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Finactu Vs BCEAO: Divergences sur les banques de la Zone franc
Publié le samedi 22 decembre 2018  |  Enquête Plus
Réunion
© aDakar.com par MC
Réunion du Comité de politique monétaire de la BCEAO
Dakar, le 5 Décembre 2018 - Le Comité de politique monétaire de la Banque Centrale des États de l`Afrique de l`Ouest (BCEAO) s`est réuni, ce mercredi au siège de l`institution au Sénégal, sous la présidence de Monsieur Tiémoko Meyliet Koné.
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Un rapport de présentation du rapport intitulé ‘‘Mille milliards F Cfa ! Avis de tempête sur les banques de la Zone franc’’ et paf ! La chargée de la réglementation bancaire à la Direction de la stabilité financière de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), Yaye Aminata Seck Mbow, de nier avec la dernière énergie les conclusions du cabinet Finactu. ‘‘Mensonger’’, ‘‘agenda caché’’, ‘‘fausses’’ sont, entre autres attributs, les mots qu’a utilisés notre compatriote pour qualifier les conclusions de ce rapport présenté mardi dernier à Abidjan.

D’après l’agence Ecofin qui donne l’information, le document en question estime que plus de 1 000 milliards F Cfa (environ 1,7 milliard $) seront nécessaires aux 179 banques implantées dans la Zone franc pour se conformer aux nouvelles normes prudentielles prescrites par les accords de Bâle III. Ceci à raison de 744 milliards F Cfa (environ 1,3 milliard $) pour la zone Uemoa (Afrique de l’Ouest) et environ 300 milliards F Cfa (environ 521 millions $) pour la zone Cemac (Afrique centrale).

D’après les prévisions de Finactu, toutes les banques présentes dans un seul pays seraient appelées à disparaitre, dans la zone Uemoa. ‘‘L’application de Bâle III risque d’être fatale aux banques mono-pays (présentes dans un seul pays : Ndlr) au profit de grands groupes bancaires, surtout africains’’, a avancé Géraldine Mermoux, Directrice générale associée du cabinet Finactu. Des prévisions pessimistes de ce cabinet qui ont provoqué la réaction courroucée de Yaye Aminata Seck Mbow. ‘‘Les rédacteurs de ce rapport ont fait la preuve d’une méconnaissance totale de ce qui est Bâle III’’, a-t-elle déclaré. Le rapport n’a absolument trouvé aucune grâce à ses yeux, puisqu’elle juge que la méthodologie utilisée dans la rédaction est approximative et que certaines données ont été réchauffées, puisque datant de 2016.

Elle s’est, en outre, insurgée contre les informations contenues dans le rapport concernant la situation réelle des banques internationales ou encore d’origine marocaines, présentes dans la zone Uemoa. ‘‘Savez-vous que certaines banques nationales ont des fonds propres plus importants que des banques internationales d’origine marocaine et européenne présentes dans notre zone ? Il est donc totalement erroné de dire que toutes les banques mono-pays sont appelées à disparaitre’’, a-t-elle défendu. Poursuivant, Yaye Aminata Seck Mbow a estimé que, contrairement à d’autres pays comme le Ghana, le Nigeria et même le Maroc (où se situe le siège de Finactu), la Banque centrale avait adopté des mesures prudentielles beaucoup moins contraignantes, en tenant compte des ‘‘réalités de notre zone’’.

‘‘Je ne comprends donc pas pourquoi Finactu, qui a son siège à Casablanca, ne s’intéresse pas à l’impact de Bâle III sur le système bancaire marocain où les ratios de solvabilité réglementaire sont plus élevés que dans l’Uemoa, et préfère venir créer la panique dans notre zone’’, a-t-elle fait remarquer.
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