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Le Pr Gabriel Ngom livre les secrets de l’opération des jumelles siamoises
Publié le jeudi 20 decembre 2018  |  Igfm
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Vous avez coordonné l’équipe de spécialistes qui a réalisé la prouesse de séparer les deux jumelles siamoises, est-ce une opération facile ?

En fait, ce sont des jumelles siamoises qui sont nées à l’hôpital de Pikine et qui nous ont été adressées trois heures après leur naissance. Donc, c’est la première grossesse d’une maman âgée de 25 ans. Donc on les a un peu managés dans une pluridisciplinarité avec des néonatologistes, des pédiatres, des radiologues, des anesthésistes, mais également avec des chirurgiens. Donc il fallait qu’on les laisse grandir un peu, avoir du poids pour pouvoir supporter une intervention qui dure trop longtemps. C’est pourquoi, on ne voulait pas les prendre dans l’immédiat. Parce qu’à l’arrivée, elles avaient cinq kilos et le jour de l’opération, elles se sont retrouvés avec 7, 2 Kg. Et donc elles étaient prêtes à supporter l’intervention. Voilà nous avons fait des réunions de coordination avant l’intervention chirurgicale. Nous avons réuni tout le matériel nécessaire et convoqué des chirurgiens pédiatres chevronnés, disons que les trois professeurs de chirurgie pédiatrique étaient là le jour de l’opération et trois professeurs agrégés.

«L’opération a duré six heures de temps»

L’opération vous a pris combien d’heures ?

Nous avons installé les jumelles Siamoises à 9heures et nous avons fini à 14H45. C’est vrai que ce n’est pas une première. Parce que moi-même, j’ai assisté à une opération de jumelles siamoises en 2003, mais en ce moment je servais à l’hôpital Aristide Le Dantec.

«Les gens doivent savoir que c’est possible en Afrique»

A travers, cette opération réussie est-ce que ce n’est pas un signal pour dire que notre système de santé n’est pas si moribond que ça ?

C’est une façon de dire à l’Afrique et au Sénégal que c’est possible. Il suffit juste d’y croire et de se donner les moyens. Pour des opérations bénignes, les gens choisissent d’aller en France ou ailleurs. Je suis tombé moi-même sur des patients qui voulaient se faire transférer à l’extérieur alors que l’affection qu’ils présentaient pouvait être prise en charge à Dakar. Je leur ai demandé mais pourquoi vous partez à l’extérieur ? Donc certainement il y a des médecins qui ne sont pas bien informés et je pense que c’est à eux de s’informer pour ne pas faire valser les patients d’un pays à un autre et de les faire payer beaucoup d’argent.
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