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Elimination provisoire de Karim et Khalifa: Les recours, une perte de temps !
Publié le mardi 15 janvier 2019  |  Rewmi
Karim
© aDakar.com par DR
Karim Wade et Khalifa Sall
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Cette analyse n’est pas une analyse juridique, encore qu’elle fera, de temps en temps, référence au droit. C’est une analyse politique, de motivation politique. Elle est basée sur des faits réels qui s’observent depuis fort longtemps. En tout cas, depuis que des candidats potentiels à la Présidentielle de 2019 ont été la cible de leur adversaire qui a l’appareil d’Etat et qui en abuse.

Avec la loi sur le parrainage, le Conseil constitutionnel du Sénégal savait très bien que s’il devait procéder à la vérification des signatures comme le lui indique la Constitution, il serait dans l’impossibilité matérielle de le faire. Alors, il a opté pour le contrôle électronique en favorisant, de facto, celui qui a déposé le premier.

Cela a permis, d’emblée, d’écarter 19 candidats sur 27. Un filtre qui a agi d’une façon drastique, pour ne pas dire dramatique. Des candidats sérieux ont été ainsi écartés, et définitivement.

Il restait les 7 candidats et sur ces 7, les cas Khalifa Sall et Karim Wade qui avaient, en vertu de tout, rempli les conditions du parrainage.

Là encore, les observateurs avertis prédisaient l’invalidation de leurs candidatures, étant entendu que, tout, selon eux, était mis en œuvre pour que ces deux leaders ne soient pas candidats.

Et moi qui croyais encore au miracle.

Bien sûr, j’ai jeté un coup d’œil sur les motivations du Conseil, tant pour ce qui concerne Karim que pour ce qui concerne Khalifa. L’argumentaire suivi est celui des avocats de l’Etat dans ces différentes dossiers lesquels qui, au lieu de faire condamner les prévenus et obtenir réparations pour leurs clients, ont fait une conférence de presse pour dire qu’ils ne tolèreront pas que Khalifa Sall, par exemple, soit candidat, et que même, dans ce cas, ils introduiront un recours.

On me dira que c’est leur droit. Juste à s’émerveiller sur le fait que ces avocats étaient en train de faire l’aveu de la stigmatisation d’un candidat par un autre, lequel est déterminé à lui barrer la route.

Bien sûr, Karim et Khalifa vont introduire des recours. Car, l’argument sur le caractère suspensif du rabat d’arrêt pourrait et sera évoqué par ces avocats. Et ceux de Karim parleront notamment du fait qu’il n’a pas perdu ses droits civiques et civils et que l’on peut être un électeur non-inscrit…Pourquoi pas ! Mais, je doute fort que ces recours puissent prospérer. Car, sérieusement, je viens de rejoindre le groupe des observateurs qui pensent que Karim et Khalifa sont victimes du ‘’mackyavélisme’’.

Et que, quels que soient les efforts qui seront faits, ce sera le statu quo ante. Les 4 candidats annoncés par le Premier ministre vont devoir affronter le candidat sortant.

L’Afrique en général souffre de l’inféodation des Conseils constitutionnels aux pouvoirs qui nomment leurs juges à ces postes. Nous l’avons vu en Côte d’Ivoire et ailleurs. On ne peut pas trop compter sur les Conseils constitutionnels à l’état actuel de la stagnation de notre démocratie. C’est cela la réalité.

Alors, les cas Karim et Khalifa étant politiques, il fallait, depuis longtemps, des réponses politiques.

Et là-dessus, leurs partisans ont été, jusqu’ici, dans l’incapacité d’apporter les réponses politiques appropriées. Et ce n’est pas aujourd’hui que cela va commencer.

Ce faisant, Macky a continué à dérouler son agenda qui va, selon toute vraisemblance, le mener vers un deuxième mandat. Et, pourquoi pas un troisième ?

Car, il y a d’abord une rupture de confiance entre acteurs, un changement des règles de jeu et une rupture d’égalité face à la loi.

Comment peut-on alors imaginer que cette même machine judiciaire, qui a cautionné tout cela, va subitement faire amende honorable et donner raison à des candidats éliminés depuis longtemps dans la tête de leur adversaire ?

Comme quoi, les recours seront juste une perte de temps.

Assane Samb
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