens aux victimes. Le vieux Mouhamadou Bilo Sall est l’un des occupants des lieux. Vêtu d’un grand boubou blanc et coiffé d’un bonnet de la même couleur, un turban autour du cou, le vieux Sall se dit ‘’ruiné’’ par cet incendie.

‘’Je suis l’Imam de la mosquée de la rue 3 à la Médina. J’enseigne l’arabe et le Coran dans une école islamique. L’incendie a emporté des choses qui m’ont été le plus cher : mes livres coraniques et mes documents en arabe’’, déclare M. Sall, dans un français approximatif.

‘’Au milieu de la nuit, quand les flammes se sont déclarées, je me suis dirigé vers les chambres des enfants. J’ai réveillé mes deux jeunes filles qui y dormaient. Tous les trois, on est passé par les fenêtres pour se sauver, parce que les portes et les rideaux étaient en flammes’’, raconte Mouhamadou Bibo Sall, dont le propos est souvent coupé par les salutations de voisins venus s’enquérir de la situation de leur imam.

Le maire de la Médina, qui était de passage aux premières heures de la matinée sur les lieux, lui a promis un ‘’logement provisoire’’. Mais, en attendant, tout EN disant se remettre à Dieu, il affirme avoir "tout perdu", sauf sa foi en Dieu.

‘’Ce grand boubou que je porte, ce bonnet, ce turban et ces sandales m’ont été offerts ce matin par le muezzin de notre mosquée. Ce n’est pas croyable, mais je ne possède plus rien. Tout est dévoré par les flammes, surtout ma petite bibliothèque’’, insiste le vieux Sall, l’air désemparé.

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