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Sud Quotidien N° 6290 du 16/4/2014

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Coût des transferts d’argent: 856 milliards perdus chaque année par les Etats africains
Publié le mercredi 16 avril 2014   |  Sud Quotidien


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La CENTIF travaille sur des dossiers de blanchiment d`argent
La CENTIF travaille sur des dossiers de blanchiment d`argent


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Le rapport d’Overseas dévelopment Institute (Odi), institut de recherche en développement basé à Londres, fait état d’une perte pour les Etats africains de quelque 1,8 milliard de dollars soit près de 856 milliards de FCfa du fit des coûts des transferts d’argent.

Dans un communiqué parvenu à la rédaction hier, mardi 15 février, Overseas dévelopment Institute (Odi), Institut de recherche basé au Royaume-Uni, indique que 1,8 milliard de dollars, soit près de 856 milliards de FCfa, sont perdus par les Etats africains dans les transferts d’argent. Le rapport indique en outre que pour envoyer de l’argent dans leurs pays d’origine, les Africains vivant à l’étranger se voient imposer des frais de transfert parmi les plus élevés au monde. Les Africains ayant migré dans les pays riches ne sont pas les seuls à essuyer ces coûts élevés.

Les frais de transfert parmi les dix plus élevés au monde se trouvent dans des pays de l’Afrique subsaharienne, lit-on en substance dans le communiqué. Dans cette partie du continent, les frais sont en moyenne de 12% sur les transferts de 200 dollars US, (95.000 FCfa), ce qui équivaut quasiment au double de la moyenne mondiale.

Pour autant, le rapport indique que rien ne présage une baisse des frais, malgré les promesses internationales faites par le G8 et le G20 de réduire en 2014 les coûts de transfert de 5%.

Selon l’étude, les chercheurs trouvent que l’alignement des frais pour les Africains à la moyenne mondiale produirait suffisamment de revenus pour financer la scolarisation de 14 millions d’enfants, soit presque la moitié des enfants non scolarisés en Afrique subsaharienne, et pour fournir de l’eau potable à 21 millions de personnes.

Le manque de concurrence dans les marchés mondiaux et régionaux est une des raisons majeures du coût élevé de ces frais. Seules deux sociétés de transfert de fonds (Western Union et Money Gram), contrôlent le marché des virements à l’étranger. Toutes deux établissent des « accords d’exclusivité » avec des agents, ce qui restreint les possibilités d’entrée sur le marché. De plus, les réglementations financières en Afrique augmentent les taux de frais, permettant ainsi aux banques d’avoir un monopole effectif sur les virements de fonds. Les transferts vers l’Afrique sont à la hausse. Ils ont atteint 32 milliards de dollars, plus de 152 milliards de FCfa (2% du PIB) l’année dernière et une augmentation annuelle de plus de 8% est prévue jusqu’à 2016. Ce revenu est moins instable que les investissements étrangers directs et que d’autres flux de capitaux privés, et il touche directement les foyers, amortissant l’impact des chocs économiques externes.

Face à cette situation, le rapport incite les autorités réglementaires des pays de l’Ocde à enquêter afin de déterminer si la concentration du marché a pour effet d’augmenter les prix de façon artificielle. Les auteurs du rapport appellent également à une plus grande transparence de la communication des informations sur la conversion des devises étrangères.

Les rédacteurs de l’étude trouvent que l’imposition de frais de virements aussi élevés sur des revenus durement gagnés affecte la diaspora africaine et n’est pas logique d’un point de vue économique. Ainsi, jugent-ils que les gouvernements, les sociétés de transfert de fonds et les régulateurs financiers devraient-ils travailler ensemble pour réduire les frais et assurer le flux des virements dans la région.

Par ailleurs, le rapport exhorte les gouvernements africains à passer en revue les réglementations actuelles. Il demande la mise en place d’une législation visant à interdire les accords d’exclusivité entre les sociétés de transfert de fonds, les banques et les agents, ainsi que l’implémentation de mesures facilitant l’entrée sur le marché des bureaux de poste et des institutions de micro finance.

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